samedi 16 novembre 2013

Ce que je pense de l’influence des conflits sur le développement et particulièrement dans l’Agriculture en Afrique



L’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) a été créée en 2005. L’objectif principal de sa création était de développer la production du coton pour augmenter les revenus du producteur de coton. Le souhait de l’AProCA était de pouvoir former et conscientiser les producteurs à mieux s’organiser pour augmenter la productivité et la qualité du coton pour la pérennité de la culture du coton. La vision de l’AProCA était que l’Afrique se fasse une place dans la transformation et la commercialisation du coton dans le monde. A sa création, les revendications des pays africains à l’OMC étaient en plein débat. Pour une fois nous avions senti la cohésion du politique africain pour soutenir le coton africain.

 Malheureusement au même moment un conflit a éclaté dans un pays membre de l’AProCA. Il s’agit de la Côte d’ivoire. Le peu de coton que les producteurs ivoiriens produisaient avait des problèmes pour être transporté et vendu. Cela voudrait donc dire que ces producteurs n’avaient pas de revenus de coton à cette période. Après la Côte d’ivoire, c’est le Mali, la Guinée et la Centrafrique. Ces conflits m’ont amené à me poser la question à savoir  qu’est-ce que l’homme politique appelle développement ?  Nous producteurs, quand nous sommes dans nos champs, nos disons que ce que l’homme politique appelle développement, c’est lui son propre épanouissement et tout prix. Sinon si la politique, c’est le développement de la population, ce développement ne peut pas du tout se faire quand il y a les tueries. 

Pendant que nous nous sommes en conflits, les autres continents font du développement. Nous oublions en ce moment le marché mondial pendant que celui-ci ne s’arrête pas. Je souhaite donc vivement que l’homme politique sache que le développement, c’est celui de la population. Celui-ci ne se fait que dans le travail et la cohésion. Cette cohésion doit toujours être sincère car quand il y a le mensonge dans la cohésion, tôt au tard elle s’éclatera. Il est temps que nous comprenions cela. L’Afrique a besoin de la paix pour se développer.

TRAORE B. François,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
Président d’honneur de l’AProCA,
E-mail:dadilotbf52@yahoo.fr                                                                                         
 (+226) 70 95 34 45
 (+226) 78 50 16 25
 BURKINA FASO

mercredi 6 novembre 2013

Ce que je pense du projet de loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique (LOASPHF) au Burkina Faso



Les 30 et 31 octobre 2013, j’ai participé à un atelier organisé par la Confédération Paysanne du Faso (CPF) en commun  accord avec la société civile pour éplucher le projet de loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique (LOASPHF) au Burkina Faso.

Avec près de 80% de la population active vivant dans le monde rural où la pauvreté et la faim continuent à faire l’actualité, j’ai trouvé normal qu’on sache où aller. Aussi, avec une terre agricole qui s’appauvrit, des zones de pâturages qui ne suffisent plus pour l’élevage, un écosystème faunique qui se rétrécit, des forêts qui cèdent leur place au désert, il est urgent que le Burkina Faso fasse une loi à travers laquelle il donne sa position claire pour renverser cette tendance. Cette loi doit permettre à l’État, aux acteurs et aux partenaires d’avoir des règles de conduite pour mieux soutenir ce monde rural. Ces règles doivent contraindre tout le monde à s’assumer.

L’appropriation des collectivités locales de cette loi est très importante car dans ces collectivités locales, il y’a n’a qui ne savent pas que la politique et le développement vont de pair. Pour d’autres, la décentralisation veut dire  il faut aller chercher l’argent ailleurs pour venir faire le développement.  A titre d’exemple, je n’ai jamais vu une commune qui a ténu une session pour parler de feu de brousse alors que ces feux sont entrain de détruire les richesses de ces communes rurales. J’ai souvent dit que c’est en Afrique que le feu de brousse n’est pas considéré comme un drame.

Une loi d’orientation doit être aussi appuyée par une politique agricole. La loi étant les règles, la politique les actions pour un bon résultat pour la nation. Je souhaite alors que le processus aboutisse à un développement qui permet à ces ruraux de vivre dignement de leurs métiers en conservant la nature. L’amélioration de la situation économique au Burkina Faso pour la population rurale  ne se  fera que quand cette population rentrera dans l’économie par la grande porte. Cela ne se fera pas sans ces outils.

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr                                                                                         
 (+226) 70 95 34 45
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