Dans
les années 2000, les producteurs de coton du Bénin, du Burkina, du Mali et du
Tchad avons lancé un appel contre les subventions américaines et européennes. Ces
subventions faussaient la compétition entre nous les acteurs. Nous avons à l’époque
senti l’unicité de tous les négociateurs africains sur ce sujet dans les
négociations de l’OMC à Cancun et à Hong-Kong. Quelques rencontres ont continué
après cela sans aboutir à la satisfaction réelle des producteurs de coton
africains. La leçon que je tire est que l’Afrique ne doit pas aller à de telles
rencontres pour faire de la complaisance. Nous sommes tous des pays en voie de
développement et ce n’est que par la production et le commerce que nous pouvons
nous développer. Dans ce commerce nous devons prioriser la transformation de
nos produits sur place et la professionnalisation de nos acteurs pour la
productivité et la qualité si nous voulons nous imposer sur ce marché mondial. L’Afrique
est l’un des rare continent qui ne bouscule pas assez la compétitivité pour s’imposer
sur ce marché. J’interpelle donc tous les libres penseurs à réfléchir plus sur
ce sujet pour que l’Afrique prenne sa place dans le commerce mondial et cela ne
fera que rendre agréable cette mondialisation.
lundi 23 avril 2018
samedi 21 avril 2018
CE QUE JE PENSE DE LA MULTITUDE DES PARTIS POLITIQUES EN AFRIQUE
Après
la colonisation, les leaders des pays africains indépendants, pour amorcer la
démocratie, ont créé des partis politiques. Et comme ils n’étaient pas nombreux
comme cadres, il y a eu donc des grandes tendances qui étaient souvent propres
aux africains. D’autres faisaient alliance avec des tendances occidentales. Les
intérêts ont donc commencé à se croiser. Comme expérience, je pense que c’était
des passages obligatoires. Aujourd’hui la majeure partie des pays africains ont
plus de 50 ans d’expérience dans ce que nous pouvons appeler l’autonomie de
gestion. La vision pour un parti politique devait donc être basée sur l’unité
de la population et pour son développement. Le constat dans cette Afrique
indépendante avec toujours un taux d’analphabétisme très élevé, est que nous
nous retrouvons avec des centaines de partis politiques dans certains pays. Et
quand vous posez la question à cette population analphabète après une campagne
politique, ils vous diront : « les politiciens sont les mêmes, après
les élections, eux leur situation change et la nôtre n’évolue pas bien »
et cela fait que la population ne se retrouve pas dans ce que les politiciens appellent
idéologie. L’idéologie qui fait souvent l’unanimité au sein de la population est
que les politiciens ont droit à tout pendant que la population doit attendre.
Personnellement, je ne pense pas qu’on ait besoin de cette multitude de parti,
et si la politique n’est pas une profession où on ne cherche qu’à gagner sa vie,
je pense que nous devons tous pouvoir nous insérer quelque part pour avoir des
grandes tendances. L’idéologie commence par l’homme, sa sociabilité et son
intérêt vis-à-vis de la masse et cela, on doit le constater autour de chacun
avant qu’il ne se déclare politicien. Et quand on se déclare politicien, cela
doit continuer et ça veut dire qu’on doit pouvoir s’insérer dans une tendance,
l’objectif étant de contribuer au développement de la masse. L’idéologie qui
est donc essentielle pour moi, pour quelqu’un qui en a à partager, c’est le
développement pour tous, même les ruraux, et ça, ce n’est pas le nom d’un parti
qui va le contredire et encore moins un groupuscule.
jeudi 19 avril 2018
CE QUE JE PENSE DE LA DESCISISON DU GOUVERNEMENT BURKINABE A ACCOMPAGNER LA FILIERE COTON
Depuis
le mois de septembre 2017, nous étions plusieurs producteurs à nous alarmer des
dégâts dans les champs de coton. En effet, le coton constitue la locomotive des
agriculteurs dans toutes les zones où il est cultivé. Il faut se dire que la
rotation entre le coton et le maïs ou les céréales en général permet à ces
agriculteurs de produire une grande quantité d’excédents de céréales au
Burkina. Pour preuve, c’est en traversant cette zone cotonnière entre Ouaga et
Bobo qu’on trouve des sacs de maïs en vente sur la route. L’organisation de
cette filière permet aux agriculteurs d’avoir accès au crédit des intrants. C’est
ainsi que plus de 100000 tonnes de fertilisants (engrais) et de pesticides sont
distribués dans cette zone, ce qui fait plusieurs milliards par an que les
producteurs doivent rembourser avec les revenus du coton après sa vente. Vous
comprendrez donc que si cette filière est enrhumée à cause de mauvaises
récoltes, les agriculteurs que nous sommes ne peuvent pas dormir et s’il n’y a
pas de solution, cela se répercutera sur tout le Burkina. C’est pourquoi je
remercie le gouvernement pour son geste de plus de 14 milliard envers les
agriculteurs et demande aux deux partenaires Société cotonnière et UNPCB une
bonne coordination dans la gestion de ces fonds pour limiter la déception et
ramener la confiance entre les acteurs de la filière. Je dis confiance par ce
que les revenus de coton des producteurs ont drastiquement baissé si bien que
plusieurs ne sont pas arrivés à honorer leurs engagements dans les groupements
et de même entre les groupements et la Société cotonnière alors que le
maintien de ce tissu social et économique doit être préservé car cela a
toujours servi d’exemple de développement des ruraux pour d’autres filières.
Nous implorons alors les mânes du ciel à nous venir en secours pour une bonne
campagne agricole 2018/2019.
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