Du
20 au 23 novembre 2013 s’est tenue une rencontre internationale de la presse à
Ouagadougou. Pour la première fois les griots africains étaient invités à cette
rencontre. La paix a été un des sujets sur lequel les débats se sont portés.
En
tant que meneur d’hommes, j’ai apprécié
l’esprit de cette rencontre. Associer les griots dans une telle activité est
une chose qu’il fallait faire. En effet, dans l’histoire de l’Afrique, ceux-ci
étaient les premiers communicateurs, les conservateurs des bonnes et mauvaises
actions menées par une lignée. En face de chaque personne, ils étaient capables
de dire tout ce que ses ancêtres ont fait de bien. Et si vous êtes quelqu’un de
bien, ils vous diront que vous méritez non seulement d'appartenir à votre lignée mais aussi d’être respecter parce que vous vivez à l’image de vos ancêtres.
Ils
vous diront également que vous n’avez jamais le droit de faillir car vous serez
inconnu par votre descendance. Si ces mêmes griots se trouvaient en face de
quelqu’un dont la lignée n’a pas de
grande renommée mais qui a mené de bonnes actions, ils le diront qu’il porte
honneur à sa famille et que mieux vaut tard que jamais. L’invitation des griots
par la presse moderne ne peut être qu’une bonne chose surtout qu’il s’agit d’un
débat où l’on parle de la paix. En rappel, les communications de ces griots
consistaient à promouvoir le positif et à décourager le négatif en public.
Pour
moi la paix est un résultat qui doit être permanemment entretenu par de bonnes
actions pour l’intérêt de toute une nation. Cette paix s’entretient, elle n’est
pas un objet que l’on peut acquérir une fois pour toute la vie. La presse doit
travailler à ce que les politiciens, particulièrement,
en prennent conscience. La politique, c’est éduquer les Hommes, les
conscientiser sur leurs responsabilités individuelles et collectives dans le
développement de leur nation. Chaque citoyen du pays doit veiller à ce que son
action quotidienne soit pour un bon résultat. Ce sont les bonnes actions menées
par chaque citoyen dans une nation qui peuvent amener la paix.
Communiquer,
ce n’est pas de prendre de l’argent chez quelqu’un pour écrire ou pour dire ce
qui n’est pas vrai ou bien. Ceci est un crime. La preuve est que dans
l’histoire, certains griots préféraient mourir que de mentir. Je salue très
bien cette initiative de la presse. Je la souhaite du professionnalisme. Cela
contribuera à la paix et c’est dans la paix que l’on peut faire du
développement.
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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