dimanche 24 janvier 2016

Ce que je pense de la sécurité et du civisme au Burkina Faso

Pendant la période des fêtes de fin d’année 2015, le Gouvernement de transition avait pris une décision dans laquelle il interdisait les pétards au Burkina Faso. Cette décision avait été prise pour faire face à l’insécurité et dans le souci de ne pas être surpris des éventuelles attaques. A mon avis cette mesure n’a pas été comprise. La contre information que nous avons eu par la suite était que certains commerçants disaient qu’ils avaient déjà importé les explosifs et payé les taxes de douane. Il fallait qu’ils vendent les explosifs pour entrer dans leur fonds. Le vendredi 15 janvier 2016, les terroristes ont attaqué en plein cœur de Ouagadougou. Nous avons entendu certains qui n’étaient pas sur place et qui ne voyaient pas la scène, dire qu’ils croyaient que c’est les pétards que les gens ont payé pour les fêtes qui continuaient à être utilisés. Cette situation me fait comprendre que la décision qui était prise de ne pas utiliser les explosifs était effectivement pour notre sécurité.

Après ces attaques du 15 janvier 2016, le Président du Burkina Faso et son Premier Ministre, ont eu un ton ferme sur les dispositions qu’ils vont prendre pour contrer ces genres d’attaques. Le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité, Simon COMPAORE, a pris les choses en mains. Ce monsieur est bien connu des Burkinabé pour sa fermeté et sa connaissance du milieu administratif. Il va surement engager des actions dans la sécurité qui mérite d’être soutenues. Nos différents services de sécurité et l’Armée nationale ont des Hommes  capables dans leur sein. Il suffit tout simplement de savoir organiser ces capacités avec une hiérarchie bien repartie. Lors du coup d’état qui a été déjoué et pendant que la médiation de la CEDEAO était en cours, j’avais dit que la seule chose à négocier était la réconciliation entre les éléments du RSP et le peuple burkinabé. Je continue à croire à cela ; certains avec toute leur  capacité de formation se sont soumis au chef d’état-major des armées. D’autres continuent à faire le récalcitrant. Chose qui n’est pas patriote car ils ont tous leurs parent au Burkina Faso. Et c’est le Burkina qu’il faut servir. Ce Burkina a besoin de paix pour que tout le monde gagne sa vie. Comme tous les pays sahéliens sont menacés, une coordination entre ces pays seraient salutaire pour la sécurité des peuples. Le terrorisme étant aujourd’hui un phénomène mondial, tous les peuples du monde doivent mettre leur capacité ensemble pour l’enrailler. Désormais les rencontres de nos dirigeants doivent forcement aboutir à des résultats qui prennent effectivement en compte la sécurité, l’éducation, la formation et le développement. C’est cela la raison de faire la démocratie.   

En tant que militant MPP

Ouagadougou, le 24 janvier 2016

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
 (+226) 70 95 34 45
 (+226) 78 50 16 25
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dimanche 17 janvier 2016

Ce que je pense de l’évolution du climat socio-politique au Burkina Faso




Le mandat du gouvernement de transition issu de l’insurrection populaire au Burkina Faso a pris fin en décembre 2015 laissant place au nouveau régime. Roch Marc Christian KABORE qui a été élu président du Burkina Faso vient de mettre en place son gouvernement. Ce que je retiens comme similitude des deux Présidents, KAFANDO et ROCH, c’est les messages de rigueur. En rappel le principal message des premières heures du Président KAFANDO était que rien ne sera plus comme avant. Les actions que j’ai retenues, et qui ont montré ce changement, est que le coup d’état perpétré par le Général DIENDERE ne s’est pas passé comme ils avaient l’habitude de le faire. Par la suite les élections couplées du 29 novembre se sont bien déroulées et ont été appréciées au niveau national et international. Cela veut dire que ce message de rupture avec les mauvaises habitudes du passé correspondait à l’aspiration du peuple burkinabé. Pour ce qui est du Président KABORE, après avoir mis en place un gouvernement que j’apprécie d’ailleurs car il a pris en compte plusieurs sensibilités, le message que j’ai retenu est la tolérance zéro contre celui qui mènera des actions en contradiction avec les intérêts du peuple burkinabé. C’est dans le même sens que son ministre de la justice s’est engagé à agir. En effet, il s’est engagé à agir dans le sens où la justice sera libre de dire le droit rien que le droit. Je souhaite donc courage à ce gouvernement et bonne chance au peuple Burkinabè pour son combat juste.

Les députés issus des élections du 29 novembre ont été installés. Des instances ont été également mises en place. Salifou DIALLO du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a été élu Président de l’Assemblée Nationale du Pays des Hommes intègres. En rappel, lors des élections du 29 novembre sur un total de 127 députés, le MPP a eu 55. L’information qui nous est parvenue lors de l’élection de son Excellence Salifou DIALLO à la tête de l’Assemblée Nationale est que sur les 127 députés 78 ont voté à sa faveur. Et comme il y’avait 02 candidats, ce résultat lui donne une légitimité et renforce le caractère démocratique de cet Assemblée Nationale. Selon les honorables députés que j’ai pu écouter, tous les partis ont été responsabilisés selon les niveaux dans les structures de l’Assemblée Nationale. Je souhaite donc à cette Assemblée un débat démocratique franc qui aboutira chaque fois à un consensus qui va dans le sens de l’intérêt du peuple. Le régime de Roch Marc Christian KABORE a urgemment besoins de lois innovatrices. Ce qui facilitera la gestion de la rigueur prônée par le Président KABORE. Et le peuple  n’attend que cela.

Le 15 janvier 2016 le Burkina Faso a eu plusieurs attaques des djihadistes ; l’attaque de Ouagadougou a fait près d’une trentaine de morts et plusieurs blessés graves dans deux hôtels et un café. Ces attaques ont soulevé l’indignation de tout le peuple Burkinabè. A mon avis cela est grave mais pas une surprise car tous les Burkinabès bien informés savaient qu’il y avait une complicité entre l’ancien régime et les djihadistes. Plusieurs dirigeants de ces djihadistes ont été entretenus au Burkina par l’ancien régime. Les médiations de l’ancien Président n’étaient que des actions de pyromane. Il savait toujours comment il a contribué à mettre le feu et par la suite faisait semblant de l’éteindre. On allait jusqu’à dire que certains de ses généraux étaient les mieux informés de la sous-région. Quand on est au commencement et à la fin, évidemment cela est bien facile. L’ancien Président burkinabé s’est réfugié en Côte-d’Ivoire après près de 30 ans au pouvoir. Il a été chassé par le peuple parce que celui-ci en avait marre. L’histoire retiendra qu’il est venu au pouvoir dans le sang, qu’il a régné dans le sang et qu’il est parti en laissant du sang derrière lui. C’est l’occasion pour  demander au gouvernement de la Côte-d’Ivoire d’aider le peuple burkinabé à se débarrasser de ce système. Tant que l’ancien Président refugié en Côte d’Ivoire sera libre, il va toujours vouloir nous rendre la vie difficile au Burkina et je pense que le gouvernement ivoirien est à mesure de comprendre cela. Comme Charles Taylor, l’ancien Président Ivoirien Laurent GBAGBO et Charles Blé Goudé sont à la  cour pénale internationale parce que ce même gouvernement de la Cote d’Ivoire s’est dit que ceux-ci devaient être éloignés de la Côte-d’Ivoire. Tandis que sa femme est en prison en Côte d’Ivoire. Or Laurent GBAGBO n’a fait qu’une dizaine d’années de règne. Mais le gouvernement actuel de la Cote d’Ivoire s’est donné une liberté pour qualifier son règne. Les religieux disent que tout ce qui te fait mal ; quand ça arrive à ton prochain ça lui fait autant mal. Pour une amitié sincère entre nos deux peuples, comprenons-nous.

En tant que militant MPP

Ouagadougou, le 17 janvier  2016

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
 (+226) 70 95 34 45
 (+226) 78 50 16 25
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vendredi 1 janvier 2016

Une analyse de développement par la politique comme vœux de nouvel an

Le 29 décembre 2015 Roch Marc Christian KABORE,  nouveau Président du Burkina Faso a été installé par le conseil constitutionnel. Cela mettait fin au processus de la transition et marquait le début d’un autre processus. Plus d’une dizaine de chefs d’Etats étaient présents à cette investiture et cela est à l’honneur du peuple burkinabé. La particularité qui a attiré mon attention était la présence d’anciens chefs d’Etats particulièrement Olucegum Obasanjo du Nigeria et John Jerry Rawlings du Ghana. Ceux-ci sont l’exemple typique qu’après le règne d’un Président, une autre vie est possible surtout quand on a été nationaliste. Ces deux anciens Présidents sont toujours heureux. Ils sont tous restés dans leur pays après le pouvoir. Quel bonheur de vivre parmi les siens ! Dans l’interview que Rawlings a accordée aux journalistes, il a cité le nom du Président Thomas SANKARA. Cela veut dire que même mort, celui-ci reste pour lui une référence.

            La presse nous dit qu’en 2016 des élections présidentielles auront lieu dans 16 pays africains. Ces élections témoignent que l’Afrique est à la recherche de sa démocratie.Mon souhait est que la population reste vigilante pour faire le bon choix. Les 55 ans d’indépendances nous ont donné suffisamment de leçons car si nous avons été colonisé, c’est parce qu’il y avait quelque chose chez nous dont les autres avaient besoin. Si nous avons pris notre indépendance, c’est pour que la population bénéficie de ce que nous avons comme richesses. La pauvreté de la population africaine nous montre que l’objectif n’est pas encore atteint. Malgré tout, de bons exemples en Afrique nous montrent que le développement est possible. Le souhait désormais, c’est d’avoir des dirigeants qui luttent pour le développement de leur peuple et qui savent tisser un partenariat gagnant-gagnant avec tous les peuples du monde. Il nous arrive d’entendre parler de biens mal acquis de certains de nos dirigeants. Tout cela interpelle nos dirigeants à toujours avoir à l’esprit qu’il faut rendre service qu’au peuple et ne jamais oublier que c’est le peuple qui doit donner le pouvoir et que c’est lui qui peut le retirer.

            Je souhaite une bonne et heureuse année 2016 à tout le peuple africain et que la paix soit dans le monde entier.

En tant que Président d’honneur du syndicat des agriculteurs du Burkina (SYNA-B)

Ouagadougou, le 01 janvier  2016

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
(+226) 70 95 34 45
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