mardi 14 juin 2016

Ce que je pense de ce qui est dit du Président Ali BONGO par ses opposants politiques



Cela fait plus de six (06) ans qu’Ali BONGO est Président du Gabon. L’argument que l’opposition politique gabonaise utilise contre lui est qu’il n’est pas gabonais car son acte de naissance est douteux. Cet argument politique est basé sur la constitution qui stipulerait qu’il faut être gabonais de naissance pour prétendre à la magistrature suprême au Gabon. À mon avis, cela est un faux problème et il est un argument de faiblesse politique et idéologique. La capacité d’un homme à gérer une nation se trouve dans son éducation et sa formation ; aucun homme n’est responsable de comment il est né ni d’où il est né. Même dans un mariage légal, il arrive qu’une femme fasse un enfant avec un autre homme. Je ne pense pas qu’on doit faire un test d’ADN pour tous ceux qui prétendent à la magistrature suprême.

Je suis né au village. Ma mère m’a dit que je suis né au moment où on récoltait les arachides. C’est plusieurs années après que j’ai eu un jugement supplétif d’acte de naissance avec la mention « né vers 1952 ». Mes parents ont pris le soin de me mettre à l’école. En plus de l’éducation et la formation que mon père et ma mère m’ont donnée, je suis cité aujourd’hui parmi les Agriculteurs modèles au Burkina Faso. Dans mon métier d’Agriculteur, j’ai une vision pour les Agriculteurs Africains. Dans ce souhait, je veux que les Agriculteurs africains arrivent tous à se nourrir, se développer et contribuer à développer leur continent. Le fait que je suis né vers ne change rien à cela.

Ali BONGO gouverne le Gabon depuis le 16 octobre 2009. A mon avis l’opposition politique gabonaise devait se baser sur ses années de gouvernance et le critiquer sur ce qu’il n’a pas pu faire pour les Gabonais. Le patriotisme doit obliger ces opposants à reconnaitre ce qu’il a pu faire de bon. L’opposition doit aussi construire son argument sur ce que elle, elle peut faire de mieux. Ce n’est pas leur acte de naissance qui peut satisfaire les Gabonais. Quand nous allons en Occident, nous sommes tous considérés comme des noirs.  C’est ce que chacun de nous peut faire qui fait la différence. Nos ancêtres qui ont été aux guerres 14-18 et 39-45 n’avaient pas d’acte de naissance. Mais l’Europe reconnait leur capacité due à leur éducation et leur formation. Je pense que les politiciens doivent arrêter de divertir leurs peuples et travailler pour eux, les rendre service.

En tant que citoyen burkinabé

Ouagadougou, le 14 juin 2016

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com   

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