dimanche 14 octobre 2018

CE QUE JE PENSE DE LA PREMIERE SESSION STATUTAIRE DE L’ASSEMBLEE CONCILAIRE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE NATIONALE



J’ai été invité par le Président de la Chambre Nationale d’Agriculture  (CNA) en tant qu’ancien président de la Confédération Paysanne du Faso (CPF) qui a contribué à la mise en place de la chambre d’agriculture et qui a collaboré avec l’initiateur qui était à l’époque le Ministre Salifou DIALLO, pour prendre part à la première session statutaire de l’Assemblée conciliaire de la CNA tenue à Ouahigouya du 10 au 12 Octobre 2018. Salifou DIALLO à l’époque ministre en charge de l’agriculture, avait une vision de développement rural qui selon lui ne passait que par l’organisation de tous les ruraux en n’occultant personne et ce n’est que par la chambre d’agriculture qu’on pouvait arriver à cela. Quelques structures professionnelles existaient autour de certaines filières qui ne prenaient pas en compte les agriculteurs dans la généralité. La chambre d’agriculture dans sa mission doit aider à la structuration professionnelle en étant l’interlocuteur du ministère de l’agriculture car elle est la seule structure qui est représentée dans tous les villages. C’est l’occasion pour moi de saluer la mémoire de ce grand homme Salifou DIALLO que le monde paysan n’oubliera jamais et souhaiter que son âme repose en paix. Pendant les deux jours que j’ai passés avec eu, j’ai été impressionné par la volonté de la chambre nationale d’agriculture de rendre le service qu’il faut à l’ensemble des acteurs du monde rural. Le Ministre de l’agriculture actuel, monsieur Jacob OUEDRAOGO a salué la collaboration qui existe entre son ministère et ce bureau. Pour cette session de l’assemblée conciliaire de la CNA,  le parrain choisi était le Président de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso qui s’est fait représenter par le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, monsieur Salif KIEMTORE. Lui, dans son intervention, s’est appesanti sur la volonté de l’Assemblée nationale à rester à l’écoute de ces acteurs ruraux sans l’épanouissement desquels il n’y a pas de développement. Pour lui, l’Assemblée Nationale sera toujours réceptive aux préoccupations des ruraux et s’engage à éclairer et proposer des voies et moyens pour leur satisfaction. Sur le bilan de leur collaboration avec les différents ministères œuvrant avec le monde rural, les différentes interventions de l’Etat comme l’approvisionnement en intrants et en matériel agricole ont été appréciées à leur juste valeur par la chambre d’agriculture. Ils ont aussi souhaité l’augmentation de ces différents soutiens selon le besoin existant des agriculteurs. Ils ont également souligné le fait que certains intrants et matériaux n’étaient pas adaptés aux besoins. Quelques difficultés pratiques sont parues sur le terrain dans ces distributions. Ces difficultés, selon la chambre d’agriculture, sont dues à la mauvaise façon de faire de certains préfets et de certains agents de l’agriculture. Ils souhaitent que cela s’améliore. A cette rencontre les mémoires de Salifou DIALLO et de Bernard Lédia OUEDRAOGO, grands développeurs du milieu rural, reconnus au niveau national ont été salués. Le bureau actuel de la CNA s’est engagé à perpétuer la vision de ces grands hommes de Ouahigouya pour rendre effectif la vision de développement qu’ils avaient de ce monde rural. Ils ont également souhaité mon accompagnement avec l’expérience qu’ils ont connue de moi à la tête du mouvement paysan.
En tant que vétéran agricole
Ouagadougou, le 14 Octobre 2018
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur Honoris Causa de l’Université de Gembloux

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