dimanche 16 mars 2014

Ce que je pense de l’après médiation sur la crise politique au Burkina Faso



Le dix (10) mars 2014, les médiateurs ont convié les représentants du parti au pouvoir et ceux de l’opposition pour échanger sur la conciliation des différents points de vue. Ils avaient des propositions au cas où les deux groupes allaient rester sur leurs positions initiales. La rencontre n’a pas duré plus de quarante cinq minutes (45), parce que chaque camp est resté sur sa position.

À défaut de consensus, les médiateurs ont procédé à une conférence de presse pour livrer leurs propositions à la population burkinabè. Parmi ces propositions, je retiens celle qui a trait à ma proposition dans mon dernier écrit. C’est le souhait d’accepter une transition ici et maintenant afin de sauvegarder les acquis, la paix, la sérénité et l’espèce humaine, car le peuple burkinabè est un peuple qui a foi en Dieu.

Je pense que cette proposition arrange le Président du Faso et la population burkinabè. Je sens le président Blaise Compaoré physiquement fatigué d’une situation stagnante et le peuple restant toujours insatisfaite. Depuis 1983, Blaise Compaoré a été le numéro 2 du pouvoir révolutionnaire. En 1987, il est devenu le numéro 1, donc le chef de l’État burkinabè. De 1983 à 2014, le président Compaoré a donné ce dont il était capable au peuple burkinabè. Pendant tout ce temps, le peuple burkinabè l’a accompagné  dans la gestion du pouvoir. Après les élections en 2010, les bruits ont commencé.

Je pense également que le  président en se retirant du pouvoir maintenant et en laissant  place à un pouvoir de transition qui va préparer les élections de 2015,  se verra très bien apprécié par le peuple burkinabè, toute la communauté internationale et gardera ainsi une image de grand homme et de patriote pour son peuple. La confrontation entre lui et son peuple ternira toute son image et celle de sa descendance.

Dans l’histoire, après le premier mandat de Madiba, Nelson Mandela, celui-ci disait qu’il était pressé de se voir libre totalement et de pouvoir se promener sur la colline de son village car il considérait le pouvoir comme une autre prison. Il semblerait que le candidat qu’il proposait pour sa propre succession n’a pas été accepté par le parti et il n’en a pas fait un problème. Mandela avait été proposé par certains de ses pairs pour être le leader de l’union Africaine, mais n’ayant pas été compris par tous, il n’a pas insisté. Mais tout le monde entier a été témoin de sa grandeur à son décès. Tout le monde sait que grâce à ses positions pacifiques, il est désormais, un mentor, un leader pour le monde entier.

Mon souhait est que chacun de nous face mieux que lui et à défaut de l’égaler. Nelson Mandela disait que sa famille, c’est plus de quarante (40) millions de sud africains sans distinction. Au Burkina Faso, nous sommes environs seize (16) millions à l’intérieur et dix (10) millions à l’extérieur.

Blaise Compaoré après avoir régné près de trente (30) ans, il ne serait pas à son honneur qu’il n’y ait personne auquel le peuple fait confiance pour lui succéder. Alors, je lui demande par amour de son peuple et pour la paix de l’humanité de se retirer dès maintenant. Je le bénis afin que lui et les burkinabè  retrouvent la quiétude et le bonheur d’ici  et maintenant.

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabè,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
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