mercredi 6 novembre 2013

Ce que je pense du projet de loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique (LOASPHF) au Burkina Faso



Les 30 et 31 octobre 2013, j’ai participé à un atelier organisé par la Confédération Paysanne du Faso (CPF) en commun  accord avec la société civile pour éplucher le projet de loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique (LOASPHF) au Burkina Faso.

Avec près de 80% de la population active vivant dans le monde rural où la pauvreté et la faim continuent à faire l’actualité, j’ai trouvé normal qu’on sache où aller. Aussi, avec une terre agricole qui s’appauvrit, des zones de pâturages qui ne suffisent plus pour l’élevage, un écosystème faunique qui se rétrécit, des forêts qui cèdent leur place au désert, il est urgent que le Burkina Faso fasse une loi à travers laquelle il donne sa position claire pour renverser cette tendance. Cette loi doit permettre à l’État, aux acteurs et aux partenaires d’avoir des règles de conduite pour mieux soutenir ce monde rural. Ces règles doivent contraindre tout le monde à s’assumer.

L’appropriation des collectivités locales de cette loi est très importante car dans ces collectivités locales, il y’a n’a qui ne savent pas que la politique et le développement vont de pair. Pour d’autres, la décentralisation veut dire  il faut aller chercher l’argent ailleurs pour venir faire le développement.  A titre d’exemple, je n’ai jamais vu une commune qui a ténu une session pour parler de feu de brousse alors que ces feux sont entrain de détruire les richesses de ces communes rurales. J’ai souvent dit que c’est en Afrique que le feu de brousse n’est pas considéré comme un drame.

Une loi d’orientation doit être aussi appuyée par une politique agricole. La loi étant les règles, la politique les actions pour un bon résultat pour la nation. Je souhaite alors que le processus aboutisse à un développement qui permet à ces ruraux de vivre dignement de leurs métiers en conservant la nature. L’amélioration de la situation économique au Burkina Faso pour la population rurale  ne se  fera que quand cette population rentrera dans l’économie par la grande porte. Cela ne se fera pas sans ces outils.

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr                                                                                         
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 BURKINA FASO

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