dimanche 19 février 2017

CE QUE JE PENSE DE LA STRUCTURATION EN COURS DE L’UNPCB POUR S’ADAPTER A LA LOI OHADA



Le directeur général du foncier de la formation et de l’organisation du monde rural a été nommé comme administrateur par le ministre de l’agriculture au sein de l’UNPCB pour sauver l’UNPCB en crise de gestion. Sous sa direction en début du mois de février, les renouvellements ont commencé au niveau des Groupements de Producteurs de Coton (GPC). Ces renouvellements ont impliqué les agents de l’agriculture sur le terrain et ceux des sociétés cotonnières. Les producteurs ont passé en 1996 de groupements villageois à groupement de producteurs de coton (GPC), ont  acquis de l’expérience et savent très bien appliquer les principes fondamentaux  d’un bon GPC qui ont été réadaptés pour les coopératives. Parmi  ces principes, on peut citer : pour être élu dirigeant dans un GPC, il faut être bon producteur, être de bonne moralité et être bon gestionnaire. Les informations que j’ai reçues sur ces renouvellements de base m’apprennent que ces renouvellements se sont bien déroulés ; les candidats auxquels  les producteurs ne faisaient pas confiance pour gérer leurs coopératives n’ont pas été élus. Les coopératives étant des structures économiques, les producteurs ont refusé de mettre leur destinée dans la main de personnes douteuses. C’est dans les GPC devenus coopératives que les intrants et les revenus des producteurs sont gérés. La coopérative qui aura fait l’erreur de choisir des dirigeants non crédibles  pour autre raison verra les intrants des producteurs détournées et vendus et leur revenu sera insuffisant pour payer le crédit et ce sera la mort de cette coopérative.
Par la suite, les renouvellements dans les unions départementales ont commencé et ces renouvellements sont présidés par les préfets assistés des agents de l’agriculture et ceux des sociétés cotonnières. Ces renouvellements sont également basés sur les mêmes principes fondamentaux c’est-à-dire être bon producteur, avoir l’expérience, de bonnes gestions et être de bonne moralité. Les informations que j’ai de ces renouvellements sont qu’il y a des communes où ces principes ont été bien pris en compte ; cependant, il y a des communes où cela n’a pas été pris en compte car la crise due à la mauvaise gestion de l’UNPCB a atteint les communes. A titre d’exemple, l’ex-président de Karangasso Sambla, Bakary Traoré vient de sortir de la prison  pour raison de mauvaise gestion des revenus des producteurs.  Des structures d’épargne existaient dans certaines communes de la province de Bobo, créées par les producteurs de coton et lorsque M Bakary Traoré est devenu président, lui et son équipe ont mis la  main sur ces épargnes de paysans et quand les paysans sont venus pour chercher leur argent dans ces caisses d’épargne, ils se sont rendu compte que leur épargne n’y était plus. Ils se sont donc plaints et c’est ce qui a conduit M Bakary en prison et cet argent n’est pas encore remboursé aux agriculteurs. J’ai été donc surpris que ce même M Bakary ait été élu dans le nouveau bureau départemental pourtant tous ceux qui ont supervisé ces élections étaient au courant de cette affaire. Y a-t-il donc eu une manipulation, par qui et pourquoi? On ne peut pas me dire qu’il n’y avait personne d’autre pour occuper cette place à Karangasso Sambla. A Ouarkoy, Karim Traoré, ancien président de l’UNPCB  qui est le cerveau de la mauvaise gestion et de la crise au sein de l’UNPCB qui également a fait la prison pour cette raison et qui a été libéré sous caution. A cause de cette crise, l’Autorité Supérieur de Contre d’Etat et de Lutte contre la Corruption  (ASCE-LC) a fait un audite à l’UNPCB et les résultats de cette audite ont démontré la gravité des malversations faites par M. Karim TRAORE et son groupe. Ce même Karim Traoré a eu le courage de se présenter dans les élections communales à Ouarkoy et il a été battu dans tous les postes clés. Malgré tout, les informations que nous avons reçues montrent toujours qu’il n’est pas conscient de son rejet par les producteurs qui veulent développer leur zone et se développer. Pendant qu’il y avait plus de 150 producteurs dans ces élections, le passé de M.  Karim TRAORE doit l’amener à se calmer et se retenir car il ne fait pas partie de la perle recherchée. Les autorités qui ont supervisé ces élections  savent que M. Karim TRAORE a toujours son dossier en justice et est toujours poursuivi, alors pour la paix sociale, mieux vaut prévenir que guérir et cela vaut également pour toutes les communes où les renouvellements n’ont pas encore eu lieu. Or toutes les autorités de toutes les localités du pays sont au courant des malversations de Karim TRAORE et son groupe. Les brebis galeuses sont bien connues, ne faisons pas l’ignorant.
Après donc les unions communales, il y aura celles des provinces et celles nationales, c’est l’occasion pour moi d’attirer l’attention des superviseurs. Nous sommes à la période où rien ne doit plus être comme avant et en matière de mauvaise gestion c’est tolérance zéro. Au moment de la transition, un ministre a été démis de ses fonctions à cause de ses antécédents aux Etats-Unis et ce n’est pas à la période d’un gouvernement démocratiquement élu pour redresser l’économie et le social au Burkina qu’on doit se permettre ces genres erreurs. Pour avoir été l’un des concepteurs de cette structuration de l’UNPCB, je sais que les structures intermédiaires départementales, provinciales et nationales ont un bon rôle à jouer et cela demande à ces élus une forte crédibilité. Dans le cas contraire, ces structures peuvent être nuisibles à la production et à l’économie du Burkina.
Le coton est tout blanc et il veut être géré dans la clarté si bien que les sociétés cotonnières doivent jouer franc jeu dans ce partenariat avec les producteurs.
  En tant que Agriculteur burkinabé
Ouagadougou, le 19 février  2017

TRAORE B. François,

Agriculteur Burkinabé

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