jeudi 8 décembre 2011

Ce que je pense de la discussion de table ronde sur l'expérience de large échelle avec des récoltes de CGM.

J’ai été invité à la première conférence panafricaine sur l'intendance de la biotechnologie agricole Accra, du 28 au 30 novembre 2011 au Ghana par FARA, une structure panafricaine qui se donne comme mission d’accompagner l’Afrique dans l’utilisation de la biotechnologie. J’ai remarqué dans leur introduction que le Burkina n’était plus le seul en Afrique à utiliser cette technologie. Il y a l’Afrique du sud, le Nigeria, l’Ouganda, le Kenya… D’autres pays sont entrain de se préparer pour s’y engager.


La philosophie de FARA consiste en la bonne pratique de l’utilisation de cette technologie (sweatshirt). La recherche burkinabé était fortement représentée. Les intervenants ont beaucoup insisté sur les problèmes qu’une biotechnologie mal utilisée peut provoquer. La biotechnologie est une science pointue ; elle a fait de très bons résultats ailleurs. Elle a également fait des inconvénients quand elle est mal appliquée.

En tant que burkinabè nous avons eu l’occasion d’expliquer comment nous utilisons cette technologie au Burkina Faso et quel accompagnement technique nous attendions de FARA et de ses partenaires pour une bonne pratique de cette technologie. Selon les présentateurs, le suivi de la biotechnologie commence depuis la semence dans les mains de la recherche. Il faut que la semence dans laquelle le gène est introduit ait la capacité productive qu’il faut. La recherche doit se forcer pour que toutes les règles prévues dans leur cadre soient bien exécutées. Après la recherche, les services d’encadrement technique doivent bien suivre le producteur semencier dans le champ et la teneur du gène dans la plante. En somme, tout ce qui est multiplication des semences dans les mains des producteurs doit être bien suivi, de même que le transport et le stockage de la semence. En plus, il faut une fertilisation des champs en leur apportant des éléments nutritifs complémentaires ou nécessaires aux plantes (engrais, fumure organique). Tout cela veut dire qu’il faut une administration complète et compétente entre les acteurs.

Un autocontrôle intense est obligatoire au niveau interne ou national, mais il doit être accompagné par un contrôle externe par une autre structure ou un autre pays. Chaque activité doit avoir un responsable : qui fait quoi, pour qu’en cas de difficulté l’on puise situer le niveau de faillite.

J’ai trouvé cette rencontre très intéressante parce que ces règles de rigueur sont obligatoires pour toutes les technologies. Comme en Afrique on aime souvent faire les choses à moitié, il fallait vraiment une telle mise au point. Je ne souhaite pas que dans l’adoption de cette technologie que nous prêtons le flanc pour donner raison à ceux qui disent que l’Afrique n’était pas mûre pour faire la biotechnologie. Pour moi, la rigueur ne s’achète pas ; quand on la veut on la trouve et quand on ne la veut pas elle nous crée des problèmes. Je pense que l’Afrique peut avancer avec la biotechnologie en acceptant la rigueur.

              Ouagadougou, le 5 décembre 2011


               TRAORE B. François,

                http://www.francoistraore.blogspot.com/

                 Président d’honneur de l’AProCA,

                 Docteur honoris causa

                de l’université de Gembloux

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci cher FRancois je viens de découvrir votre blog bon courage doyen

Anonyme a dit…

c'est de la part de elhadji seydou nourou sy FPA/Sénégal