dimanche 23 décembre 2018

CE QUE JE PENSE DE LA BONNE GOUVERNANCE


Dans nos sociétés africaines, toutes les entités avaient des règles qui leur facilitaient le bon vivre ensemble. Ces règles étaient très souvent encadrées par des rites qui étaient façonnés par les populations elles-mêmes selon l’intérêt de la société. Toute personne qui allait à l’encontre de ces règles, était sanctionnée et la sanction pouvait souvent être fatale. C’est pourquoi pour certaines entités, il y avait des initiations à travers lesquelles on formait la jeunesse pour qu’il y ait la continuité dans ce bon vivre ensemble. Par la suite, il y a eu les religions (islamique, chrétienne…). Dans celles-ci, il y a également des règles qui permettent aux Hommes de faire une différence entre eux et les autres êtres vivants. Le bon vivre ensemble a toujours été encadré d’une manière ou d’une autre, pour rendre la société heureuse. Dans ce monde moderne, la bonne gouvernance est très souvent abordée mais en Afrique, malgré toutes les ressources que nous avons, en plus des atouts de la société précédemment citée, nous avons de la peine à rendre notre société heureuse. Cela m’amène à me poser la question suivante : avons-nous la même façon de voir la bonne gouvernance ? Pour certains hommes d’affaire, ils ont leurs propres règles. Eux, ils doivent toujours gagner donc ils veulent des règles qui ne permettent pas aux autres de gagner comme eux. Dans le milieu intellectuel, leur contribution devait permettre d’éclairer la population pour que chacun connaisse son rôle à jouer pour l’épanouissement de la société. Alors qu’on sent souvent que beaucoup d’intellectuels pensent que le droit au privilège pour eux est la bonne gouvernance. La politique est l’outil par lequel tout cela devait être régulé et si l’Afrique peine à arriver au développement malgré la multitude des partis politiques, cela veut dire que la bonne gouvernance qui crée et instaure les conditions de l’épanouissement de tous les Hommes, n’est pas visée par tout le monde. Moi, je suis pour que tous les Hommes travaillent dur et sincèrement pour permettre à la société de rendre l’humain heureux. Cela nécessite qu’il y ait un minimum de cadrage de notre vision de la gouvernance et je suis convaincu qu’il  y’a une forme de bonne gouvernance qui privilégie l’humain pour le rendre heureux pourvu qu’on comprenne que tous les hommes sont égaux et ont droit à l’épanouissement.
Ouagadougou, le 23 décembre 2018

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