lundi 2 juillet 2012

Ce que je pense de Rio+20



Après la dernière rencontre du G20 au Mexique, s’est tenu du 20 au 22 juin 2012 le sommet de Rio+20. J’ai remarqué que l’Afrique y était représentée. Des sujets comme l’environnement et le développement durable ont fait l’objet de débats. Le constat montre que l’humanité peut et doit faire des efforts si elle veut léguer la planète dans de conditions appréciables à ses enfants. Je ne doute pas de la capacité de la représentation africaine. Seulement, je me pose des questions. Dans la tradition africaine, il y a la solidarité et la dignité. Cette tradition africaine a été souvent mise de côté au profit de nouvelles philosophies comme la politique. La manière dont cette  politique a été souvent exercée depuis les indépendances, a désorienté nombreuses de populations. La politique, c’est une idéologie pour une cause commune normalement pour le bien être des populations.
Comme j’ai été président de l’Association des Producteurs de Coton Africain (AProCA), cela m’a amené à voyager dans beaucoup de pays africains et même en occident. Cette ouverture au monde m’oblige à faire la présente analyse. La politique est souvent faite en Afrique avec de l’argent et des biens qu’on partage à aux partisans pendant et après les campagnes électorales. Cela a fait qu’on est parti d’une idéologie socialiste où tout le monde est lié par des valeurs morales, à la création de sociétés  où les gens ne sont liés que par l’opportunisme. Cette nouvelle philosophie ne s’est pas limitée seulement dans la politique. Elle a non seulement changer les bonnes habitudes des hommes mais elle a aussi affectée les associations jusqu'au niveau de la  décentralisation. 
La bonne philosophie africaine qui est le leadership pour une cause commune à laisser sa place aux plus rusés qui embobinent les autres. C’est ce qui justifie mon inquiétude;  car, même si un jour le monde se montre solidaire pour tous les hommes sur la planète, si nous africains, nous ne  changeons pas certaines de nos mauvaises façons de faire, surtout nos mentalités, cette solidarité mondiale pourrait s’effondre en Afrique. L’Afrique a donc nécessairement besoin de changement de mentalités et de prendre en compte les éléments positifs de la tradition africaine pour être au rendez-vous avec les autres peuples.
Pour certains idéologues, la corruption  existe partout dans le monde. Mais moi je pense que tous les peuples qui ont réussi, sont ceux qui ont pu sauver l’essentiel de la corruption. Si la corruption rentre dans la collaboration entre les hommes, chaque fois que les gens se mettent ensemble, ils se méfient les uns des autres.
Il est donc urgent que nous travaillons à rétablir la confiance entre les hommes. Cela est un préalable sine qua non pour un développement durable. Cette planète et ce monde ne deviendront que ce que nous auront fait d’eux. Le monde dans une solidarité sincère  pourra contenir les hommes dans une symbiose et un monde conscient pour la cause de sa progéniture doit lui laisser une terre habitable.

                                         Ouagadougou, le  01 juillet 2012
                                                   TRAORE B. François,
                                                  www.francoistraore.blogspot.com                        
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
           Docteur honoris causa de l’université
           de GEMBLOUX.
           (+226) 70 95 34 45
                                                   (+226) 78 50 16 25  

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