dimanche 22 avril 2012

Ce que je pense de la 19è assemblée générale ordinaire de l’UGCPA


L’UGCPA à sa 19e assemblée générale ordinaire tenue les 28 et 29 mars 2012 à Dédougou m’a fait appel en tant qu’ambassadeur des nations unies pour l’année 2012,  année des coopératives. L’UGCPA a choisi comme thème de cette assemblée, « la place des coopératives dans la sécurité alimentaire ». La structure, a travaillé pendant dix neuf ans pour la mise à marché collective des produits agricoles. Il met sur le marché principalement les céréales, le bissap et le niébé. Pour avoir des produits  de qualité, il travaille en étroite collaboration avec la recherche pour avoir des semences de qualité et adaptées aux conditions climatiques et pédologiques. Ensuite, ces semences de base obtenues par la recherche sont mises à la disposition des producteurs d’un niveau de technicité avancée pour les multiplier. Ces semences améliorées multipliées sont redistribuées aux producteurs membres de l’UGCPA. Pour mieux produire, l’UGCPA met à la disposition de ses membres de l’engrais selon la capacité de chacun. Elle a également formé ses membres à la fabrication et à l’utilisation de la fumure organique. Tout cela a été possible parce que les paysans ont compris la vie coopérative. Malgré toutes ces dispositions qui permettent de rendre service à ses membres, moi, étant membre de l’UGCPA et vu mon expérience, ils ont voulu mon analyse sur l’année des coopératives afin que cela encourage les producteurs membres de cette structure.
Dans mon intervention, j’ai dit que les producteurs membres de l’UGCPA ne doivent pas seulement voir leur intérêt financier; ils ont aussi des opportunités à travers cette structure : étant tous de localités différentes, les échanges entre eux sont aussi très importants car ils leur permettent de partager leurs expériences et leurs difficultés pour mieux réussir. Très souvent, on peut trouver la solution à son problème avec quelqu’un qui l’a vécu et qui a déjà trouvé une solution à ce problème. L’autre intérêt est qu’ils bénéficient de formations souvent appuyées par des partenaires parce qu’ils sont dans une structure. Du fait que l’UGCPA leur apprenne à calculer leur ration alimentaire, ils arrivent à évaluer la quantité de céréales nécessaire à leur alimentation dans l’année et le reste destiné à la commercialisation est mis à la disposition de la structure. Ces céréales destinées à la vente sont nettoyées et calibrées pour avoir un produit de qualité. Du coût, cela sécurise leurs familles ; le reste des céréales étant commercialisé par l’UGCPA sans beaucoup d’intermédiaires aux structures étatiques qui s’occupent de la sécurité alimentaire et à certains partenaires qui achètent et qui les livrent directement aux consommateurs. Cela est une contribution inestimable pour la souveraineté alimentaire.

Un bon citoyen dans une nation doit mener une activité utile à sa nation. C’est cet esprit coopératif qui permet à tout un chacun de pouvoir avoir sa place dans la société tout petit qu’il soit, qui a poussé les nations unies à choisir cette année 2012, l’année des coopératives. Je suis donc membre d’un groupe consultatif au niveau national comme au niveau international pour prôner cet esprit coopératif. Notre objectif est d’encourager tous les acteurs à se mettre ensemble pour être fort et pour partager leurs expériences.


                                         Ouagadougou, le  12 avril 2012
                                                  TRAOE B. François,
                                                    www.francoistraore.blogspot.com                                 
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
                                                   Docteur honoris causa de l’université
                                                   de GEMBLOUX.
                                                   (+226) 70 95 34 45
                                                   (+226) 78 50 16 25  

                                                                                               

dimanche 1 avril 2012

Ce que je pense d’un des sujets débattus à la formation de Cotonou

Les thèmes de formation de l’université du Coton des cadres des sociétés cotonnières à Cotonou touchaient des points sensibles de la filière. Ce troisième écrit sur la même formation analyse un des sujets dont nous avons discuté à Cotonou. Il s’agit de l’utilisation de l’engrais destiné au coton dans le champ de maïs. Les participants ont évoqué le fait que les producteurs ne bénéficiant pas d’engrais pour le maïs, utilisent  une partie de l’engrais commandé pour le coton pour le champ de maïs. Cette façon de faire modifie le dosage qui devrait être mis dans le coton : au lieu de 200 kg engrais et urée confondue, c’est 100 à 150 kg qui sont souvent mis dans le champ de coton et le reste dans le maïs.
Nous savons pourtant que la rotation entre le coton et le maïs est recommandé. Cette rotation est une bonne technique culturale. Tout le monde reconnait également que c’est le bon producteur de coton qui est bon producteur de maïs. Le bon producteur de coton a un niveau de professionnalisme avancé qu’il utilise sur les autres cultures comme le maïs. Cela fait que de nos jours une grande partie de l’alimentation du producteur de coton est fait de maïs. Quand un habitant de la ville va vers la zone cotonnière, un des reflexes c’est de s’approvisionner en maïs pour sa famille. Lorsque les grands commerçants et les organismes veulent du maïs, c’est dans la zone cotonnière qu’ils peuvent l’avoir en quantité suffisante ; si la production du maïs ne se fait que par de l’engrais détourné, la solution la plus facile pour l’arrêter serait d’interdire les producteurs de coton de cultiver du maïs, alors que dans une campagne difficile comme l’année 2012 aucun pays ne peut se permettre une telle décision. Dans la zone de l’UEMOA le maïs est l’une des filières prioritaires ; donc pour moi ce sujet mérite une réflexion sérieuse et approfondie. L’essentiel pour moi est que la tâche du producteur soit facilitée, qu’il puisse appliquer la technique de rotation recommandé et que la fertilisation soit bien faite pour que cela augmente son rendement et ses revenues.

                                         Ouagadougou, le  1er avril 2012
                                                   TRAORE B. François,  
                                                   http://www.francoistraore.blogspot.com/                        
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
           Docteur honoris causa de l’université

           de GEMBLOUX.

           (+226) 70 95 34 45

                                                   (+226) 78 50 16 25