dimanche 1 avril 2012

Ce que je pense d’un des sujets débattus à la formation de Cotonou

Les thèmes de formation de l’université du Coton des cadres des sociétés cotonnières à Cotonou touchaient des points sensibles de la filière. Ce troisième écrit sur la même formation analyse un des sujets dont nous avons discuté à Cotonou. Il s’agit de l’utilisation de l’engrais destiné au coton dans le champ de maïs. Les participants ont évoqué le fait que les producteurs ne bénéficiant pas d’engrais pour le maïs, utilisent  une partie de l’engrais commandé pour le coton pour le champ de maïs. Cette façon de faire modifie le dosage qui devrait être mis dans le coton : au lieu de 200 kg engrais et urée confondue, c’est 100 à 150 kg qui sont souvent mis dans le champ de coton et le reste dans le maïs.
Nous savons pourtant que la rotation entre le coton et le maïs est recommandé. Cette rotation est une bonne technique culturale. Tout le monde reconnait également que c’est le bon producteur de coton qui est bon producteur de maïs. Le bon producteur de coton a un niveau de professionnalisme avancé qu’il utilise sur les autres cultures comme le maïs. Cela fait que de nos jours une grande partie de l’alimentation du producteur de coton est fait de maïs. Quand un habitant de la ville va vers la zone cotonnière, un des reflexes c’est de s’approvisionner en maïs pour sa famille. Lorsque les grands commerçants et les organismes veulent du maïs, c’est dans la zone cotonnière qu’ils peuvent l’avoir en quantité suffisante ; si la production du maïs ne se fait que par de l’engrais détourné, la solution la plus facile pour l’arrêter serait d’interdire les producteurs de coton de cultiver du maïs, alors que dans une campagne difficile comme l’année 2012 aucun pays ne peut se permettre une telle décision. Dans la zone de l’UEMOA le maïs est l’une des filières prioritaires ; donc pour moi ce sujet mérite une réflexion sérieuse et approfondie. L’essentiel pour moi est que la tâche du producteur soit facilitée, qu’il puisse appliquer la technique de rotation recommandé et que la fertilisation soit bien faite pour que cela augmente son rendement et ses revenues.

                                         Ouagadougou, le  1er avril 2012
                                                   TRAORE B. François,  
                                                   http://www.francoistraore.blogspot.com/                        
                                                   Président d’honneur de l’AProCA,
           Docteur honoris causa de l’université

           de GEMBLOUX.

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