lundi 15 avril 2013

Ce que je pense de PR-PICA


Du 25 au 26 février 2013, j’ai été invité par le PR-PICA comme personne ressource, ancien président de l’AProCA,   à la conférence sur la lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier en Afrique. L’objectif global de la conférence était  de favoriser le partage d’expériences en matière de lutte intégrée (acquis et perspectives) contre les ravageurs en vue de contribuer de façon durable à l’amélioration de la productivité et de la qualité du coton en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Cette conférence financée par la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a connu la participation des représentants des sociétés cotonnières, des organisations interprofessionnelles, des structures de recherche et des Organisations de Producteurs de Coton des pays membres du PR-PICA (Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire et Togo), de la Guinée, du Cameroun et de l’UEMOA.
Ont pris part également aux travaux, les représentants des Firmes Agro-pharmaceutiques, des structures techniques du Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural de la République du Sénégal, de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et des chercheurs intervenants sur le niébé, les cultures maraichères, les mangues et des agrumes.
Après l’ouverture de cette conférence,  l’assemblée a échangé sur les thèmes suivants :
ü  Lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier, vulgarisée en Afrique de l’Ouest :
contributions, enjeux et perspectives ;
ü  Lutte chimique raisonnée contre les ravageurs du cotonnier en Afrique de l’Ouest ;
ü  La lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier au Tchad ;
ü  Expérience de lutte intégrée contre les insectes ravageurs du niébé en Afrique de l’Ouest ;
ü  La lutte intégrée contre les ravageurs de la mangue et des agrumes en Afrique de l’Ouest ;
ü  La lutte intégrée contre les ravageurs des cultures maraichères en Afrique de l’ouest ;
ü  Place du cotonnier génétiquement modifié (CGM) dans la lutte intégrée contre
les ravageurs du cotonnier, expérience du Burkina.
 Au Burkina, environ 56% du coton cultivé en 2012 est CGM. Il y a donc plus de 380 000 tonnes de CGM sur environ 600 000 tonnes de coton pour la campagne 2012-2013. Selon les paysans qui l’on produit, si on arrête le CGM, ils arrêteront la production du coton.
Les échanges sur ces thèmes ont permis de mettre en exergue les acquis, les défis et les perspectives en matière de lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier et des cultures maraichères en Afrique de l’ouest.

Au regard des défis et des perspectives, les participants ont formulé les recommandations suivantes:
ü  Renforcer les capacités au niveau de la recherche, du développement et des producteurs sur les acquis de la lutte intégrée ;
ü  Elaborer des outils de vulgarisation des innovations disponibles au niveau des
acquis du PR-PICA et des autres cultures;
ü  Elargir le PR-PICA à l’ensemble des autres disciplines de la production cotonnière

En tant que producteur, j’ai toujours soutenue l’initiative du PR-PICA. Il s’agit d’acteurs du coton africain qui ont décidé de réfléchir ensemble pour la destiné du coton en matière de parasitisme. Les américains et les indiens font la même chose pour mieux décider. Le monde est devenu un village ; les acquis des uns peuvent aider les autres dans le partage mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut s’approprier  des expériences des autres car les acteurs du PR-PICA sont tous nés dans le coton.
Pour certains, le coton a payé leurs études, s’ils deviennent docteurs aujourd’hui, ce n’est pas leur doctorat que la population va manger, c’est plutôt le service rendu dans un esprit professionnel et patriote que bénéficie la population. Ce sont des structures de ce genre que les gouvernements et les partenaires doivent écouter  et accompagner. Nul ne doit être le détenteur de la destinée de l’autre.
Je crois au coton africain et l’agriculture africaine dans cette façon de faire.
  
Ouagadougou, le 31 mars 2013
TRAORE B. François,
 www.francoistraore.blogspot.com                                                                                          
 Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa.
(+226) 70 95 34 45
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