Le
vendredi 27 avril 2018, s’est tenue l’assemblée de l’USCCPA à Dédougou. Cette
structure vient de souffler ses bougies de 25 ans de vie coopérative. Dans une
collaboration de paysan à paysan, les paysans canadiens de l’UPA ont accompagné
les paysans burkinabè pour la naissance de cette structure et les activités
menées sont la commercialisation des produits agricoles et les formations. Ils
ont bénéficié de plusieurs formations sur les expériences de leurs amis
canadiens. De nos jours, l’USCCPA, qui regroupe des hommes et des femmes, est
devenue une structure exemplaire dans la boucle du Mouhoun pour la
commercialisation des produits agricoles (maïs, mil, sorgho, bissap…) et
l’approvisionnement en intrants (semences, engrais) de ses membres. C’est dans
ce sens que de nos jours, l’USCCPA est accompagnée par de nombreux partenaires
dont l’Etat burkinabé. Pour le bilan de cette campagne, les produits livrés par
les membres de l’USCCPA s’élèvent à environ 1 700 tonnes. A ce niveau, quelques
problèmes ont été soulignés dont le non-respect des engagements par certains
producteurs dans leurs coopératives. Nous avons constaté dans ce sens que d’une
coopérative à l’autre, l’esprit de leader cheap est différent. Pendant que
certaines coopératives étaient à plus de 100% dans leur engagement, d’autres
étaient à moins de 50%. L’assemblée a souligné à ce niveau un défi à relever.
Pour l’approvisionnement en intrants, il leur arrive de recevoir de l’engrais
donné par l’Etat à crédit mais en quantité limitée. Le bilan faisait sortir un
ou deux sacs par paysan membre des coopératives de l’USCCPA. Dans ce sens
l’assemblée a fait des doléances à transmettre à l’Etat burkinabé pour
l’augmentation de cette quantité. Pour mémoire, l’Etat burkinabé donne 15 000
tonnes d’engrais par an à crédit aux producteurs pour toute l’étendue du
territoire, mise à part la production cotonnière car la filière coton a son
circuit d’approvisionnement particulier. Cette quantité ne peut fertiliser
qu’environ 70 000 hectares dans le contexte burkinabé. Alors qu’en dehors du
coton, les agriculteurs burkinabés travaillent sur plus de 4 millions
d’hectares, 15 000 tonnes pour plus de 4 millions d’hectares ne signifient
pas grand-chose. Je conclus en disant que si un jour le Burkina doit atteindre
la souveraineté alimentaire, ce que je souhaite particulièrement, il faudra
démultiplier des coopératives crédibles dont les membres respectent leurs
engagements accompagnés avec des intrants de qualité et en quantité suffisante.
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