jeudi 24 avril 2014

Ce que je pense du premier congrès du MPP

Le premier congrès du parti politique, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) s’est tenu les 05 et 06 avril 2014 à Ouagadougou à la maison du peuple. Étant adhérant du MPP, j’ai pris part à ce congrès. Je me suis tout de suite rappelé de la première fois où je suis rentré dans la maison du peuple. C’était en 1987 quand le front populaire avait invité les représentants des villages pour expliquer la raison du front populaire. Cet évènement était censé être fait pour sauver le peuple burkinabè. A chaque entrée de la maison du peuple, tous les participants étaient fouillés systématiquement. La cour de la maison du peuple était pleine de militaires armés.

Pour ce congrès du MPP, les délégations par province avaient accès à la salle sans difficulté. Quant au déroulement du congrès, des commissions ont travaillé pour élaborer tous les documents : statuts, règlement et programme du parti. La synthèse de ces travaux a permis aux participants de s’approprier ces documents en faisant des propositions visant à améliorer la vie du parti. Dans la suite du congrès, les élections se sont passées normalement. Le président élu a été Roch Marc Christian KABORÉ qui a été suivi des différents ténors du MPP. J’ai été élu dans le bureau exécutif national dans  la commission chargée du développement rural. C’est ma première fois d’occuper un poste politique de ce niveau.

Vu le programme du MPP qui accorde beaucoup d’importance au métier rural, je m’attèlerai  à chaque fois que besoin est, de faire comprendre au parti, les préoccupations des ruraux. Ce qui m’oblige à être en contact permanent avec mes collègues du milieu rural. Je souhaiterais que ce soit du donné et du recevoir qui fasse le lien entre les producteurs et moi. Quatre autres producteurs ont été élus dans le bureau national. Nous avons tous la même mission de représentation du monde rural.

Nous n’allons pas inventer des problèmes car nous sommes conscients et nous mesurons l’ampleur des problèmes qui existent déjà dans le milieu rural. Nous savons également qu’il y a une multitude de solutions possibles surtout avec un parti socio-démocrate comme le MPP. Pour nous agriculteurs burkinabè, l’application effective de la socio-démocratie est la meilleure voie pour notre développement car c’est en mutualisant nos forces que nous, nous pouvons mieux nous comprendre pour pouvoir combattre nos difficultés. Ces difficultés sont entre autre, le problème du matériel agricole, celui des intrants, du foncier, de l’eau, de l’environnement, de la  commercialisation, de l’accès au crédit adapté, de l’éducation et de la formation. Une des visions du MPP, c’est d’arriver enfin à la souveraineté alimentaire en résolvants ces problèmes récurrents du monde rural. Le MPP compte bannir la pauvreté en créant des emplois pour les jeunes.

Le comportement de certains politiciens a découragé certains agriculteurs. Ces politiciens laissent croire aux agriculteurs qu’ils ont la clé de leur développement alors qu’une fois les élections terminées, les agriculteurs n’ont plus d’interlocuteurs. Ces politiciens ne  se soucient plus de leurs engagements une fois qu’ils sont élus. Très souvent les ruraux votent sur la base des promesses et cadeaux de ces politiciens lors des campagnes électorales. Le MPP reconnait que les hommes et les femmes ruraux burkinabè sont de braves travailleurs et veut faire d’eux des acteurs écoutés. Avec une vraie volonté, le développement du Burkina n’a pas besoins d’attendre 20 ans. C’est dans l’espoir d’arriver rapidement à ce développement, que nous avons adhérer au MPP. Ensemble, je suis sûr que nous allons y parvenir.

Ouagadougou, le 24 avril 2014
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
Skype:dadilotbf52                                                                                    
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