dimanche 29 juillet 2012

CE QUE JE PENSE DE LA CRISE AU MALI


En Août 2011, dans mon écrit « Ce que je pense de la famine à la corne de l’Afrique où la population somalienne meurt de faim tous les jours », je m’étais inquiété de la guerre en somalie et des raisons des guerres en Afrique. En 2012, La guerre s’est déplacée au Mali. Dans le désert du Mali, un conflit a éclaté. Pour certains, les insurgés sont contre le pouvoir de Bamako, ils veulent leur autonomie ; pour d’autres, ils sont entrain d’installer la charia islamique au Mali en commençant par le nord. Selon la presse, ceux-ci sont en relation avec ceux du Nigeria et de l’Afghanistan. Il y a même un troisième groupe qui a un autre objectif.

Pendant ce temps, un coup d’Etat se passe à Bamako à deux mois des élections présidentielles. Le conflit politique à Bamako est tellement fort que les décideurs n’ont pas eu le temps d’abord de s’occuper du nord où les deux tiers du pays sont occupés Bamako, c’est là où se trouvent le pouvoir politique central, les penseurs pour l’avenir du Mali. Le Mali, c’est un Mali de Soundiata Kéita, de Bakaridjan, de Babemba TRAORE et de Cheick Oumar TAL dont les mémoires sont immortelles.

Pour avoir fait le Mali moi-même, j’ai entendu dans les louanges de ces héros, l’esprit d’union, l’esprit de défense de la patrie, l’esprit de sacrifice pour la cause commune. Les auteurs de la déclaration universelle des droits de l’homme reconnaissent la « charte de Kourou kan fouga » de Soundiata Keita. Les descendants des griots qui ont chanté pour ces héros existent toujours. Le politique malien ayant hérité de l’idéologie de ses ancêtres a besoin que les griots la lui rappellent. Ce n’est pas quand tu as beaucoup d’argent à offrir que tu es forcement intègre mais c’est lorsque tu rassembles le peuple et que tu fais prospérer la nation.

L’Afrique n’a pas besoin de ces conflits. Elle en a suffisamment vécu. Il y a de quoi permettre à la société civile de dire que ça suffit. Dans l’histoire de l’Europe, le conflit entre l’Angleterre et la France a duré des années. Celle de la France et de l’Allemagne s’est transformée en guerre mondiale. Mais un jour les peuples de ces pays et leurs hommes politiques ont eu le courage de dire que ça suffit. Ils ont tous fait prospérer leur économie en développant l’agriculture. Cela doit nous servir de leçon. Un proverbe africain dit que quand l’éléphant et l’hippopotame se font la bagarre, c’est l’herbe qui souffre sous leurs pieds. Nous les agriculteurs, nous avons besoins de la paix pour mieux travailler. En tant que président d’honneur de l’Association des Producteurs de Coton en Afrique (AProCA) dont le siège se trouve à Bamako au Mali, j’ai décidé de faire ma contribution. Que Dieu ramène la paix au Mali! Que Dieu préserve l’Afrique des conflits!

                                                                   
                                                               Dimanche, le 29 juillet 2012                                                 
                                                              TRAORE B. François,
                                                              Docteur honoris causa de l’université
                                                              de GEMBLOUX.
                                                              Président d’honneur de l’AProCA

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