mercredi 15 août 2012

Ce que je pense de la bonne gouvernance

Depuis que l’homme a décidé de vivre en société, en Afrique, la gouvernance a commencé dans les familles, puis dans les tribus. Dans les familles, ou les concessions le chef était soit le père ou l’aîné de la famille. Dans les tribus ou communautés, ou sociétés le choix du chef était lié à un certain nombre de critères : le plus sage, les plus doué etc. ce choix différait d’un milieu à un autre. Selon le milieu, la gouvernance était réglée par des normes, des règles et par des interdits. La réussite de la société ou de la communauté était tributaire de l’application de ces normes et interdits. Chaque fois qu’un problème était vécu, les dignitaires se réunissaient pour savoir la cause ; certainement un interdit a été violé et expose la société en danger.

 C’est dans ce contexte que les religions comme le christianisme, l’islam et autres) sont arrivées en Afrique. Les règles ou normes de ces religions préservaient également l’homme du mal et du danger. Mais, leur analyse des faits, des phénomènes et de la conception de la vie marquait leur différente avec les traditions. D’autre part, la période coloniale a marquée d’une autre manière la gouvernance. Après la période coloniale, est venue l’ère des indépendances qui voulait que les Africains se gouvernent eux-mêmes à partir de leur philosophie, leur idéologie et leur vision de l’homme et du monde. Cinquante ans après les indépendances, je laisse chaque lecteur faire son analyse, tirer les conclusions et dire quelle a été la référence de la gouvernance.

Aujourd’hui nous avons des gouvernements, des entreprises, des associations, des syndicats, etc.;C’est dans ce contexte que l’on parle de bonne gouvernance. Si de nos jours, l’expression bonne gouvernance est récurrente, c’est que quelque part il existe des signes d’une mauvaise gouvernance. Cette mauvaise gouvernance a forcément des conséquences néfastes que nous vivons. A l’image de nos ancêtres, ayons le courage de diagnostiquer ce mal et d’y trouver des solutions. Contentons nous des maux comme les intérêts personnels, la corruption, le manque de vision pour l’intérêt collectif… Pour l’intérêt personnel, je le trouve humain et normal, mais ce sont les voies et moyens pour y arriver qui différent. L’intérêt personnel peut se trouver dans la corruption et fait partie alors des courts chemins. Sinon, en gérant bien l’intérêt collectif, tout le monde gagne et chaque y trouve son compte y compris les descendants. Ma mère m’a déjà dit que l’homme doit toujours travailler pour l’intérêt général et lorsqu’il sera vieux, il pourra en parler sinon il sera obligé de mentir. Prenant le cas d’un professeur qui dispense des cours à Johannesburg en Afrique du sud sur l’histoire du pays et parlant du temps de Peter Botta et de Frédéric De clerc, si les enfants des deux dirigeants sont dans la salle, l’un sera plus à l’aise que l’autre.

Dans cette année internationale des coopératives, les Nations Unies ont perçu que le meilleur moyen de développement des populations est la coopérative. Je souhaite donc qu’on est le courage de prioriser la bonne gouvernance dans nos coopératives afin que l’intérêt collectif soit bien accompli pour qu’on trouve son propre intérêt explicable.



                                              Ouagadougou, le 15 Août 2012

                                                   TRAORE B. François,
                                               www.francoistraore.blogspot.com                        
                                               Président d’honneur de l’AProCA, 
                                               Docteur honoris causa.
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