samedi 19 avril 2014

Ce que je pense de la place de la CEDEAO et de l’Union africaine dans le processus démocratique en Afrique

Il a fallu un coup de force en Guinée Conakry, au Mali et au Niger pour qu’après l’instabilité, il ait des élections dignes de ce nom. Lors de ces élections, ce n’est pas l’argent et la menace qui ont fait voter la population. Comme je suis partisan de la non-violence, je ne supporte pas quand même les coups de force mais cette situation m’amène à poser la question à la CEDEAO et à l’Union africaine, si ce que eux ils appellent la démocratie, c’est soutenir les dirigeants africains dans n’importe qu’elle condition ou bien c’est mettre à l’aise les peuples africains? Car, quand il y a coup de force, ils sont prompts à réagir pour exclure les auteurs de ces coups de force. Ils devraient avoir de méthodes de dialogues préventives pour éviter ces coups de force.

Au Burkina Faso, le mandat présidentiel du président Blaise Compaoré termine en 2015. Après les élections de 2010, élections pendant lesquelles le taux de participation de la population a été  faible, le mécontentement de la population s’est accéléré en 2011. La recherche de solutions à ce mécontentement a conduit à ce que nous avons appelé le CCRP au Burkina Faso qui a couté beaucoup d’argent. Un des désaccords du CCRP, selon ma compréhension, c’est la non-révision de l’article 37 de la constitution. Cela a été suivi de marches de protestation de l’opposition et de la démission en cascade des ténors du CDP par la suite.

Depuis lors, les billets de banques sont devenus l’outil principal de mobilisation de la population et de gestion des ressources humaines (fonction publique) par le parti au pouvoir au Burkina Faso. En effet, le CDP, parti au pouvoir, maintien la révision de l’article 37. Pour lui, c’est la famille (présidentielle) Compaoré qui est la seule capable de gouverner au Burkina.

Pour les présidentielles de 2015, le CDP ne cache pas que son candidat est Blaise Compaoré. Nous savons que depuis le régime exceptionnel en 1983, Blaise Compaoré a joué un rôle. Le résultat de ce travail qui nous amène à ce que ce soit la famille Compaoré  seule qui soit capable de gouverner, ne sera pas facile à supporter par le peuple burkinabè qui a suffisamment donné à cette famille.

La CEDEAO et l’Union africaine devraient pouvoir interpeller le président Blaise Compaoré pour que cette situation ne déborde pas ; surtout que parmi les présidents de la CEDEAO et de l’Union africaine,  beaucoup ont été démocratiquement élus. Par exemple, ces structures devraient l’encourager à respecter la constitution en ne changeant pas l’article 37 pour se représenter en  2015 car pour moi il est temps que les burkinabè soient situés.  Je souhaite le débat  et des actions concertées et concrètes au sein de ces organismes pour amener le président Blaise Compaoré à sortir par la grande porte et pour que les élections de 2015 se fassent démocratiquement et pacifiquement ; plutôt que  d’arriver à la situation pareille du Mali et de la Centrafrique où les agriculteurs et les éleveurs ont été obligé de fuir laisser leurs champs.

Citoyen burkinabè.

Ouagadougou, le 19 avril 2015
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
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 BURKINA FASO

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