dimanche 4 décembre 2011

Ce que je pense de la rencontre du BBA sur la culture duCGM

J’ai été invité par Burkina Biotec Association (BBA) pour participer à une rencontre les 8 et 9 novembre 2011 qu’elle a organisée pour un groupe parlementaire burkinabè composé de 50 députés pour une séance d’explication de la biotechnologie, du processus d’introduction du Coton Génétiquement Modifié (CGM) au Burkina Faso et de la situation du CGM aujourd’hui.

Le Professeur SERE, président du BBA qui, en tant que pédagogue de son rang, a fait l’historique de cette biotechnologie, de son impact sur l’agriculture dans le monde et ses avantages qui poussent les gens à y aller. Pour lui, l’Afrique est un des rares continents qui va à une allure qu’il n’apprécie pas. Il pense que toutes les technologies en matière d’agriculture n’ont pas été vite comprises et bien appliquées en Afrique et c’est ce qui retarde son agriculture. S’il y a des africains qui doutent toujours de la biotechnologie, il faut qu’ils aient également le courage de se demander pourquoi l’Afrique importe toujours à manger. Quand nous avons faim et que nous importons à manger, nous nous posons rarement la question de l’origine de la production.

A la suite, les chercheurs qui ont suivi le CGM, ont décrit sa mise en œuvre de 2003 à nos jours. Ils ont conclu qu’il était favorable au Burkina Faso.

Comme j’étais invité pour faire une communication en tant qu’ancien président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina(UNPCB), j’ai décrit d’abord les difficultés que nous avions vécues avec l’utilisation des pesticides, les périodes de crises qui nous ont poussé à adopter la biotechnologie et ce que moi-même j’ai vécu depuis que je cultive ce CGM. Je trouve que c’est une technologie sur laquelle on doit persévérer. Un député Burkinabè a demandé à savoir pourquoi certains producteurs critiquent cette biotechnologie. Ma réponse était que ces réactions constituaient le quotidien entre les producteurs et les sociétés cotonnières. D’abord le producteur est livre de faire la production qu’il veut. Mais aussi sa réaction vis-à-vis d’un produit et d’une technologie peut s’expliquer par le faite qu’il n’a pas bien compris ou bien qu’il a compris, mais ce sont les sociétés cotonnières et la recherche qui doivent prendre en compte ses critiques et la manière dont il a compris la technologie. Cela permet aux techniciens de la société et de la recherche d’adapter leurs activités et leur message à la réalité du terrain.

Nous avons par la suite fait une sortie de terrain dans un champ de coton CGM où les députés ont même pu faire la comparaison avec le coton conventionnel. Le coton conventionnel qui était à côté, a été semé bien avant le CGM. Mais le CGM a rattrapé le coton conventionnel en production parce qu’il n’est attaqué à sa levée par les parasites. Cela à pousser les députés burkinabè à poser la question à savoir pourquoi la technologie était appliquée uniquement sur le coton et pourquoi pas sur les cultures alimentaires comme le maïs et le niébé. Notre réponse a été que cela peut être une vision nationale et que les députés sont les mieux placés pour l’influencer. J’ai particulièrement apprécié leur analyse car pour moi un homme politique qui veut le développement, est celui qui sait oser pour les intérêts économiques et sociaux de sa population.




Champ du CGM de Sogodjankoli de TRAORE B. François

                      Ouagadougou, le 02 décembre 2011

                       TRAORE B. François,

                        http://www.francoistraore.blogspot.com/

                         Président d’honneur de l’AProCA,

                         Docteur honoris causa

                          de l’université de Gembloux





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