mercredi 13 juillet 2016

CE QUE JE PENSE DES NOUVELLES AUTORITÉS COMMUNALES AU BURKINA FASO

Le soulèvement populaire des burkinabés en 2014 visait une vrai liberté de la population vis-à-vis de sa destinée. La population a fait le choix de la démocratie et voudrait désormais être dirigée par celui qui veut et qui peut les accompagner vers le développement pour tous. Après donc l’élection du Président du Burkina Faso et des députés à l’Assemblée Nationale, le 22 mai 2016, ont eu lieu les élections municipales avec la participation de plusieurs partis politiques. Le constat est que les élections se sont bien passées ; des conseillers ont été élus. Après ces élections, on est passé aux élections des maires des différentes communes. De nos jours, en dehors de quelques communes exceptionnelles, toutes ces structures de gouvernance locale ont été mises en place.

Comme l’arbre ne doit pas cacher la forêt, je me permets d’interpeller tous les partis politiques confondus, à travailler pour la cohésion sociale dans toutes les communes. Une commune pour moi, c’est un bus de transport dans lequel est montée toute la population communale. Le souhait est que le bus soit conduit à bon port. Sinon en cas d’accident, c’est toute la commune qui est en péril. La devise de tout homme politique doit être basée sur le patriotisme. En effet, quand on est patriote, l’intérêt de la population est précieux. Dans les communes, les populations vivent dans un climat social apaisé. La démocratie dans la décentralisation ne doit pas mettre ces populations en conflit. Tout conflit dans ce milieu est généralement créé par ceux qui s’appellent « leadeurs » politiques.

Ce qui vient de se passer en Angleterre m’a donné une bonne leçon. Ne connaissant pas la situation politique en Angleterre, je ne peux qu’analyser l’apparence. Le peuple anglais a dit majoritairement « non » à l’Union européenne. Le premier ministre qui était pour le « oui » a démissionné aussitôt parce que c’est le peuple qui compte. Par la suite, il y a eu cinq candidats au poste de premier ministre. En l’espace d’une dizaine de jours, tous les quatre sont tombés et il reste une femme. Theresa MAY devient première ministre pas parce qu’elle est femme mais parce que la population estime qu’elle est capable. Ce qui m’intéresse dans tout cela, c’est le pouvoir pour le peuple et par le peuple ; le fait qu’une nation fasse ses règles pour ses intérêts. Dans la situation actuelle de la politique en Afrique, une situation de ce genre pourrait faire dix ans sans être réglée car très souvent, c’est l’intérêt des individus qui compte au détriment de celui de la population. Travaillons alors pour nos populations.

En tant que citoyen burkinabé

Ouagadougou, le 13 juillet 2016
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux
www.francoistraore.blogspot.com    

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