lundi 3 octobre 2011

Le salon coton et textile

Du 21 au 25 septembre 2011, j’ai participé à un salon du coton et du textile organisé par l’OCI au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO).

A l’ouverture du salon, le directeur de l’OCI dans son intervention, a souligné l’intérêt que sa structure accorde au coton africain pour sa transformation. Plusieurs pays membres de l’OCI produisent ou transforment le coton. Le souhait de l’OCI serait de développer le commerce entre ses pays membres. Selon lui, le Burkina Faso est bien situé parmi les pays de l’OCI ; ce qui est un avantage. L’engagement du Président du Faso pour la cause du coton a également encouragé l’OCI à choisir le Burkina pour organiser ce salon. Le directeur de l’OCI croit en la bonne volonté et en la bonne foi des pays membres pour l’avancé du coton textile qui est un outil de développement pour les pays de l’OCI. Il a souhaité que cette occasion soit une opportunité de découvertes et d’échanges entre les participants.

Le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat du Burkina Faso dans son intervention, à situer le coton comme outil de développement pour plus du quart de la population burkinabè. C’est d’ailleurs pour cela que le président du Faso accorde de l’importance à tout échange qui permet de mieux valoriser le coton. Il a aussi souligné les problèmes de productivité et de marché qui sont aujourd’hui pris à bras-le-corps par les décideurs politiques au Burkina Faso. Malgré la hausse du prix de nos jours sur le marché mondiale, le ministre de l’industrie a souhaité que les négociations entamées par le groupe du C4 et soutenues par tous les pays africains et leurs alliés au niveau de l’OMC continuent pour trouver un accord favorable au grand bénéfice des producteurs de coton africain. Pour la gestion interne de la filière, il souhaite une franche collaboration entre les acteurs.

A la suite de ces interventions, il y a eu la coupure du ruban suivi de la visite des stands. Cette exposition a continué le 22 septembre. Une rencontre du comité de pilotage a également eu lieu. Le 23 septembre, s’est tenu un atelier où les représentants des pays membres de l’OCI ont tous participés. Plusieurs interventions ont eu lieu lors de cet atelier. Il ressort que la quantité du coton africain a baissé pendant qu’il y a l’embellie du prix actuellement. La qualité du coton africain est apprécié par les transformateurs parce qu’il est récolté à la main.

Mais ce coton n’est pas suffisamment commercialisé comme il le faut dans les pays de l’OCI qui le transforment. Il arrive que certains transformateurs membres de l’OCI passent par l’occident pour avoir le coton ou le fil du coton africain. Les produits dérivés du coton comme la graine, doivent être également mieux valorisés. Pour cela la productivité, la qualité du coton, le renforcement de la recherche, les crédits agricoles et la collaboration entre les différents acteurs sont des aspects déterminants et donc à prendre en compte.

La force des asiatiques et des indiens est dû au fait qu’ils maitrisent très bien la production et la transformation. Cela permet d’avoir de la valeur ajoutée pour leurs pays et crée également de l’emploi pour la jeunesse. Les pays africains membres de l’OCI ont des terres adaptées à la culture du coton. C’est dans ces pays que la jeunesse manque de l’emploi parce que non seulement la production du coton régresse mais il n’est pas également transformé en Afrique. Le Maroc par exemple a commencé à transformer son coton pendant que sa production était d’environ 30 000 tonnes ; aujourd’hui il transforme plus de 100 000 tonnes de coton alors qu’il n’a plus de coton parce que sa production n’est plus rentable.

Selon un des représentants de la filière textile marocaine, il est actuellement très facile de faire venir le coton par route au Maroc et donc sans passer par le port. Donc le Maroc ne souhaite plus acheter le coton africain en occident. L’engagement final a été de travailler réellement à aider les pays producteurs de coton de l’OCI et à renforcer les échanges commerciaux entre les pays membres. Selon l’OCI, La Turquie dit qu’elle a des vielles machines (des machines à haute intensité de main d’œuvre) qu’elle est prête à offrir gratuitement aux pays qui veulent transformer leur coton. Selon les connaisseurs du coton, la transformation est l’œuvre des professionnels privés. Mais ces derniers ne peuvent pas mener à bien cette activité sans une volonté politique. C’est de ça que l’Afrique à besoin parce qu’elle à une main d’œuvre et une population jeune.

La clôture a eu lieu le 24 septembre par le secrétaire général du ministre du commerce. Il a félicité les participants et les a rassurer de l’engagement du Burkina Faso pour la réussite des résultats des travaux.

Pour ma part, ce premier salon coton et textile constitue une belle opportunité des pays membres de l’OCI pour une coopération mutuellement pour les pays producteurs et pour ceux qui en consomment. Le potentiel de développement du commerce des produits du coton et des textiles est grand. Une ferme volonté des pays membres de cette organisation de développer ce commerce entre eux parait une clé à certains problèmes évoqués par l’atelier. Il est clair que les efforts recherchés en matière d’amélioration de la productivité, de la qualité du coton, des produits textiles et des dérivés du coton doivent être au centre des préoccupations des pays qui souhaite bénéficier du marché OCI car, le monde actuelle est régie par une compétition par les prix et la qualité est une règle d’or.



                                                         Ouagadougou, le 02 Octobre 2011

                                                            TRAOE B. François,

                                                             http://www.francoistraore.blogspot.com/

                                                              Président d’honneur de l’AProCA,

                                                              Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux.

                                                              (+226) 70 95 34 45

                                                                (+226) 78 50 16 25





1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci Président pour ces informations et vos analyses pertinantes sur le Coton.
Que Dieu vous bénisse et vous donne longue vie.