jeudi 19 avril 2018

CE QUE JE PENSE DE LA DESCISISON DU GOUVERNEMENT BURKINABE A ACCOMPAGNER LA FILIERE COTON


Depuis le mois de septembre 2017, nous étions plusieurs producteurs à nous alarmer des dégâts dans les champs de coton. En effet, le coton constitue la locomotive des agriculteurs dans toutes les zones où il est cultivé. Il faut se dire que la rotation entre le coton et le maïs ou les céréales en général permet à ces agriculteurs de produire une grande quantité d’excédents de céréales au Burkina. Pour preuve, c’est en traversant cette zone cotonnière entre Ouaga et Bobo qu’on trouve des sacs de maïs en vente sur la route. L’organisation de cette filière permet aux agriculteurs d’avoir accès au crédit des intrants. C’est ainsi que plus de 100000 tonnes de fertilisants (engrais) et de pesticides sont distribués dans cette zone, ce qui fait plusieurs milliards par an que les producteurs doivent rembourser avec les revenus du coton après sa vente. Vous comprendrez donc que si cette filière est enrhumée à cause de mauvaises récoltes, les agriculteurs que nous sommes ne peuvent pas dormir et s’il n’y a pas de solution, cela se répercutera sur tout le Burkina. C’est pourquoi je remercie le gouvernement pour son geste de plus de 14 milliard envers les agriculteurs et demande aux deux partenaires Société cotonnière et UNPCB une bonne coordination dans la gestion de ces fonds pour limiter la déception et ramener la confiance entre les acteurs de la filière. Je dis confiance par ce que les revenus de coton des producteurs ont drastiquement baissé si bien que plusieurs ne sont pas arrivés à honorer leurs engagements dans les groupements et de même entre les groupements et la Société cotonnière alors que le maintien de ce tissu social et économique doit être préservé car cela a toujours servi d’exemple de développement des ruraux pour d’autres filières. Nous implorons alors les mânes du ciel à nous venir en secours pour une bonne campagne agricole 2018/2019.  

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