samedi 19 septembre 2015

Ce que je pense de l’action mené par le RSP le 16 septembre 2015



Le 16 septembre 2015 dans l’après midi nous avons appris que le RSP avait pris le gouvernement en otage pendant le conseil des ministres. La première raison avancée était que ce conseil de ministre s’apprêtait à prendre une décision pour destituer le RSP. Par la suite nous avons entendu dans leur revendication qu’ils n’étaient pas contents que certains candidats aux élections soient recalés. La réaction du deuxième vice président du CDP nous a obligés à penser à une complicité. Nous pensons pourtant que le RSP et le CDP sont deux structures différentes : le CDP est un parti politique qui appartient à ses militants et le RSP c’est une partie de notre armée qui appartient à nous tous. Pour ce qui est de la décision de la cour constitutionnelle qui a recalé des candidats ya également pas de confusion entre RSP et cour constitutionnelle, la cour constitutionnelle travaille sur des lois que l’assemblée nationale a votées. Et dans sa décision n’y avait pas de menace de mort. La commission de réconciliation qui venait de remettre le résultat de leur réflexion au gouvernement et à l’assemblée je n’ai pas également entendu une condamnation à mort. Alors que depuis le 16 tous les jours ya des morts dans la rue la population est opposé au coup d’état. Malgré que ça tire partout dans la ville, la population continue à s’interposer à leur acte et le couvre feu n’est respecté qu’à Ouagadougou par la puissance des armes du RSP. C’est l’occasion pour moi de remercier tous les partenaires qui ont condamné ce coup d’état. La population burkinabé est pacifique mais elle est contre un système qui tue. Quand elle n’est pas contente elle réagi, elle a fait enlevé deux ministres de la transition parce qu’elle pense qu’ils ne reflétaient pas ce qu’elle voulait et ces ministres par la suite n’ont pas été inquiétés. Cela fait plusieurs années que la population burkinabé a un joug sur les épaules car le système de l’ancien régime quand il n’est pas content il tue, ya eu même des condamnés à mort qui ont été fusillés. Ce sont les événements de 2014 qui ont opposé le peuple à ce système et cela ne s’est pas fait sans mort du coté du peuple. Je demande donc au médiateur de la CEDEAO de sauver le peuple burkinabé, que le RSP retourne dans ses casernes, que le gouvernement de la transition soit restitué ainsi que le CNT et que les élections se déroulent comme prévu. Ce qui reste négociable est la réconciliation entre le peuple et les éléments du RSP. Les éléments du RSP ce sont des burkinabé ce sont nos frères et nous ne pouvons pas ne pas nous entendre pour que le Burkina avance. Le RSP c’est un corps d’élite bien formé qui peut et doit défendre la cause juste du Burkina.
            Les agriculteurs français viennent de se révolter pour défendre leur cause, dans un de mes documents je les ai même soutenus. Le gouvernement français a répondu à leur appel et a amené même le dossier à l’Union Européenne. Et c’est cela un gouvernement qui travaille pour sa population. Nous, les agriculteurs burkinabés nous faisons partie de notre population et dans cette brouille notre situation ne fait que s’empirer. La justice sénégalaise vient de condamner Karim WADE pour avoir pris ce qui appartient au peuple ; malgré ses partisans, la peine va être exécutée. Le président Macky Sall qui est le président de la CEDEAO et le président Yayi Boni ont tous été élu démocratiquement, ils n’ont pas eu besoin de coup de force pour arriver au pouvoir. Nous ne doutons pas alors qu’ils vont écouter le peuple burkinabé et essuyer leurs larmes et fait vaincre la démocratie. Que Dieu protège le Burkina Faso pour que l’Afrique avance.

Ouagadougou, le 19 septembre 2015

TRAORÉ B. François,
Président d’honneur du Syndicat National des Agriculteurs
Du Burkina (SYNA-B)
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
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 BURKINA FASO

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