Le
18 juillet 2015 vers 22 heures, en accompagnant à la porte un ami qui était
venu me rendre visite, nous avons trouvé un enfant de 7 mois que sa maman a
déposé devant ma porte. L’enfant dormait
et un faux pas suffisait pour qu’on mette le pied sur lui. Un panier plein des
habits du nourrisson était déposé à côté.Grand était notre étonnement. J’ai
tout de suite avisé tous mes voisins pour qu’ils viennent faire le constat avec
nous. Après ce constat, j’ai pris la décision
d’amener l’enfant à la police. Et c’est au commissariat de Tampouy que nous
nous sommes rendus. J’étais accompagné par mon ami et un de mes voisins.
Ceux-ci tenaient l’enfant et ses vêtements ; moi je conduisais. Il s’était
réveillé de son sommeil et a beaucoup pleuré pendant le parcours ; chose
qui est normale pour un nourrisson qui à son réveille, ne se retrouve pas dans
les mains de sa mère.
Au commissariat de Tampouy, nous
avons trouvé les policiers en action. Comme la fête du Ramadan se poursuivait,
ils interpellaient tous ceux qui n’avaient pas d’immatriculation sur leur moto
et tous ceux qui ne respectaient pas les règles de la circulation routière. La
plupart des usagers que la police arrêtait étaient des jeunes filles et garçons.
Leurs âges était compris entre 16 et 18 ans.Ils étaient dans des habillements
peu recommandés ; nous nous sommes tout de suite dit que toutes ces filles
pouvaient tomber facilement en grossesse d’un garçon de 18 ans dont la
situation financière et/ou sociale ne permet pas de s’occuper d’un enfant.C’est
dans cette lutte que le commissaire nous a reçus. Après explication des faits, il
a fait prendre mon identité et a délégué deux de ses agents pour nous
accompagner à HOME KISITO, un centre catholique qui héberge des enfants
abandonnés ou orphelins.
Accompagnés
des deux policiers dont un connaissait là ou se trouve ce centre d’accueil, nous
nous sommes alors dirigés vers le centre de la ville. Arrivé sur le site du
Centre, nous avons constaté qu’ils avaient déménagé et le policier ne
connaissait plus ce nouveau lieu. Nous nous sommes approchés d’un petit groupe
de jeunes qui était assis devant leur maison et qui échangeaient entre eux. Nous
les avons demandés s’ils connaissaient l’endroit où le HOME KISITO avait déménagé. Il était minuit passé. Deux jeunes ont
accepté nous accompagner abandonnant leur loisir pour nous rendre service. Nous
sommes donc allés à HOME KISITO dans son nouveau local. Nous y sommes arrivés
après une heure du matin. Nous avons été bien accueillis. Après explication,
ils ont pris l’enfant et ses vêtements. Ce fut un grand soulagement pour nous et
pour l’enfant qui venait d’entrer dans de bonnes mains. Heureusement pour nous
et l’enfant que ce centre catholique existe.
La
leçon que je tire dans cette histoire, est que dans une société, quand l’éducation
a des failles, les conséquences peuvent être subites par des personnes qui ne
s’y attendent pas. Deux jours après, la jeune fille mère qui était venue « jeter
l’enfant » devant ma porte, accompagné du jeune à qui appartient l’enfant
et de la grande mère maternelle de l’enfant « jeté »,
sont venus nous voir et nous dire que
quand ils n’ont pas vu l’enfant avec la jeune mère, ils ont mis la pression sur
elle. C’est ainsi qu’elle a fini par venir montrer où elle a déposé le
nourrisson. Nous les avons accompagnés à la police. La police a préféré garder la fille mère pour un
bout de temps. Suite à cela, ils ont été autorisés à aller retirer l’enfant au
Centre HOME KISITO. Pour le reste de cette histoire, je laisse les lecteurs
débattre des responsabilités de la fille mère, de sa famille et de celle du
garçon qui l’a enceinté et sa famille. A chacun de tirer la leçon qui s’impose.
En
observant le commissaire et ses agents, j’ai remarqué qu’il y’a toujours des
patriotes qui veulent s’assumer pour être utile à leur nation. Au Burkina Faso,
l’incivisme suscite des débats et moi je pense que pour combattre cet incivisme,
il faut diffuser de bons exemples de civisme. Ce commissaire et son groupe sont
des exemples en la matière. De 22heures à 2heures du matin (heure à laquelle
nous nous sommes quittés),le commissaire téléphonait tous les 30 mn à ses
agents qui nous avaient accompagnés, pour savoir où ils sont et comment la
mission se passe. C’est cela le professionnalisme qui rime avec le patriotisme.
Ce commissaire et son groupe n’ont certainement pas fêté et je suis sûr qu’ils
n’ont pas terminé toutes leurs prières.Quand j’ai dit cela à quelqu’un, la
personne m’a dit qu’être patriote, aimer son prochain ou être utile, font parti
des meilleures façons de prier. Les deux garçons qui nous ont accompagnés pour
retrouver le Centre d’accueil sont à féliciter. Ils nous ont aidés à sauver
l’enfant.Cela veut dire qu’il existe des jeunes burkinabé qui ont bien suivi
l’éducation de leurs parents et qui veulent être utile. En conclusion, je dis
que malgré tout, il y a toujours des hommes et des femmes intègres sur lesquels
le Burkina peut compter pour son développement. Il suffit tout simplement
d’avoir des dirigeants serviteurs. Pour que la société avance, il faut que le
mérite soit reconnu.
Le
05 juillet 2015, le MPP a investi Rock Marc Christian KABORE comme son candidat
à l’élection présidentielle d’octobre 2015. J’ai retenu dans son programme
qu’il va mettre un accent particulier au mérite pour tous les burkinabé sans
distinction. Le connaissant comme un homme pacifique, il est l’homme de la
situation. Hormis le fait que je sois militant MPP, je ne doute pas que tous les
burkinabé sachent qu’il est un homme de paix. Nous sommes nombreux à souhaiter
la paix au Burkina par Rock Marc Christian KABORE au pouvoir.
Citoyen Burkinabé
Ouagadougou,
le 29 juillet 2015
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de
l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
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BURKINA FASO