mercredi 19 novembre 2014

Ce que je pense de la transition au Burkina Faso

Après le départ du président Blaise COMPAORÉ du pouvoir au Burkina Faso,  la direction de la barque du Burkina était sans conducteur. Lors du soulèvement populaire, la chance du Burkina Faso a été que des militaires ont rejoint la population et c’est surement ceux-là qui avaient refusé de « tirer » sur la population. Comme leur mission est de sécuriser le pays, ils ont décidé de prendre la direction de la barque pour qu’elle ne chavire pas. C’est le  lieutenant-colonel  Yacouba Isaac ZIDA qui a été choisi comme conducteur de la Barque. Il est donc devenu chef de l’État. La destinée du Burkina Faso devait donc être discutée avec lui. D’un côté les partenaires internationaux du Burkina Faso avaient donc un interlocuteur et de l’autre côté, la population burkinabè avait l’essentiel pour ne pas chavirer.
Sous la conduite du lieutenant-colonel  Yacouba Isaac ZIDA, les hommes politiques, la société civile, les communautés religieuses et les notables ont élaboré la charte de la transition. Un consensus s’est donc dégagé. Il s’agit du choix d’un président de transition et de la mise en place d’un gouvernement de transition pour une durée d’un an. Les acteurs de l’élaboration de la charte de transition ont mis leur confiance sur Michel KAFANDO. Nous disons bravo à l’ensemble de ces militaires patriotes et particulièrement au Lieutenant-colonel  Yacouba Isaac ZIDA. En effet,  à travers lui, nous sentons un changement positif de comportement.
 Quelqu’un a dit qu’un militaire sans une formation politique est un criminel en puissance. Pour moi cette formation n’est pas que académique. Elle commence dès la famille et se poursuit dans la société. Elle génère par la suite un lien d’affection du militaire vis-à-vis des humains et le Burkina Faso se rappellera de ce patriotisme de ces militaires. Pour le nouveau président Michel KAFANDO, nous le félicitons tout en lui souhaitant courage. À  plus de 70 ans, vu son apparence, il est physiquement solide pour conduire cette transition. Quant à ses capacités intellectuelle et politique, nous ne pouvons le mesurer que par son passé professionnel qui a été positif et la confiance que nous mettons à ceux qui l’ont choisi.
Dans le processus de cette transition d’un an, en quelques deux semaines de tractations, nous avons pu avoir l’oiseau rare. Comme quoi, il y’a toujours des Burkinabè capables. Quand le nouveau président Michel KAFANDO prêtait serment, j’ai retenu de son discours : « rien ne sera plus comme avant ». C’est justement pourquoi le peuple Burkinabè s’est battu. Le président KAFANDO s’est engagé à tracer les sillons du changement en faveur du peuple burkinabè. Comme c’est quelqu’un qui vivait au Burkina, nous pensons qu’il connait beaucoup pour pouvoir démanteler un système de corruption où toutes les finances du Burkina Faso étaient contrôlées par quelques individus. La dignité avait perdu tout son sens. Ce système avait fait des hommes capables des incapables. Les  fidèles à ce système étaient des demi-dieux autorisés à tout faire.
Malgré ce comportement, le système prônait la paix. Or tout le monde sait que sans justice sociale et économique, on ne peut pas avoir la paix dans les cœurs. Pendant la campagne présidentielle au Mali, pays voisin,  tous les hommes politiques et la société civile du Mali ont décrié la corruption et le favoritisme. Actuellement au Mali, les medias nous disent que la corruption s’est aggravée.  Je souhaite donc que toute la population Burkinabè accompagne le Président KAFANDO pour tracer les sillons d'une justice sociale et d'une justice économique pour la paix.

Ouagadougou, le 19 novembre 2014

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
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