mercredi 23 septembre 2015

Ce que je pense de la médiation de la CEDEAO au Burkina Faso



J’ai retenu des résultats de la médiation de la CEDEAO que les institutions de la transition doivent être remises en place et je remercie les chefs d’Etats pour cela. J’entends par là KAFANDO et son gouvernement ainsi que le CNT. Pour la suite des points que la CEDEAO avait énumérés au Burkina, selon ce que j’ai compris, ces points doivent être discutés entre burkinabé. À mon avis, si les institutions sont remises à leur place, elles doivent tout simplement continuer ce qu’elles avaient commencé. On ne peut pas faire revenir en arrière la cour constitutionnelle et personne d’autre non plus ne peut décider à sa place. Quant au CNT dans lequel tout le monde est représenté, lui non plus ne peut pas revenir sur ses décisions d’avant. Le comité de réconciliation également qui est une structure d’hommes respectés avait aussi terminé son travail. La CENI également doit continuer son travail.
Quant à l’amnistie demandé par le RSP, dans notre tradition africaine, celui qui demande pardon non seulement ne peut pas faire une pression mais ne peut non plus donner une date à laquelle on doit le pardonner car le pardon nécessite un changement de comportement.  Dans cette société africaine, celui qui demande pardon était prêt à accepter les sanctions ou les amandes. Si j’avais un conseil à donner au RSP, c’était de se remettre à la disposition du chef d’état-major général des armées sans condition et avec tout son matériel. La discipline vis-à-vis de la hiérarchie est la plus partagée chez les militaires dans le monde. Dans l’histoire du Burkina, des militaires ont été jugés et condamnés parce qu’ils ont voulu faire un coup d’état. En 2011, après la mutinerie, il y’a eu des sanctions très lourdes. Le Burkina veut finir avec toute cette manière de faire. En tant que partisan de la non-violence, je salue le fait que nos troupes loyalistes et le RSP ne se sont pas affrontées mais pour l’intérêt de la nation, force doit rester à la hiérarchie militaire du Burkina Faso pour rassurer la population que l’armée est leur armée.



Ouagadougou, le 23 septembre 2015

TRAORÉ B. François,
Président d’honneur du Syndicat National des Agriculteurs
Du Burkina (SYNA-B)
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
(+226) 70 95 34 45
 (+226) 78 50 16 25
 BURKINA FASO

samedi 19 septembre 2015

Ce que je pense de l’action mené par le RSP le 16 septembre 2015



Le 16 septembre 2015 dans l’après midi nous avons appris que le RSP avait pris le gouvernement en otage pendant le conseil des ministres. La première raison avancée était que ce conseil de ministre s’apprêtait à prendre une décision pour destituer le RSP. Par la suite nous avons entendu dans leur revendication qu’ils n’étaient pas contents que certains candidats aux élections soient recalés. La réaction du deuxième vice président du CDP nous a obligés à penser à une complicité. Nous pensons pourtant que le RSP et le CDP sont deux structures différentes : le CDP est un parti politique qui appartient à ses militants et le RSP c’est une partie de notre armée qui appartient à nous tous. Pour ce qui est de la décision de la cour constitutionnelle qui a recalé des candidats ya également pas de confusion entre RSP et cour constitutionnelle, la cour constitutionnelle travaille sur des lois que l’assemblée nationale a votées. Et dans sa décision n’y avait pas de menace de mort. La commission de réconciliation qui venait de remettre le résultat de leur réflexion au gouvernement et à l’assemblée je n’ai pas également entendu une condamnation à mort. Alors que depuis le 16 tous les jours ya des morts dans la rue la population est opposé au coup d’état. Malgré que ça tire partout dans la ville, la population continue à s’interposer à leur acte et le couvre feu n’est respecté qu’à Ouagadougou par la puissance des armes du RSP. C’est l’occasion pour moi de remercier tous les partenaires qui ont condamné ce coup d’état. La population burkinabé est pacifique mais elle est contre un système qui tue. Quand elle n’est pas contente elle réagi, elle a fait enlevé deux ministres de la transition parce qu’elle pense qu’ils ne reflétaient pas ce qu’elle voulait et ces ministres par la suite n’ont pas été inquiétés. Cela fait plusieurs années que la population burkinabé a un joug sur les épaules car le système de l’ancien régime quand il n’est pas content il tue, ya eu même des condamnés à mort qui ont été fusillés. Ce sont les événements de 2014 qui ont opposé le peuple à ce système et cela ne s’est pas fait sans mort du coté du peuple. Je demande donc au médiateur de la CEDEAO de sauver le peuple burkinabé, que le RSP retourne dans ses casernes, que le gouvernement de la transition soit restitué ainsi que le CNT et que les élections se déroulent comme prévu. Ce qui reste négociable est la réconciliation entre le peuple et les éléments du RSP. Les éléments du RSP ce sont des burkinabé ce sont nos frères et nous ne pouvons pas ne pas nous entendre pour que le Burkina avance. Le RSP c’est un corps d’élite bien formé qui peut et doit défendre la cause juste du Burkina.
            Les agriculteurs français viennent de se révolter pour défendre leur cause, dans un de mes documents je les ai même soutenus. Le gouvernement français a répondu à leur appel et a amené même le dossier à l’Union Européenne. Et c’est cela un gouvernement qui travaille pour sa population. Nous, les agriculteurs burkinabés nous faisons partie de notre population et dans cette brouille notre situation ne fait que s’empirer. La justice sénégalaise vient de condamner Karim WADE pour avoir pris ce qui appartient au peuple ; malgré ses partisans, la peine va être exécutée. Le président Macky Sall qui est le président de la CEDEAO et le président Yayi Boni ont tous été élu démocratiquement, ils n’ont pas eu besoin de coup de force pour arriver au pouvoir. Nous ne doutons pas alors qu’ils vont écouter le peuple burkinabé et essuyer leurs larmes et fait vaincre la démocratie. Que Dieu protège le Burkina Faso pour que l’Afrique avance.

Ouagadougou, le 19 septembre 2015

TRAORÉ B. François,
Président d’honneur du Syndicat National des Agriculteurs
Du Burkina (SYNA-B)
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
(+226) 70 95 34 45
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dimanche 6 septembre 2015

Ce que je pense des attaques contre les dirigeants du MPP

                 Depuis la démission des 75 militants du CDP après la création du MPP, les 04 leaders à savoir Roch Marc Christian KABORÉ, Simon COMPAORÉ, Salif DIALLO et le Larlé NABA ont toujours reçu des coups, des attaques individuellement comme s’ils n’avaient jamais travaillé pour le Burkina Faso. Je pense que c’est la mauvaise manière de voir les choses. Acceptons plutôt la différence. Si leur vision n’était pas pour sauver le peuple burkinabé, ils n’allaient pas être écoutés. Un an après qu’ils aient créé le MPP, il est omniprésent sur le territoire burkinabé. Des 45 provinces jusqu’aux communes et aux villages, le MPP est implanté et acclamé. Moi, je considère leur démission au sein du CDP comme le mur de Berlin qui est tombé. Avoir 04 personnes de marque à la tête d’un parti politique n’est pas un crime, c’est une confiance mutuelle et une vision partagée. Lorsqu’ils démissionnaient, chacun d’eux avait suffisamment d’expériences donc ils savent ce qu’ils veulent. Le MPP est pétri de beaucoup d’hommes de valeur. Ce n’est pas comme dans certains partis politiques où c’est le Président qui est le seul visible.
                Ces derniers jours, il semble encore que le Camarade Simon COMPAORE a été menacé physiquement. Ceux qui savent compter, connaissent depuis combien de temps et combien de fois il a été menacé. De grâce, s’il vous plait laissez ce monsieur tranquille. C’est un révolutionnaire et il a dirigé la ville de Ouagadougou dans ce sens. Il m’est arrivé de le voir sensibiliser des marchands qui vendaient leurs produits sur un pont en leur disant : « le pont ne suffit pas pour la circulation, si encore vous exposez vos marchandises là-dessus, vous rendez la circulation difficile ».  Nous les passants, nous étions tous d’accord avec lui. Moi, je voyage beaucoup à l’extérieur du pays. Les gens m’interrogent fréquemment sur la propreté des rues de Ouagadougou. À l’extérieur, on me posait de façon récurrente la question suivante: « comment votre maire fait pour que Ouagadougou soit si propre ? ». Cela me rendait fier d’être Burkinabè. Le Burkina de demain sera un Burkina où on reconnait les mérites des fils et filles et le MPP à la tête de ce pays va travailler dans ce sens.

Ouagadougou, le 06 septembre 2015

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
(+226) 70 95 34 45
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