mercredi 5 novembre 2014

Ce que je pense du soulèvement populaire après lequel Blaise COMPAORÉ a quitté le pouvoir

Le 31 octobre 2014, nous avons appris la démission du président Blaise COMPAORÉ du pouvoir au Burkina Faso. Il a par la suite quitté le pays. Même si certains disent qu’il n’y a pas eu de carnage, il y’a quand même eu plus de 40 morts avant le départ du président COMPAORÉ. Dans mon article précèdent, j’avais attitré l’attention du pouvoir qu’il ne serait pas  bon de réprimer la population avec les armes du peuple burkinabè. Cette fois-ci encore, on a donné raison à quelqu’un qui disait que chaque fois qu’un africain achète une arme, c’est contre un autre africain.
Une des images qui restent de Blaise COMPAORÉ, est qu’il y’a eu du sang et des morts à son départ du pouvoir comme à son arrivée au pouvoir et pendant son règne. Pourtant l’opposition avait montré sa volonté de non-violence. L’entêtement du parti au pouvoir à vouloir modifier la constitution, a fini par déséquilibrer tout le monde. Tout cela fera partie de notre histoire. Nous sommes présentement à une période de transition que j’avais souhaitée dans un de mes documents en début 2014. Mon souhait pour cette transition est qu’il y ait une entente entre les burkinabés pour qu’elle se fasse dans l’intérêt des burkinabés. Les burkinabés doivent travailler à ce qu’il y’ait une autre façon de faire la politique. Le développement du Burkina Faso peut être accéléré par ce changement de comportement.
Ayant parcouru beaucoup de pays, je sais que tous les burkinabés sont des grands travailleurs. Seulement, on était arrivé à leur faire avaler la pilule de la corruption et du clientélisme. Si tu n’étais pas du parti au pouvoir, tout ce que tu faisais en bien était vu en mal. Occuper un poste de décision, c’était l’occasion d’exploiter la population. La trahison était devenue de la logique. Les revendications sociales étaient attribuées à des aigris.
          Cette transition ne pourra pas excéder un an. Mais il y’ a un travail à faire par les politiciens que nous sommes et la société civile. Il s’agit de conscientiser le peuple burkinabè à être un peuple effectivement intègre. Ce peuple doit compter sur ses propres forces et accepter le développement partagé. 
Dans un de mes précédents documents, j’avais dit que le fait que la population burkinabè est majoritairement jeune, était une bombe à retardement. Quand les jeunes se déchainent parce qu’ils ont des besoins insatisfaits, ils ne peuvent plus se maitriser même devant les armes. Cela a été valable pour le régime passé et restera valable pour le régime à venir. Les ruraux étaient aveuglés  et apeurés par le  pouvoir en place. Ils ne savaient pas que c’est le pouvoir qui leur doit et pensaient que c’est eux qui devaient se soumettre au pouvoir pour assurer leur survie. Le peu de services qu’ils recevaient était perçu comme un cadeau du régime et non un devoir. Pour moi, le président Blaise COMPAORÉ est parti mais l’essentiel demeure. Celui de gouverner pour l’intérêt du peuple.
Ouagadougou, le 05 novembre 2014
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
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 BURKINA FASO

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