mercredi 23 mai 2012

Ce que je pense de l’arrivée des socialistes au pouvoir et de François Hollande au pouvoir




Ces derniers temps le parti socialiste vient de prendre le pouvoir en France. Vu les liens historiques qui lient l’Afrique à la France, chaque changement politique est interprété d’une manière ou d’une autre en Afrique. Certains pensent que les grands débats qui se font lorsqu’il y a un changement politique en France favorisent l’Afrique. Pour d’autres personnes, cela ne changera rien en Afrique. L’Afrique a maintenant plus de 50 ans d’indépendance. La majorité des pauvres du monde se trouve toujours en Afrique. C’est en Afrique également que la famine persiste toujours. Les conflits et les guerres  sont  persistants. Nous savons également que le pourcentage de la jeunesse en Afrique est l’un des plus élevés au monde ; ce qui est forcement lié à la démographie. Les ressources naturelles sont toujours denses en Afrique ; il y a même toujours des ressources qui ne semblent pas encore être découvertes ou qui existent et qu’on cache.

Dans un contexte de crise financière mondiale, quand j’écoutais les propos de François Hollande lors de sa campagne, j’ai compris qu’il veut favoriser la croissance en créant des entreprises rentables et utiles pour les hommes. Les premières décisions qu’il a prises, concerne la  nomination d’abord de 34 ministres  en France en respectant le genre, et la baisse de leur  salaire à hauteur de 30%. On comprend que ce sont des décisions d’un socialiste. L’esprit socialiste, selon moi, les socialistes ne remettent pas complètement en cause le fait qu'il y ait des riches et des pauvres dans une société mais ils souhaitent limiter l'écart entre les riches et les pauvres en mettant en place des dispositifs de redistribution des richesses.

 De ce que je connais du socialisme, c’est que le monde doit appartenir aux hommes, évoluer pour les hommes, et être préservé pour les hommes. Je pense également que dans l’esprit socialiste, un problème vécu par un homme quelque soit sa région, s’il n’est pas résolu, peut avoir une répercussion sur ceux qui n’ont pas ce problème dans les autres parties du monde. Dans cet esprit, je me classe du côté de ceux qui disent que l’arrivée au pouvoir des socialistes peut avoir un effet positif sur l’Afrique.

L’Afrique reste le continent le plus enclavé pendant qu’il a les hommes et les ressources. La crise financière s’est installée dans le monde après qu’on ait fait des investissements utiles et nécessaires dans les grands pays développés. Selon moi, cette crise s’explique par le fait qu’on n’a fini par mettre l’argent là ou il ne fallait pas le mettre : on a permis aux riches d’être plus riches même si souvent leur effort n’est pas productif. Nous avons entendu ce qui s’est passé aux Etats-Unis et en France sur les banquiers et les actions de certaines banques. C’est cela qu’il faut changer. Lors de la première rencontre de François Hollande et Barack Obama, j’ai vu que sur le plan de la croissance pour les hommes, ces deux personnalités avaient le même point de vue. La veille du G8, il y a eu l’analyse du président Obama. Il disait que pour vaincre la faim en Afrique, il faut inévitablement investir dans l’agriculture en Afrique. C’est en permettant à ce que les agriculteurs africains eux mêmes puissent se nourrir en Afrique et avoir des revenus pour se développer qu’on peut lutter contre la faim. Tout cela me donne de l’espoir.

J’ai eu à écrire deux articles sur la guerre et la faim en 2011: le premier publié le 26 Août 2011 est intitulé : « Ce que je pense de la famine à la corne de l’Afrique où la population somalienne meurt de faim tous les jours » et le second publié le 17 Septembre 2011 portait sur « la guerre qui aggrave la famine en somalie ». Pour mieux comprendre ces articles, veuillez vous rendre sur mon blog à l’adresse : www.francoistraore.blogspot.com. Je pense que le problème de l’Afrique se trouve dans ces deux articles.

Dans  l’article du 26 Août 2011, j’avais demandé à ce que les différentes politiques en Afrique aient leur vision du développement de l’agriculture ; donc un  plan d’action de l’agriculture. Il faut que les 80% de la population qui vit dans le milieu rural soit productive. Pour cela, il faut que l’essentiel des moyens soit consacré à ce milieu pour le désenclaver et pour octroyer à cette population rurale des moyens de production, accompagner son éducation et sa formation professionnelle. On n’aura rien inventé car dans l’histoire le petit forgeron arrivait à fournir à tout le monde sa petite daba. Il faut que les gouvernements africains arrivent à mettre à la disposition des ruraux des moyens que la technologie moderne offre. Pour cela, il n’y a pas de secret car tous les pays qui se sont développés sont passés par là. C’est une vision suivie d’actions qui fait le changement et la crédibilité. Tant que les africains ne pourront pas corriger cela, les pays développés ne pourront pas avoir sur quoi s’appuyer pour qu’il y ait un partenariat gagnant-gagnant. Il y a un proverbe qui dit que quand on lave ton dos, tu laves ton ventre. Pour notre contexte actuel, je renverse ce proverbe en disant que si tu veux te laver, tu décides de laver les parties où ta main arrive d’abord. Si quelqu’un à intérêt à ce que tu te laves, il s’insère dans tes actions et c’est à toi de lui dire là où tu veux aller. Toute intervention extérieure doit prendre cela en compte. De nos jours, je pense que les investissements utiles et rentables se trouvent en Afrique.

Avec la démographie, les mouvements coopératifs st une alternative pour permettre aux pauvres d’être dans l’économie. L’année 2012 a été retenue par les nations unies comme année des coopératives, mais pour le moment on ne sent pas la réaction de nos gouvernants. Pourtant, l’Afrique doit en profiter. En tant ambassadeur pour l’année 2012, je lance un appel pour le politique Africain pour qu’il fasse des coopératives une préoccupation fondamentale.

L’exemple de la position de ces deux présidents sus cités ne peut pas se concrétiser dans une mondialisation en laissant de côté une partie du monde qui est l’Afrique où les investissements sont utiles pour donner à cette population une capacité de  consommation. Pour que cette population ait une capacité de consommation, il faut augmenter son revenu, sa  rentabilité. Pour moi la crise financière qui oblige la croissance me fait croire que l’arrivée des socialistes et de François Hollande en tête peut nous donner l’espoir.

Le mal qu’il faut corriger en Afrique, c’est que souvent, ce sont les financements extérieurs  et les projets qui créent les plans d’action. Les technocrates en ce moment ne voient que leur salaire dans ces investissements et projets et ne se soucient pas souvent des résultats où toute  la population gagne. C’est pourquoi la faim persiste en Afrique.

L’arrivée du  parti socialiste au pouvoir et la vision de François Hollande, l’idée que Barack Obama vient de lancer sur l’agriculture en Afrique, l’intérêt que porte les pays émergents, la Chine, l’Inde et le Brésil pour ne citer que ceux-ci, doivent être des opportunités dont l’Afrique doit profiter pour se donner de l’importance et s’insérer dans l’économie pour lutter contre la pauvreté et la faim. Pour cela il faut une Afrique responsable qui ne subit pas mais qui propose.

                                       Ouagadougou, le 22 mai 2012
                                               TRAORE B. François,
                                               www.francoistraore.blogspot.com                         
                                               Président d’honneur de l’AProCA,
                                               Docteur honoris causa de l’université
                                               de GEMBLOUX.
                                               (+226) 70 95 34 45
                                               (+226) 78 50 16 25  

                                                                                               
                                                                                               

dimanche 13 mai 2012

Ce que je pense de l’information reçue par les producteurs de coton du Burkina pour démarrer la campagne cotonnière 2012-2013.


En avril la campagne agricole et commerciale 2011-2012 a pris fin au Burkina Faso. Une nouvelle campagne commence ; celle de 2012-2013. Les prix de la campagne ont été annoncés aux producteurs de coton afin de leur permettre de commencer la campagne. Ainsi, Le prix de base du coton graine est fixé à 245f le kilogramme (kg). Le prix du sac d’engrais NPK est fixé à 13 500F CFA et celui de l’urée à 15 500F CFA à crédit.

Or pour la campagne 2011-2012, le kg de coton graine était à 245 F CFA, le sac d’engrais NPK à 16 748F et celui de l’urée à 18 445F CFA à crédit. Après la vente, les producteurs reçoivent 29 francs comme prix d’achat complémentaire. Ce qui ramène le prix du coton de la campagne 2011-2012 à 274 F CFA le kg de coton graine aux producteurs pour le premier choix. Ce prix d’achat final encourage les producteurs.

Pour les prix de cette nouvelle campagne 2012-2013, les producteurs trouvent qu’ils auront leur compte parce que le prix des intrants est nettement en baisse par rapport à la campagne précédente. Le prix d’achat complémentaire qu’ils ont eu en plus pour la campagne 2011-2012 a été également source de motivation. Le Coton Génétiquement Modifié (OGM) est également bien apprécié par les producteurs. L’information reçue par les producteurs à ce niveau est qu’il y a de la semence OGM disponible pour au moins 30% des surfaces prévues ; la surface attendue au Burkina Faso est estimée à environ 600 000 ha. Tout ceci réuni, les producteurs de coton burkinabè prient le miséricordieux pour que l’année 2012 soit une année de bonne pluviométrie et d'abondance afin qu’ils puissent une fois de plus démontrer de quoi ils sont capables.

J’encourage tous les producteurs du Burkina et leur souhaite une bonne campagne cotonnière.
                                  

                                               Bobo, le 11 mai 2012

                                                   TRAORE B. François,                                                                                
                                              www.francoistraore.blogspot.com                        
                                             Président d’honneur de l’AProCA,
                                              Docteur honoris causa.
                                              (+226) 70 95 34 45
                                              (+226) 78 50 16 25


Ce que je pense de l’information reçue par les producteurs de coton du Burkina pour démarrer la campagne cotonnière 2012-2013.


En avril la campagne agricole et commerciale 2011-2012 a pris fin au Burkina Faso. Une nouvelle campagne commence ; celle de 2012-2013. Les prix de la campagne ont été annoncés aux producteurs de coton afin de leur permettre de commencer la campagne. Ainsi, Le prix de base du coton graine est fixé à 245f le kilogramme (kg). Le prix du sac d’engrais NPK est fixé à 13 500F CFA et celui de l’urée à 15 500F CFA à crédit.

Or pour la campagne 2011-2012, le kg de coton graine était à 245 F CFA, le sac d’engrais NPK à 16 748F et celui de l’urée à 18 445F CFA à crédit. Après la vente, les producteurs reçoivent 29 francs comme prix d’achat complémentaire. Ce qui ramène le prix du coton de la campagne 2011-2012 à 274 F CFA le kg de coton graine aux producteurs pour le premier choix. Ce prix d’achat final encourage les producteurs.

Pour les prix de cette nouvelle campagne 2012-2013, les producteurs trouvent qu’ils auront leur compte parce que le prix des intrants est nettement en baisse par rapport à la campagne précédente. Le prix d’achat complémentaire qu’ils ont eu en plus pour la campagne 2011-2012 a été également source de motivation. Le Coton Génétiquement Modifié (OGM) est également bien apprécié par les producteurs. L’information reçue par les producteurs à ce niveau est qu’il y a de la semence OGM disponible pour au moins 30% des surfaces prévues ; la surface attendue au Burkina Faso est estimée à environ 600 000 ha. Tout ceci réuni, les producteurs de coton burkinabè prient le miséricordieux pour que l’année 2012 soit une année de bonne pluviométrie et d'abondance afin qu’ils puissent une fois de plus démontrer de quoi ils sont capables.

J’encourage tous les producteurs du Burkina et leur souhaite une bonne campagne cotonnière.

                                   

                                                   Bobo, le 11 mai 2012

                                                       TRAORE B. François,
                                                  www.francoistraore.blogspot.com                        
                                                  Président d’honneur de l’AProCA,
                                                  Docteur honoris causa.
                                                  (+226) 70 95 34 45
                                                   (+226) 78 50 16 25


jeudi 10 mai 2012

Ce que je pense de la cinquième réunion bilan du programme régional de protection intégrée du cotonnier en Afrique (PR-PICA)

Les 17, 18 et 19 Avril 2012 s’est tenue à Grand Bassam en Côte d’ivoire, la cinquième réunion bilan du Programme Régional de Protection Intégrée du cotonnier en Afrique (PR-PICA). J’ai été invité par le comité d’organisation qui est l’interprofession coton de la Côte d’ivoire. Selon les organisateurs, ils m’invitent pour tout ce que j’ai fait pour le coton dans les pays africains et au niveau international. Cette rencontre a réuni d’une part, tous les représentants de la filière coton (organisations de producteurs de coton, sociétés cotonnières, structures de recherche…) des pays membre du PR-PICA (Bénin, Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo), d’autre part les représentants du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la Côte d’Ivoire et des firmes partenaires.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’agriculture ivoirien dit que s’il y a une rencontre sur le parasitisme dans le coton en Afrique, c’est important pour eux que moi TRAORE François je sois là, parce qu’ils savent qu’en prononçant seulement mon nom dans un champ de coton, les parasites ont peur. Dans ce même discours d’ouverture, il a trouvé l’esprit du PR-PICA salutaire car selon lui l’insecte n’a pas de frontière. Pour lui la nature a tout donné gratuitement à l’Homme ; que ce soit la terre ou l’eau. C’est l’Homme dans sa façon de faire et surtout l’Homme africain qui doit raisonner africain. Il doit savoir que son existence est liée à celle de l’autre. En résolvant son problème individuel, l’Homme doit aussi se préoccuper de la résolution des problèmes des autres. Chaque fois qu’il ne pensera rien qu’à ses seuls intérêts, vouloir que ce soit lui seul qui gagne sans partage, il se crée des problèmes sans le savoir. Cela est même contre les lois de la nature. Le représentant du Ministre de l’agriculture ivoirien a donc souhaité que les différents maillons de la filière cotonnière africaine qui donnent déjà un bon exemple d’intégration soient une lumière pour les autres filières et pour le développement en Afrique.
Les travaux de la présente réunion bilan du projet PR-PICA ont porté sur : la présentation de la synthèse des acquis du PR-PICA de 2007 à 2010, la situation de la campagne agricole 2011/2012 dans chaque pays du PR-PICA, la surveillance parasitaire, le suivi de la migration des populations adultes et de la résistance des insectes aux insecticides, les méthodes et stratégies de lutte, le transfert de technologies, la formation et l’ information et des exposés de partenaires extérieurs.
Des recommandations ont été faites à l’issue de la série de communication sur ces thèmes. Vu la synthèse des acquis du PR-PICA, il a été recommandé de réadapter les programmes de protection du cotonnier contre les ravageurs (chenilles et piqueurs suceurs) afin d’assurer une meilleure surveillance des infestations de ces ravageurs dans les champs. Pour éviter des pertes de récolte dues à certains insectes, il faut récolter tôt en réalisant la 1ère récolte à 50% d’ouverture des capsules, la 2ème récolte à 14 jours après la 1ère récolte et la 3ème récolte à 14 jours après la 2ème récolte. Cette récolte précoce réduit le temps d’exposition du coton graine à l’insecte. Une solution durable contre les chenilles et les piqueurs suceurs exigent un suivi régulier de leur résistance aux insecticides et une poursuite des prospections. L’étude de la rentabilité a révélé qu’une mise au point de nouvelles stratégies de protection du cotonnier  a été avantageuse. Elle a permis d’obtenir une production satisfaisante dans la plus part des pays membres. En somme, il a été jugé nécessaire de s’ouvrir au coton génétiquement modifié (CGM) vu les résultats enregistrés au Burkina Faso, d’harmoniser les méthodes de calcul pour l’évaluation des impacts socio économiques des innovations testées, d’impliquer dans les pays membres du PR-PICA les autres disciplines dans les programmes de gestion intégrée du cotonnier (agronomes, malherbologues, phytopathologistes, sélectionneurs, etc.) et de s’adapter aux conditions climatiques.
Cette réunion bilan a été également ponctuée par l’exposé de deux partenaires extérieurs. Il s’agit du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) et la société TOGUNA Agro-industries. En perspectives, la société TOGUNA Agro-industries ambitionne entre autre de produire des phosphates naturels en granulé et des engrais moins chers et en plus des pays membres du PR-PICA, étendre son réseau de distribution au Niger, au Ghana et à la Guinée. Le FIRCA quant à lui, envisage poursuivre ses interventions dans la recherche agronomique appliquée, le conseil-vulgarisation, la formation aux métiers agricoles et le renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles.
Moi, François TRAORE en tant que défenseur de l’agriculture et particulièrement du coton africain, j’ai toujours soutenu cette initiative du PR-PICA qui est une initiative propre aux filières cotonnières africaines. Ce n’est que dans un esprit de partage d’appropriation de tout ce qui est positif que la filière cotonnière peut être préservée pour augmenter sa rentabilité. Je souhaite toujours que les gouvernements, les sociétés cotonnières et tous les partenaires qui ont compris que la filière cotonnière africaine est un outil de développement, soutiennent cette initiative du PR-PICA financièrement parce que l’existence du coton est liée à la bonne semence et à la protection du cotonnier. Cette maitrise demande un travail cordonné. Il y a eu plusieurs initiatives pour soutenir la filière cotonnière africaine lors de l’initiative de Paris. L’initiative de Paris n’était pas pour remplacer les revenus du coton, mais c’était pour soutenir des initiatives comme celle de PR-PICA. En quelques années d’existence le PR-PICA a montré sa bonne volonté et son engagement. Avec lui, le coton a de l’avenir. Je termine en remerciant son comité d’organisation en m’adressant au président de l’interprofession ivoirien qui, avec toute son équipe, a travaillé à ce que mon séjour soit agréable pendant la réunion. Vive la filière cotonnière ivoirienne, vive la PR-PICA, vive le coton africain !

                                         Ouagadougou, le 06 mai 2012
                                         TRAOE B. François,
                                          www.francoistraore.blogspot.com                              
                                          Président d’honneur de l’AProCA,
                                           Docteur honoris causa de l’université
                                           de GEMBLOUX.
                                           (+226) 70 95 34 45
                                           (+226) 78 50 16 25