samedi 14 octobre 2017

CE QUE JE PENSE DU TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU PRÉSIDENT THOMAS SANKARA



Depuis le 15 octobre 1987, date à laquelle le président Thomas SANKARA a été assassiné, le Burkina Faso a vécu beaucoup de drames sans coupable. L’assassinat de SANKARA, on sait que ce sont des éléments de son camarade Blaise COMPAORÉ à l’époque qui en sont à la base. Cela l’a surpris ; il n’était pas au courant. Au même moment, le père de l’artiste musicien Serge BAMBARA alias Smockey a été tué par le même groupe sans ordre. D’autres éléments militaires ont subi le même sort à l’époque toujours sans commanditaire. Henri ZONGO et Jean-Baptiste LINGANIE ont été brutalement arrêtés, jugés à la hâte et fusillés sous le commandement de Blaise COMPAORÉ parce qu’il dit que ceux-ci voulaient lui faire un coup d’état. On peut citer aussi quelques civiles qui ont été tués de la même manière : Lamien WATAMOU, Boukary DABO, David OUÉDRAOGO, Norbert ZONGO et ses compagnons, l’artiste musicien Black So man. Je m’arrête là car cette liste noire est longue. Par ailleurs, d’autres personnes ont été emprisonnées sans raison et sont ressorties des prisons sans jugement au bon gré du président Blaise COMPAORÉ. En 2011, des jeunes militaires ont été assassinés par les éléments du RSP sans suite. Aussi, les circonstances de la mort du juge constitutionnaliste Salifou NÉBIÉ ,décédé le 24 Mai 2014,  demeurent un secret. Le dernier fait avec lequel je vais clôturer ces drames, c’est le coup d’état du 22 septembre 2014 que le Général DIENDÉRÉ a accepté d’assumer sans avoir donné l’ordre selon lui.
De 1987 à 2014, Blaise COMPAORÉ et Gilbert DIENDÉRÉ ont été cités en tant que chef de corps mais ils disent qu’ils ne maitrisaient pas leurs troupes. L’une des  questions que je me pose est, « est-ce qu’ils méritent leur galon alors ? » L’autre préoccupation est que quand Blaise COMPAORÉ, Gilbert DIENDÉRÉ et Djibril BASSOLÉ,  sont cités dans un dossier, on ne sent pas le droit exercé comme le peuple l’attend et pourquoi ? L’actuel régime au pouvoir a hérité toutes ces situations de ces officiels pourtant ce sont leurs partisans qui s’acharnent sur la justice et qui veulent une réconciliation rapide si l’on sait que le seul procès que Blaise COMPAORE a fait juger rapidement est celui de Henri ZONGO et Jean-Baptiste LINGANIE ; et cela l’on connait la fin. A mon avis, la manœuvre qui reste très puissante, c’est celle de l’argent qu’ils ont avec lequel ils font chanter beaucoup de gens et cela à plusieurs niveaux.
Moi, je leurs demande un peu de patriotisme et d’intégrité en acceptant de subir les conséquences de leurs actes. Je souhaite que la justice ne regarde pas les yeux des présumés coupables pour faire leur travail. Les juges doivent également avoir cette intégrité et dire le droit pour la paix sociale nécessaire à la mise en œuvre effective et réussie du nouveau révérenciel de développement du Burkina Faso, le PNDES. De nos jours, nous avons un régime démocratiquement élu et le souci est le développement du Burkina Faso. Nous ne souhaitons plus avoir des chefs de corps qui font semblant de ne pas maitriser leurs troupes.  
En tant que citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 14 Octobre 2017
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com

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