vendredi 4 mai 2018

CE QUE JE PENSE DE L’ASSEMBLEE DE L’USCCPA EN 2018


Le vendredi 27 avril 2018, s’est tenue l’assemblée de l’USCCPA à Dédougou. Cette structure vient de souffler ses bougies de 25 ans de vie coopérative. Dans une collaboration de paysan à paysan, les paysans canadiens de l’UPA ont accompagné les paysans burkinabè pour la naissance de cette structure et les activités menées sont la commercialisation des produits agricoles et les formations. Ils ont bénéficié de plusieurs formations sur les expériences de leurs amis canadiens. De nos jours, l’USCCPA, qui regroupe des hommes et des femmes, est devenue une structure exemplaire dans la boucle du Mouhoun pour la commercialisation des produits agricoles (maïs, mil, sorgho, bissap…) et l’approvisionnement en intrants (semences, engrais) de ses membres. C’est dans ce sens que de nos jours, l’USCCPA est accompagnée par de nombreux partenaires dont l’Etat burkinabé. Pour le bilan de cette campagne, les produits livrés par les membres de l’USCCPA s’élèvent à environ 1 700 tonnes. A ce niveau, quelques problèmes ont été soulignés dont le non-respect des engagements par certains producteurs dans leurs coopératives. Nous avons constaté dans ce sens que d’une coopérative à l’autre, l’esprit de leader cheap est différent. Pendant que certaines coopératives étaient à plus de 100% dans leur engagement, d’autres étaient à moins de 50%. L’assemblée a souligné à ce niveau un défi à relever. Pour l’approvisionnement en intrants, il leur arrive de recevoir de l’engrais donné par l’Etat à crédit mais en quantité limitée. Le bilan faisait sortir un ou deux sacs par paysan membre des coopératives de l’USCCPA. Dans ce sens l’assemblée a fait des doléances à transmettre à l’Etat burkinabé pour l’augmentation de cette quantité. Pour mémoire, l’Etat burkinabé donne 15 000 tonnes d’engrais par an à crédit aux producteurs pour toute l’étendue du territoire, mise à part la production cotonnière car la filière coton a son circuit d’approvisionnement particulier. Cette quantité ne peut fertiliser qu’environ 70 000 hectares dans le contexte burkinabé. Alors qu’en dehors du coton, les agriculteurs burkinabés travaillent sur plus de 4 millions d’hectares, 15 000 tonnes pour plus de 4 millions d’hectares ne signifient pas grand-chose. Je conclus en disant que si un jour le Burkina doit atteindre la souveraineté alimentaire, ce que je souhaite particulièrement, il faudra démultiplier des coopératives crédibles dont les membres respectent leurs engagements accompagnés avec des intrants de qualité et en quantité suffisante.     

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