mercredi 10 mai 2017

CE QUE JE PENSE DE l’ELECTION DE EMMANUEL MACRON COMME PRÉSIDENT EN FRANCE



Cela fait quelques années qu’on sentait le déphasage entre les deux grands partis politiques  français et leurs dirigeants. L’orientation des partis et celle des dirigeants posaient problème. En conséquence,  le choix des candidats au sein des partis était devenu conflictuel. Et finalement c’est le peuple français qui ne se retrouvait plus. Avec l’élection de M. Emmanuel MACRON comme nouveau Président de la République française le 7 mai 2017, qui n’était pas d’un parti politique mais d’un mouvement, nous avons senti que le peuple français cherchait son sauveur. Le peuple français vient de rattraper sa démocratie et il rattrape sa place de grande nation dans la mondialisation. L’organisation réussie de la rencontre sur le changement climatique où nous avons senti les grands peuples s’engager ne devait plus basculer du côté de la France et c’est cela que le peuple français a compris au bon moment. Je souhaite donc que le peuple français continue sa dynamique pendant les élections législatives en perspective pour donner une majorité confortable et faciliter la tâche au Président MACRON.
A mon avis la vision de Emmanuel MACRON vis-à-vis de l’Afrique est aussi innovent. Le lien qui existe entre les deux peuples Africain et Français me fais croire que les attentes du peuple français et africain sont du même ordre. Les deux populations savent qu’une mal gouvernance les fait souffrir vice-versa. On me dira que le problème de la mauvaise gouvernance en Afrique est plus pointue ; chose qui est vraie en Afrique. Or ce n’est pas ce que le bas peuple veut. Il est même innocent, il ne fait que subir. On sait aussi qu’une bonne orientation politique en France vis-à-vis du peuple africain bénéficie aussi aux français. Je souhaite donc non seulement une bonne réussite au peuple français dans sa vision et  aussi une perfection dans le partenariat France/Afrique comme dans l’Union Européenne pour que cela nous aide à positiver la mondialisation pour la cause de l’homme.     
En tant qu’Agriculteur Burkinabé
 Ouagadougou, le 10 Mai 2017

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
 (+226) 70 95 34 45
 (+226) 78 50 16 25
 BURKINA FASO

lundi 8 mai 2017

CE QUE JE PENSE DE L’INTERVENTION DU PDG DE GEOCOTON SUR RFI LE 06 MAI 2017 CONSERNANT L’AGRICULTURE EN AFRIQUE



            Le samedi 06 mai 2017, le PDG de GEOCOTON Abbas JABER s’est prononcé sur la Radio France Internationale (RFI) sur la place que l’Agriculture (production agro-sylvo-pastorale) africaine pourrait occuper dans le monde dans l’avenir. De ce que j’ai compris de cette intervention, c’est en Afrique que se trouve l’avenir de l’Agriculture surement parce que 60% des terres cultivables dans le monde s’y trouvent et les bras valides y sont également car la population est jeune. Permettre donc à cette population de bénéficier de toutes les technologies que la science moderne a découvertes pour faciliter cette Agriculture aux humains serait salutaire. Les OGM font partie de ces technologies qu’il cite. Selon lui, ce n’est pas normal que dans les autres continents, cette biotechnologie soit utilisée et que par la propagande, on empêche des africains de l’utiliser. C’est préférable qu’on utilise plutôt la modernisation de l’Agriculture pour maintenir cette jeunesse en Afrique et développer l’Agriculture parce que le monde en a besoin. Autant les africains bazardent tous leurs biens pour aller en Europe, autant l’Europe fournit d’efforts pour soit les sauver, soit les faire retourner en Afrique ou les enterrer s’ils ont pu être repêchés. Je trouve donc la position de Monsieur Abbas JABER courageuse et humaine contrairement à certaines positions hypocrites qui font semblant d’aimer l’Afrique pendant les débats et démontrent le contraire dans leurs pratiques quotidiennes.

Connaissant personnellement Monsieur Abbas JABER, il est d’abord africain pour être né au Sénégal, il est celui également qui a racheté la société cotonnière française DAGRIS qui a des actions dans plusieurs sociétés cotonnières des pays francophones africains. Au début des indépendances, dans les écoles primaires on lisait sur les syllabaires « Mamadou et Binéta » qui étaient des enfants. Aujourd’hui, Mamadou et Binéta sont devenus « vieux » ; c’est pour dire que ce ne sont pas des outils de réflexion ou de la capacité intellectuelle qui manquent aux africains. C’est l’engagement patriotique dans la cohésion que nous devons cultiver pour mieux réfléchir et mieux décider. La haute technologie a été utilisée pour fabriquer les armes. En Afrique, on peut trouver toutes les formes d’armes de combat que nous avons pu acquérir pour nous entre-tuer. Est-ce que c’est cela notre outil de développement ? L’achat de ces armes n’a pas empêché les rebellions sur le continent berceau de l’humanité. C’est en Afrique qu’on voit toutes les atrocités souvent au sein d’un même peuple dans le même pays. À mon avis, nous gagneront à arrêter d’être des marionnettes et  à  mettre ensemble notre continent en marche. Ce réveil fertile passe effectivement par l’Agriculture et l’utilisation de toutes les technologies possibles. Les scientifiques qui ont travaillé sur toutes les technologies en Agriculture sont des scientifiques universels. La science doit permettre à l’homme de moins souffrir et de gagner plus tout en préservant l’écosystème. Il suffit tout simplement de réfléchir objectivement et d’adapter les technologies à son milieu en prenant toujours en compte la durabilité de ce métier qui est fait pour nourrir l’Homme. Je serais heureux comme Monsieur Abbas JABER, que l’Agriculture africaine prenne la place importante qu’elle mérite pour l’humanité.

En tant que Agriculteur Burkinabé
Ouagadougou, le 08 Mai 2017

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com

samedi 6 mai 2017

CE QUE JE PENSE DE L’ASSEMBLEE CONSTITUTIVE DE L’USCCPA/BMH TENUE A DEDOUGOU LE 28 AVRIL 2017



Cela fait 24 ans que les agriculteurs de la boucle du Mouhoun ont mis en place une structure pour commercialiser leurs excédant céréaliers. Pour prendre en compte les réalités dans le milieu rural, cette structure est constituée d’hommes et de femme engagés pour le développement. Et cet engagement a permis d’augmenter les activités. De nos jours, pour les hommes c’est essentiellement, le maïs, le mil, et le sorgho ; pour les femmes c’est le Niébé et les fleurs d’oseille. Un préfinancement est même souvent octroyé aux agriculteurs. Un début d’approvisionnement en intrants fait également partie des activités de cette structure. Des formations comme celle du conseil en gestion d’exploitation et celle sur l’environnement sont permanentes pour la durabilité de leur métier agricole. Et pour cela le lien entre l’agriculture et l’élevage qui contribue bien à la fertilisation a été un axe sur lequel cette structure a travaillé. C’est dans le souci du partage d’expérience et de solidarité que les paysans canadiens ont apporté cette expérience aux paysans burkinabé depuis 1993. Le Canada est une puissance agricole et l’une des clés de leur réussite est le dynamisme de leurs coopératives. Ces agriculteurs ont un niveau de productivité tel que l’écoulement de leur produit constituait un problème et ce problème, c‘est par les coopératives qu’ils en ont eu la solution. La commercialisation bien organisée leur a facilité le crédit agricole, les agriculteurs canadiens ont accès au crédit du matériel agricole et celui des intrants. Quand le banquier peut faire la traçabilité du produit d’un agriculteur, il a le courage de le préfinancer en intrants et est sûr d’être remboursé.

Le vendredi 28 avril 2017, j’ai participé en tant qu’ancien président de la structure à l’assemblée constitutive de l’Union des Sociétés Coopératives pour la Commercialisation des Produits Agricoles dans la Boucle du Mouhoun, USCCPA/BMH. Son ancienne dénomination était l’Union des Groupement pour la Commercialisation des Produits Agricoles de la Boucle du Mouhoun, UGCPA. En effet cela fait près de 2 ans que cette structure travaille avec les producteurs à la base pour s’adapter à la loi OHADA qui est celle des sociétés coopératives. Cela a d’abord commencé par la mise en place de 15 coopératives simplifiées. Et ce qui est très important à noter pour montrer la détermination des agriculteurs est que chacun s’est libéré de sa part sociale et à la date du vendredi 28 avril, ces parts montaient à 22 0500 000 frs CFA. L’assemblée a commencé par l’adoption du statut et du règlement intérieur et s’est terminée par la mise en place des organes de fonctionnement pour la prise de décisions. De par mon expérience dans le mouvement paysan, cette structure est vraiment bien partie pour impulser l’économie agricole dans le milieu rural. La principale doléance des agriculteurs membres était que la structure travaille à avoir des intrants suffisants pour les membres. Cela permettrait d’augmenter la productivité des agriculteurs et pour cela ils ont besoin de l’appuis de tous les partenaires : l’Etat burkinabé, les partenaires techniques et financiers et les banques. Cette structure est un véritable exemple de lutte contre la pauvreté et de souveraineté alimentaire.  
En tant qu’ Agriculteur burkinabé
Ouagadougou, le 07 mai 2017
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com