lundi 29 juillet 2013

Ce que je pense de la stratégie de commercialisation du coton fibre dans les pays du C4



Du 02 au 05 juillet 2013 s’est tenu à Cotonou l’atelier de validation des études sur la stratégie de commercialisation du coton fibre et la mise en place d’une base de données régionale sur le coton dans les pays du C4. Il s’agissait de renforcer les résultats de l’étude présentée par le cabinet C2G conseil.  

Les améliorations ont porté essentiellement sur l’évolution vers l’homologation des cotons pour l’amélioration de la transparence dans la vente ; les politiques de vente ; la nécessité de renforcer la capacité des directions commerciales, de trouver et répertorier de nouveaux acheteurs, d’insister sur l’importance des conditions de financement pour la commercialisation de la fibre.
Des mécanismes de fixation des prix y compris les mécanismes de fonds de lissage pour la réduction du risque prix ont été également développés pour faire bénéficier aux producteurs de l’évolution des prix. Cet atelier de Cotonou a aussi permis aux acteurs de la commercialisation du coton-fibre de prioriser leurs actions. L’ACA et l’UEMOA ont été  proposés pour la mise en œuvre de cette stratégie de commercialisation du coton fibre.

Il a été également  recommandé aux gouvernements de soutenir la transformation du coton notamment sa transformation locale artisanale pour un jour arriver à une industrialisation qui permettra à l’Afrique de ne pas être à la merci de l’exportation ; exporter tout et racheter tout. La cherté et l’insuffisance de l’énergie a été souvent cité comme handicap à cette transformation industrielle.

Cela m’a tout de suite fait penser à l’engagement du président américain Barack Obama lors de sa dernière tournée en Afrique. Cet engagement vise à doubler l’énergie en Afrique pour permettre aux africains d’aller à l’industrialisation afin de permettre la transformation de leurs produits agricoles et impulser le développement. Il a même parlé d’énergie renouvelable. Si nous savons qu’en Afrique il ya un soleil ardent qui est source d’énergie; des grandes fleuves sont également là ; en harmattan le vent qui souffle sans cesse pourrait faire tourner des éoliennes en Afrique.

J’ai suivi un jour un reportage sur l’extraction du pétrole au Nigeria. Dans ce reportage il est  dit que le gaz qui brûle dans la nature au Nigeria pourrait fournir de l’énergie à toute l’Afrique. Nous savons que plusieurs autres pays africains ont du pétrole et le gaz issu de son extraction n’est pas suffisamment utilisé. Obama a donc raison de dire qu’il va doubler l’énergie si la volonté est également du côté du politique africain car les américains ont les moyens technologiques pour accompagner.

En tout cas,  nous les agriculteurs,  nous souhaitons que le  politique africain aille dans ce sens. C’est à ça que doit servir l’Union Africaine. Les pays émergents comme le Brésil, l’Inde  et la Chine ont osé et aujourd’hui ils transforment leur production. Je souhaite donc une appropriation des Etats africains d’un certain nombre d’actions comme l’énergie et le désenclavement qui sont les B.A.-BA (rudiments) du développement. Un proverbe africain dit que si on lave ton dos, il faut que toi-même tu laves ton vendre. L’Afrique n’est pas maudite pour ne pas avoir ces outils nécessaires à son décollage économique.

      Ouagadougou, le 29 juillet 2013
      TRAORE B. François,
      www.francoistraore.blogspot.com                                                                             
      Président d’honneur de l’AProCA,
      Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux
      (+226) 70 95 34 45
      (+226) 78 50 16 25

jeudi 18 juillet 2013

Ce que je pense de la tournée de Barack Obama en Afrique

Le  président  américain  Barack Obama a effectué un voyage en Afrique du 26 au 30 juin 2013 à travers le Sénégal, l’Afrique du sud et la Tanzanie. Ce voyage à dimension diplomatique et économique a été marqué par  des discours, des visites et de profonds accords. La rencontre avec son homologue sénégalais Macky Sall a constitué la première étape.

Les deux chefs d’Etat ont d’abord eu une pensée pour Nelson Mandela. « C’est l’un de mes héros personnels, mais je ne suis pas le seul. Il est le héros pour le monde entier, a déclaré Barack Obama. Lorsqu’il nous quittera, nous saurons tous que son bilan et son héritage seront pour des siècles ». Ils ont ensuite exprimé leurs points de convergence. En effet, tous deux ont rappelé qu’ils avaient en commun les mêmes valeurs concernant la démocratie et la bonne gouvernance. C’est ce que le chef de la Maison Blanche a affirmé en ces termes : « Le Sénégal est l’une des démocraties les plus stables d'Afrique et l’un de nos partenaires les plus forts dans la région ».

Obama et son hôte ont également insisté sur le nécessaire renforcement de la coopération économique entre l’Afrique et les Etats-Unis. Le président Obama a souhaité un véritable changement de paradigme chez les africains: se concentrer davantage sur le commerce, le développement, les partenariats et non plus seulement sur l’aide publique. Concernant les échanges sur les fondamentaux de la démocratie, il a insisté sur le message qu’il avait déjà délivré en 2009 au Ghana : « L’Afrique a besoin d’Institutions fortes plutôt que d’hommes forts ». Le fait de se rendre à la cour à Dakar suprême a été également une manière pour Obama d’insister sur l’importance de l’indépendance de la justice dans un Etat de droit et sur le rôle essentiel que doivent jouer ces institutions.
Aussi, lors de sa rencontre avec les leaders de la société civile sénégalaise à l’institut de Gorée à Dakar, Obama a délivré l’un de ses messages forts: « au-delà des partis politiques, la société civile a un grand rôle à jouer dans les processus de démocratisation en Afrique ».

En Afrique du sud, le président Obama a animé une conférence de presse avec son homologue sud-africain Jacob Zuma. Il a souhaité que les négociations commerciales entre l’Afrique et les grandes puissances soient du gagnant-gagnant. Aux jeunes entrepreneurs de Soweto, Obama a fait cette déclaration à maintes reprises: « Vous incarnez le dynamisme, l'imagination, la créativité de votre continent » ; Puis ajouta ceci : « J'ai confiance en l'Afrique, un continent en mouvement ».  Mais le chef d'Etat américain leur a néanmoins rappelé leurs responsabilités. En premier lieu, la nécessité de demander des comptes au président qui les dirige, surtout dans les domaines de la gouvernance, de la corruption et de la transparence.

C’est à l’Université du Cap que le chef de la Maison Blanche a prononcé le principal discours de sa tournée. Il a d’abord annoncé l’organisation d’un sommet rassemblant des chefs d’Etats d’Afrique sub-saharienne l’an prochain à Washington. Puis, pour accroître la croissance économique africaine, Obama a annoncé la mise en place d'un plan dénommé « Power Africa », l'énergie pour l'Afrique. Il a pour objectif de doubler l'accès à l'électricité sur le continent africain en mettant l’accès sur l’énergie renouvelable. « L'électricité, c'est la lumière qui permet aux écoliers d'étudier, l'énergie qui permet de transformer une simple idée en entreprise, et la connexion qui permet de brancher l'Afrique sur le réseau de l'économie mondiale», a déclaré Obama. Selon la Banque mondiale, la faiblesse électrique de l'Afrique lui coûte environ deux points de croissance chaque année.

Cependant pour Obama, il n’y a pas d’opportunités économiques sans stabilité politique. C’est pourquoi il a terminé son discours par un plaidoyer sur la démocratie. Il s'est appuyé sur l’exemple de Nelson Mandela. Mais il a regretté que cette vision démocratique de Madiba n’ait été que partiellement mise en œuvre sur l’ensemble du continent. Il a cité les conflits, les gouvernements corrompus, les nombreuses inégalités, l’injustice et les souffrances endurées par les femmes.
Le chef d’Etat américain a bouclé sa grande tournée africaine en Tanzanie en lançant un appel à la mobilisation immédiate pour développer l’accès à l’électrification du continent. « Nous devons tous avoir un sentiment d’urgence. Si nous voulons électrifier l’Afrique, il faut le faire plus rapidement » a-t-il déclaré.

En conclusion, cette visite de Obama qui visait à promouvoir un nouveau type de relation entre les Etats-Unis et l’Afrique, a permis de reconnaitre les efforts de certains chefs d’Etats africains en matière de démocratie et de développement et de mettre en garde d’autres qui hypothèquent l’avenir de leur peuple en s’accrochant au pouvoir tout en cultivant la corruption et l’injustice.

A travers cette tournée, j’ai encore découvert la vision de Obama qui veut que l’Afrique (continent) se développe. Son langage n’était pas de la caresser dans le sens des poils. Quand j’étais jeune, la manière dont mes parents m’éduquaient, c’était de me montrer les opportunités que j’ai en étant jeune ; le sens social que je dois avoir et l’ambition pour l’épanouissement de la famille. Ils me signalaient toutes mes erreurs mais souvent je croyais que ce n’était pas des erreurs. Souvent aussi, je ne les comprenais même pas dans leur rigueur. Aujourd’hui, j’ai soixante trois ans ; en tant que agriculteur,  je continue à découvrir la vision que mes parents  avaient de moi en me mettant chaque fois devant mes responsabilités. Je pense que c’est parce que Obama aime l’Afrique qu’il a raisonnée de cette manière.

                                                   Ouagadougou, le 18 juillet 2012
                                                   TRAORE B. François,
                                                  www.francoistraore.blogspot.com                        
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
           Docteur honoris causa.
           (+226) 70 95 34 45

                                                   (+226) 78 50 16 25

mardi 2 juillet 2013

Les défis de la relève agricole au Burkina Faso

En 2010, un certain nombre de jeunes m’ont approché en me disant qu’ils avaient besoin de mon expérience acquise dans le métier agricole. Pour eux, il n’était pas normal que je conserve cette expérience après avoir dirigé des organisations agricoles de la base (exploitation familiale) jusqu’au sommet. J’ai répondu à ces jeunes que ce n’est pas parce que je ne voulais pas partager mon expérience que je ne suis pas allé vers eux, mais je pensais que des formations existaient partout dans le pays (Burkina Faso) et qu’elles pouvaient satisfaire leurs besoins. Ils ont voulu que je cherche une instance à travers laquelle discuter de mon expérience. Je me suis rendu compte que cela pourrait les aider et je me suis engagé.

C’est ainsi que j’ai commencé à en parler à mes partenaires pour qu’ils m’accompagnent dans cette initiative en faveur des jeunes. Une première formation s’est tenue à Dédougou, en 2010, avec vingt jeunes issus de localités et de structures paysannes différentes, avec l’appui de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM). Cette formation était animée par moi-même, avec l’appui de deux techniciens burkinabés. Nous avons discuté du leadership des jeunes, des problèmes environnementaux et du foncier. Après cette première expérience concluante, les jeunes ont souhaité que je poursuive cette initiative et que je partage avec eux ma vision du développement de l’agriculture. J’ai donc créée un blog sur lequel je donne mon avis sur différents sujets liés de l’agriculture, chose qui, selon moi, peut aider les décideurs agricoles et les jeunes.

La deuxième étape, qui a duré toute l’année 2012, a consisté en des sorties dans dix-huit localités où vivent ces jeunes. Il s’agissait de tenir des débats ouverts, à travers lesquels j’écoutais les préoccupations des représentants des milieux agricoles, et de discuter de l’avenir de l’agriculture. Cet avenir doit prendre en compte les jeunes, ainsi que l’environnement naturel, économique et social. A la fin de chacune de ces rencontres qui regroupaient les représentants des structures présentes et tout autre personne, quel que soit son âge, qui désirait y assister, la liberté était donnée à l’assistance de choisir cinq jeunes pour participer à une formation sur le leadership. Les représentants locaux devaient sélectionner ces jeunes en pensant à l’impact qu’ils auraient, à leur retour, s’ils recevaient des formations adaptées. Ils ont également tenu compte de la capacité des jeunes à respecter leurs engagements et de leur rigueur au travail.
La troisième étape a été la formation des quarante-sept jeunes sélectionnés, à Moundasso, du 2 au 5 avril 2013, sur le thème « Leadership pour une action paysanne démocratique » (Le savoir des gens de la terre, LSGT), programme mis au point par l’Union des producteurs agricoles du Québec, développement international (UPA DI). Cette formation avait comme animateur Fabrice Larue, de FARM, et comme intervenants Marilyn Côté, productrice de lait et membre de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), et moi-même. Elle a permis aux jeunes non seulement de mieux cerner les concepts et le rôle du leadership dans le monde agricole, mais aussi de prendre conscience qu’une bonne relève dans les exploitations familiales et les organisations paysannes est nécessaire pour assurer leur pérennité. C’est pourquoi ils se sont engagés à relever les défis auxquels font face leurs exploitations et leurs organisations, tout en espérant avoir le soutien des vétérans du secteur agricole. Suite à cette formation, les jeunes ont souhaité que je continue à les accompagner.

Au Burkina Faso, l’agriculture est familiale. Depuis son jeune âge, l’enfant va avec son papa au champ. C’est ainsi qu’il est initié au métier agricole. Dans la tradition, la première étape était l’initiation, qui englobait la formation physique et morale des enfants. Ces initiations ont laissé la place à l’école française, à l’école coranique et à l’alphabétisation. Plusieurs facteurs influencent les jeunes pour qu’ils prennent la relève de l’exploitation agricole : l’éducation, l’environnement social, leur itinéraire personnel et leurs capacités physiques. Le jeune doit comprendre que c’est par son ardeur au travail et pas uniquement par sa capacité à convaincre par la parole, qu’il obtiendra la confiance des vieux. Il peut cependant avoir des difficultés parce qu’il ne se fait pas bien comprendre ou parce que lui-même n’est pas déterminé à se dédier aux activités agricoles pour sa famille. Il n’est pas toujours conscient de l’importance de faire preuve d’exemplarité pour impulser un changement dans sa famille et l’engager vers le développement. C’est ce qui conduit parfois à l’exode rural. De nos jours, en ayant en vue l’enjeu de la modernisation de l’agriculture, les jeunes sont les plus aptes à développer les innovations technologiques. Mais cela nécessite la formation et la conscientisation de la société pour la prise en compte des jeunes. Je pense que cette implication des jeunes dans la vulgarisation des innovations technologiques est un passage sine qua non pour le développement agricole.

Lors de la dernière formation de Moundasso, nous avons senti la prise de conscience des jeunes face aux opportunités qu‘offre l’agriculture. Mais nous avons également perçu que ces opportunités pouvaient être ébranlées si le jeune n’est pas conscient qu’il doit résister à beaucoup de tentations. Par exemple, un jeune qui obtient un million de francs CFA après la récolte du coton n’a pas nécessairement la maturité pour réinvestir et moderniser son exploitation agricole. Les jeunes devraient être accompagnés pour réfléchir aux différentes stratégies qui s’offrent à eux et ne pas dilapider les fruits de leur travail.

La consommation d’alcool peut également conduire à une mauvaise gestion financière et à une mauvaise gestion du temps. Cela est valable pour les jeunes qui ont eu un bon héritage comme ceux qui n’en ont pas eu. Souvent, les jeunes qui ont fait le choix de s’investir pleinement dans l’agriculture sont isolés parce qu’ils sont minoritaires. Ils sont tout le temps au travail et les autres jeunes pensent qu’ils se font exploiter.

Dans une des localités visitées, qui est une zone de grande production agricole, les personnes âgées ont l’impression que la jeune génération n’a pas pris conscience de la place que leur localité occupe sur le plan socio-économique. Dans le passé, cette région était citée comme un exemple de familles soudées où les jeunes étaient à l’écoute des personnes âgées, qui elles-mêmes travaillaient à économiser pour l’avenir des jeunes. Aujourd’hui, les aînés voient que certains jeunes ne sont plus attachés à leur famille ; ils ont gaspillé les économies réalisées et la localité a perdu sa dignité. Une bonne partie des jeunes sont devenus individualistes. Cet individualisme les désoriente, les pousse à ne pas faire d’efforts et les conduit à l’exode rural et à l’alcoolisme. Dans cette localité, les personnes âgées ont bien accueilli l’idée d’accompagner des jeunes par des formations et demandent que celles-ci se perpétuent.
A la suite de la rencontre d’avril 2013, le groupe des quarante-sept a décidé de s’engager réellement dans la voie du développement de leurs exploitations et de leurs organisations, en prenant leurs responsabilités en tant que jeunes. C’est pour cela qu’ils se sont engagés à rester soudés, à continuer à partager leurs expériences pour avoir une influence positive vis-à-vis des autres jeunes qui n’ont pas participé à cette formation. Selon eux, un jeune doit être endurant et visionnaire pour influencer la gestion de l’exploitation. Il doit s’imposer par de bonnes actions. C’est de cette manière qu’il se fera comprendre par ses aînés.

Quand un jeune arrive à s’imposer dans sa famille par sa vision et sa détermination, cela se répercute dans la productivité et dans les revenus de l’exploitation. Un jeune qui arrive à changer positivement les revenus de sa famille peut influencer la vie de son organisation professionnelle car il a comme référence le changement qu’il a provoqué dans sa famille. Dans la même logique, son engagement au sein de son organisation visera à défendre les intérêts des autres familles regroupées dans cette organisation paysanne (OP). Les structures paysannes doivent prendre cela en compte et choisir des représentants déjà exemplaires au sein de leurs familles. Un bon dirigeant d’une structure professionnelle est celui qui sait que ses intérêts sont liés aux intérêts des autres. Les partenaires techniques et financiers devraient également prendre en compte cette notion d’exemplarité lorsqu’ils accompagnent des OP et accordent leur confiance à certains responsables.

Dans toutes les localités où je me suis rendu et lors de la formation des quarante-sept jeunes, les débats ont fait ressortir l’importance de l’accompagnement des jeunes par des personnes plus âgées. Certains ont cité des exemples de difficultés qu’ils ont eues, pendant qu’ils étaient jeunes, pour se faire comprendre dans leur famille ou dans leur organisation. Ils vivent aujourd’hui les conséquences du fait qu’ils n’ont pas été compris lorsqu’ils étaient jeunes. Il a été également mentionné qu’un jeune peut être plein d’énergie, plein de volonté mais que le manque d’expérience peut le faire tomber dans beaucoup de pièges. C’est pour cela que, dans toutes les localités, les jeunes ont choisi de se faire accompagner par les plus âgés et par des personnes d’expérience.

En conclusion, si je me rappelle de tout ce qui a été dit dans les localités où je suis intervenu, et en écoutant les jeunes, cette formule participative avec quelqu’un qui a de l’expérience constitue une sorte d’innovation. Tous les participants ont souhaité la pérennité de cette formation et même sa formalisation.

François Traoré a été nommé ambassadeur des Nations unies pour l’année internationale des coopératives, en 2012. Il est président d’honneur de l’Association des producteurs de coton africains (AProCA) et a obtenu un doctorat honoris causa de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux, en Belgique, en 2006.

28 juin 2013
François Traoré, agriculteur burkinabé