Après
le départ du président Blaise COMPAORÉ du pouvoir au Burkina Faso, la direction de la barque du Burkina était
sans conducteur. Lors du soulèvement populaire, la chance du Burkina Faso a été
que des militaires ont rejoint la population et c’est surement ceux-là qui
avaient refusé de « tirer » sur la population. Comme leur mission est
de sécuriser le pays, ils ont décidé de prendre la direction de la barque pour
qu’elle ne chavire pas. C’est le lieutenant-colonel
Yacouba Isaac ZIDA qui a été choisi
comme conducteur de la Barque. Il est donc devenu chef de l’État. La destinée
du Burkina Faso devait donc être discutée avec lui. D’un côté les partenaires
internationaux du Burkina Faso avaient donc un interlocuteur et de l’autre
côté, la population burkinabè avait l’essentiel pour ne pas chavirer.
Sous
la conduite du lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA, les hommes politiques, la
société civile, les communautés religieuses et les notables ont élaboré la charte
de la transition. Un consensus s’est donc dégagé. Il s’agit du choix d’un président
de transition et de la mise en place d’un gouvernement de transition pour une
durée d’un an. Les acteurs de l’élaboration de la charte de transition ont mis
leur confiance sur Michel KAFANDO. Nous disons bravo à l’ensemble de ces
militaires patriotes et particulièrement au Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA. En effet, à travers lui, nous sentons un changement
positif de comportement.
Quelqu’un a dit qu’un militaire sans une
formation politique est un criminel en puissance. Pour moi cette formation
n’est pas que académique. Elle commence dès la famille et se poursuit dans la
société. Elle génère par la suite un lien d’affection du militaire vis-à-vis
des humains et le Burkina Faso se rappellera de ce patriotisme de ces
militaires. Pour le nouveau président Michel KAFANDO, nous le félicitons tout
en lui souhaitant courage. À plus de 70
ans, vu son apparence, il est physiquement solide pour conduire cette
transition. Quant à ses capacités intellectuelle et politique, nous ne pouvons
le mesurer que par son passé professionnel qui a été positif et la confiance
que nous mettons à ceux qui l’ont choisi.
Dans
le processus de cette transition d’un an, en quelques deux semaines de
tractations, nous avons pu avoir l’oiseau rare. Comme quoi, il y’a toujours des
Burkinabè capables. Quand le nouveau président Michel KAFANDO prêtait serment,
j’ai retenu de son discours : « rien ne sera plus comme avant ».
C’est justement pourquoi le peuple Burkinabè s’est battu. Le président KAFANDO
s’est engagé à tracer les sillons du changement en faveur du peuple burkinabè. Comme
c’est quelqu’un qui vivait au Burkina, nous pensons qu’il connait beaucoup pour
pouvoir démanteler un système de corruption où toutes les finances du Burkina Faso
étaient contrôlées par quelques individus. La dignité avait perdu tout son
sens. Ce système avait fait des hommes capables des incapables. Les fidèles à ce système étaient des demi-dieux
autorisés à tout faire.
Malgré
ce comportement, le système prônait la paix. Or tout le monde sait que sans
justice sociale et économique, on ne peut pas avoir la paix dans les cœurs.
Pendant la campagne présidentielle au Mali, pays voisin, tous les hommes politiques et la société civile
du Mali ont décrié la corruption et le favoritisme. Actuellement au Mali, les
medias nous disent que la corruption s’est aggravée. Je souhaite donc que toute la population
Burkinabè accompagne le Président KAFANDO pour tracer les sillons d'une justice
sociale et d'une justice économique pour la paix.
Ouagadougou,
le 19 novembre 2014
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
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BURKINA FASO
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