lundi 18 juillet 2011

Ce que je pense sur « l’emploi des jeunes »

La dernière réunion des chefs d’Etat de l’Union africaine  à Malabo du 30 juin au 1er juillet 2011 s’est penchée sur l’emploi des jeunes. Nous avons suivi sur les medias l’appréciation et l’engagement des chefs d’Etat sur l’emploi de la jeunesse. Selon les chefs d’Etats africains la population africaine est majoritairement jeune. A les écouter cela constitue un atout pour le développement du continent, si réellement on arrivait à trouver du travail pour toute cette jeunesse. Pour moi, dans la société africaine au village, la meilleure prière qu’une personne âgée peut faire est que « Dieu vous donne des enfants » parce que selon les vieux un homme de valeur doit pouvoir transmettre ses savoirs faire à sa descendance. En Afrique, la retraite n’existe pas encore en milieu rural. Pour que les personnes âgées soient entretenues, ils travaillent à la reproduction sociale et à amener leurs progénitures à accepter se battre pour eux.    
 Dans notre tradition, un village qui a une population jeune est signe d’atout et d’espoir. Je comprends donc les engagements des chefs d’Etats africains de s’occuper de l’emploi de la jeunesse pour pallier le développement. Je pense que c’est un devoir pour eux de concentrer leurs efforts sur la jeunesse parce qu’un jeune est plein d’énergie intellectuelle et physique et cela est grand un atout pour mieux travailler. Le jeune a également une obligation d’ambition; bien éduquer ou pas il veut tout ce qu’il voit sur la télévision aujourd’hui. Il ne contrôle pas forcement son énergie puisqu’il est souvent commandé par cette énergie. Le jeune est obligé de bouger, de se réjouir et de combler sa croissance. Former et donner du travail à un jeune ne fait qu’épanouir son énergie et ses ambitions tout en lui donnant de bonnes orientations. Dans un pays où on fait semblant de ne pas reconnaître tout cela, la population subira l’énergie des jeunes en négatif car ils sont capables de courir toute une journée et toute une nuit et ils peuvent également faire très mal quand leurs besoins ne sont pas comblés. Nous avons vu de quoi les jeunes sont capables quand ils prennent les pirogues pour aller en Europe. Tout ceci montre que leur énergie peut les forcer à faire du bien comme du mal. Donc, je soutiens cette façon de voir la vie lors des grands sommets des chefs d’Etats africains, mais, cela ne doit pas être du folklore. Ces idées doivent se concrétiser.  Je pense qu’on doit être heureux de pouvoir parler de ce sujet présentement et pouvoir appliquer bientôt les décisions prises en faveurs de l’accélération de l’autonomisation des jeunes pour le développement durable sinon à un moment donné on ne pourra pas suivre leur évolution. Si cela n’est pas fait, même les personnes  qui ont les moyens seront en insécurité. Pour des pays pauvres, avoir des jeunes qui sont pleins d’énergie ne doit pas être un problème et la Chine l’a démontré. Donc orientons cette jeunesse en lui facilitant l’accès au travail plutôt que de subir son énergie négativement lorsqu’elle est sans emploi. En Afrique tout est à faire ou à refaire.
                                                  Ouagadougou, le 17 juillet 2011
                                                  TRAOE B. François,
                                                  www.francoistraore.blogspot.com                        
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
           Docteur honoris causa.
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