Cela
fait plus de six (06) ans qu’Ali BONGO est Président du Gabon. L’argument que
l’opposition politique gabonaise utilise contre lui est qu’il n’est pas gabonais
car son acte de naissance est douteux. Cet argument politique est basé sur la
constitution qui stipulerait qu’il faut être gabonais de naissance pour
prétendre à la magistrature suprême au Gabon. À mon avis, cela est un faux
problème et il est un argument de faiblesse politique et idéologique. La capacité d’un homme à gérer une nation
se trouve dans son éducation et sa formation ; aucun homme n’est
responsable de comment il est né ni d’où il est né. Même dans un mariage
légal, il arrive qu’une femme fasse un enfant avec un autre homme. Je ne pense
pas qu’on doit faire un test d’ADN pour tous ceux qui prétendent à la
magistrature suprême.
Je
suis né au village. Ma mère m’a dit que je suis né au moment où on récoltait
les arachides. C’est plusieurs années après que j’ai eu un jugement supplétif d’acte
de naissance avec la mention « né vers 1952 ». Mes parents ont pris
le soin de me mettre à l’école. En plus de l’éducation et la formation que mon
père et ma mère m’ont donnée, je suis cité aujourd’hui parmi les Agriculteurs
modèles au Burkina Faso. Dans mon métier d’Agriculteur, j’ai une vision pour
les Agriculteurs Africains. Dans ce souhait, je veux que les Agriculteurs
africains arrivent tous à se nourrir, se développer et contribuer à développer
leur continent. Le fait que je suis né vers
ne change rien à cela.
Ali
BONGO gouverne le Gabon depuis le 16 octobre 2009. A mon avis l’opposition politique
gabonaise devait se baser sur ses années de gouvernance et le critiquer sur ce
qu’il n’a pas pu faire pour les Gabonais. Le patriotisme doit obliger ces
opposants à reconnaitre ce qu’il a pu faire de bon. L’opposition doit aussi construire
son argument sur ce que elle, elle peut faire de mieux. Ce n’est pas leur acte
de naissance qui peut satisfaire les Gabonais. Quand nous allons en Occident,
nous sommes tous considérés comme des noirs.
C’est ce que chacun de nous peut faire qui fait la différence. Nos ancêtres qui ont été aux guerres 14-18
et 39-45 n’avaient pas d’acte de naissance. Mais l’Europe reconnait leur
capacité due à leur éducation et leur formation. Je pense que les politiciens
doivent arrêter de divertir leurs peuples et travailler pour eux, les rendre
service.
En tant que
citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 14 juin 2016
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur
honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com
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