mardi 7 juillet 2015

Ce que je pense du changement climatique

Ce que j’ai compris des recherches scientifiques est que notre monde est le résultat d’un phénomène qui a évolué pendant des millions d’années et qui nous a donné quelque chose que nous appelons  nature. De  cette nature, est sorti l’Homme. L’évolution de l’intelligence de cet homme, lui a permis de comprendre la nature et s’en servir.  Pendant que le phénomène de l’évolution de la nature continuait, l’action de l’Homme a créé un deuxième phénomène. En observant cette nature, son intelligence s’est développée. Ce qui l’a amené à créer la philosophie. En ne voulant pas que l’évolution de la nature le surprenne, il a découvert la logique de cette évolution, l’a comprise, s’y est adapté et a créé des idées philosophiques pour vivre mieux. La logique de l’évolution de la nature alimente donc la philosophie de l’homme et lui permet de choisir ce qu’il veut.  

            De la philosophie de l’Homme est sortie l’idéologie. Cette idéologie a été le socle de la constitution de la société par l’Homme. Mais, elle  n’est pas toujours basée sur une logique ; elle est fréquemment basée sur l’objectif qu’on veut atteindre. C’est là, l’origine du bien et du mal. C’est ainsi que l’idéologie a façonné la société : d’un village à l’autre, cette métamorphose pouvait être différente de même d’une communauté à une autre. Les idéologies vont créer ainsi les guerres entre les villages, les tribus et les pays. Malgré cette situation, l’idéologie n’a pas pu détruire la société sauf que la philosophie après l’idéologie, ne prenait plus sa source que dans la nature, mais aussi dans le résultat des idéologies. Ce fait  a manipulé la philosophie en plusieurs formes de logiques. En revanche, comme le caractère de la philosophie est généralement positif, il arrive que la philosophie recadre les idéologies.

            Le phénomène de l’évolution dans lequel est sortie une philosophie qui a souvent orienté l’idéologie, a abouti à notre monde moderne. Pour éclaircir ce que je dis, je cite le capitalisme et le communisme comme exemples. Ils sont nés de l’idéologie influencée par une philosophie ; seulement cette philosophie n’a pas été influencée que par la nature. De nos jours, le communisme s’est plus ou moins effondré pour laisser sa place au capitalisme, au libéralisme et au socialisme parce qu’il avait des limites. Dans le capitalisme, l’Homme le plus riche a le droit sur toute la nature et même sur les autres Hommes. C’est ainsi que les noirs ont été déportés en Europe, aux États-Unis et en Moyen Orient. L’énergie des hommes et des femmes noirs utilisée au maximum,  a contribué à enrichir l’homme capitaliste. Voilà, d’où vient la force du début de l’industrialisation. Après cette industrialisation, il y a eu la colonisation de l’Afrique qui donnait droit aux capitalistes d’utiliser l’Homme et la nature comme ils veulent. Et cela a conduit au déséquilibre prononcé dans la recherche du bien-être ; les uns très riches et les autres très pauvres.

C’est ce qui fait qu’aujourd’hui avec le déséquilibre du capitalisme, les Africains ont continué à se nourrir essentiellement par les dons de la nature.  C’est ainsi que l’essentiel de l’agriculture est pluvial ; les animaux d’élevage continuent d’être alimentés principalement par la nature. Alors que les différentes manipulations de la nature par l’Homme et en particulier le capitaliste, ont porté un coup dur au phénomène positif de la nature. La nature n’arrivant plus à satisfaire ses hommes et ses animaux, la jeunesse fer de lance est obligée à l’exode.

Par ailleurs, pendant que le phénomène de l’évolution normale et initiale continue son cycle, nous avons commencé à sentir ce qu’on appelle aujourd’hui le changement climatique. En Afrique de l’Ouest, ce changement est caractérisé par des stress climatiques tels que les sécheresses (rareté des pluies) et les inondations.   Au pôle Nord, c’est la fonte des glaciers dans l’Océan. Ailleurs, ce sont des  vents violents souvent accompagnés de pluies torrentielles avec de nombreuses pertes en vies humaines. Le réchauffement de notre planète, dû essentiellement aux actions anthropiques, surtout celles des pays développés (centrales énergétiques, processus industriels démesurés, etc.), est la principale cause du changement climatique. En Afrique, la destruction galopante des forets (exportation abusive du bois, …) contribue également à l’expression du phénomène de changement climatique. Mais le constat actuel est que riches comme pauvres, chacun est menacé. Selon les experts du climat, la température moyenne globale de la terre a augmenté et augmenterait d’au moins  1,5 °C d’ici 2100 même si des mesures idoines sont  prises.

Tout cela m’amène à dire que si les idéologies nous ont amené à des comportements qui nous rendent la vie difficile et incertaine aujourd’hui, ce qui nous reste, c’est de sortir une philosophie permettant à l’Homme d’atténuer les risques climatiques et de s’y adapter. Le principe de l’atténuation est « d’éviter l’ingérable » surtout pour les générations futures. Nous pouvons influencer positivement le cycle normal de la nature. Le savoir et la richesse de ce monde suffisent pour arriver à nous préserver et réduire significativement les effets néfastes du changement climatique. In fine, il convient de prendre conscience que chaque idée déséquilibrée crée des problèmes à l’humanité.

Ouagadougou, le 07 juillet 2015

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
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 BURKINA FASO

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