samedi 6 mai 2017

CE QUE JE PENSE DE L’ASSEMBLEE CONSTITUTIVE DE L’USCCPA/BMH TENUE A DEDOUGOU LE 28 AVRIL 2017



Cela fait 24 ans que les agriculteurs de la boucle du Mouhoun ont mis en place une structure pour commercialiser leurs excédant céréaliers. Pour prendre en compte les réalités dans le milieu rural, cette structure est constituée d’hommes et de femme engagés pour le développement. Et cet engagement a permis d’augmenter les activités. De nos jours, pour les hommes c’est essentiellement, le maïs, le mil, et le sorgho ; pour les femmes c’est le Niébé et les fleurs d’oseille. Un préfinancement est même souvent octroyé aux agriculteurs. Un début d’approvisionnement en intrants fait également partie des activités de cette structure. Des formations comme celle du conseil en gestion d’exploitation et celle sur l’environnement sont permanentes pour la durabilité de leur métier agricole. Et pour cela le lien entre l’agriculture et l’élevage qui contribue bien à la fertilisation a été un axe sur lequel cette structure a travaillé. C’est dans le souci du partage d’expérience et de solidarité que les paysans canadiens ont apporté cette expérience aux paysans burkinabé depuis 1993. Le Canada est une puissance agricole et l’une des clés de leur réussite est le dynamisme de leurs coopératives. Ces agriculteurs ont un niveau de productivité tel que l’écoulement de leur produit constituait un problème et ce problème, c‘est par les coopératives qu’ils en ont eu la solution. La commercialisation bien organisée leur a facilité le crédit agricole, les agriculteurs canadiens ont accès au crédit du matériel agricole et celui des intrants. Quand le banquier peut faire la traçabilité du produit d’un agriculteur, il a le courage de le préfinancer en intrants et est sûr d’être remboursé.

Le vendredi 28 avril 2017, j’ai participé en tant qu’ancien président de la structure à l’assemblée constitutive de l’Union des Sociétés Coopératives pour la Commercialisation des Produits Agricoles dans la Boucle du Mouhoun, USCCPA/BMH. Son ancienne dénomination était l’Union des Groupement pour la Commercialisation des Produits Agricoles de la Boucle du Mouhoun, UGCPA. En effet cela fait près de 2 ans que cette structure travaille avec les producteurs à la base pour s’adapter à la loi OHADA qui est celle des sociétés coopératives. Cela a d’abord commencé par la mise en place de 15 coopératives simplifiées. Et ce qui est très important à noter pour montrer la détermination des agriculteurs est que chacun s’est libéré de sa part sociale et à la date du vendredi 28 avril, ces parts montaient à 22 0500 000 frs CFA. L’assemblée a commencé par l’adoption du statut et du règlement intérieur et s’est terminée par la mise en place des organes de fonctionnement pour la prise de décisions. De par mon expérience dans le mouvement paysan, cette structure est vraiment bien partie pour impulser l’économie agricole dans le milieu rural. La principale doléance des agriculteurs membres était que la structure travaille à avoir des intrants suffisants pour les membres. Cela permettrait d’augmenter la productivité des agriculteurs et pour cela ils ont besoin de l’appuis de tous les partenaires : l’Etat burkinabé, les partenaires techniques et financiers et les banques. Cette structure est un véritable exemple de lutte contre la pauvreté et de souveraineté alimentaire.  
En tant qu’ Agriculteur burkinabé
Ouagadougou, le 07 mai 2017
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com





     

dimanche 9 avril 2017

CE QUE JE PENSE DE L’ATELIER TENU A DORI AU BURKINA FASO AU TOUR DE LA GOUVERNANCE DANS LA SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU LIPTAKO-GOURMAN



Du 5 au 6 avril, j’ai participé à un atelier des dynamiques multi- acteurs autour de la gouvernance dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Liptako-Gourman. Des participants venaient du Mali, du Burkina et du Niger. Toutes les couches sensibles de la société préoccupées par cette dynamique était représentées (hommes politiques, organisations professionnelles des agriculteurs et éleveurs, des ONG et associations). Invité en tant qu’agriculteur, j’ai trouvé utile une telle réflexion qui n’est pas nouvelle et l’homme moderne doit le savoir. Dans l’histoire de l’humanité, tous les peuples à un moment donné ont su prélever dans la nature des denrées alimentaires qu’ils ont entretenues pour se sécuriser et ne plus vivre que de cueillette et de chasse. Et c’est cela l’histoire de l’agriculture et de l’élevage. A ce niveau les peuples s’équivalent. Chaque groupe cible a su le faire et a adapté son alimentation à ce qu’il peut produire. Et c’est la disponibilité de part et d’autre qui a suscité les échanges et c’est comme cela qu’est né le commerce. Le commerce a également suscité l’éveil car il fallait se déplacer souvent d’une localité à une autre. Cela a eu des avantages sur la conscience de l’homme et des inconvénients. Pour citer un inconvénient, les premières guerres ont été souvent suscitées par les refus du partage des ressources ou par la volonté de domination pour posséder un bien. La nature dans son évolution a favorisé certaines activités et a également rendu d’autres difficiles. C’est ainsi qu’il y a eu la neige dans certaines localités et le désert dans d’autres. Mais la capacité et l’intelligence de l’homme lui ont permis et lui permettent toujours aujourd’hui de réfléchir et de les surmonter, pourvu que les humains sachent que leurs intérêts et leurs sorts sont liés.
Le Liptako-Gourman situé entre les trois pays ci-dessus cité, est une  zone essentiellement désertique mais avec quand même des potentialités en agriculture et en élevage, et a également des ressources souterraines et énergétiques. Ces activités sont aujourd’hui fortement handicapées par la rareté des pluies et l’insécurité grandissante dans cette zone. Les raisons de ces difficultés sont suffisamment discutées par ci par là mais cette fois ci, c’était pour voir comment entre les différentes couches de la société, ouvrir un dialogue permanent pour résoudre nos problèmes et rendre possible la vie dans la convivialité dans ces localités et c’est seulement dans ces conditions qu’on peut sécuriser les déplacements des hommes qui facilite la sécurisation alimentaire et nutritionnelle. Unanimement, les participants se sont accordés  que dans un dialogue permanent, où la considération des uns et des autres est bien acceptée la complémentarité entre les acteurs est la solution qu’il faut pour venir à bout de toutes ces difficultés. A titre d’exemple, les conflits agriculteurs éleveurs sont très courants dans cette zone, pourtant à écouter certaines structures professionnelles des projets d’usine de transformation d’aliment bétail sont envisageables et envisagées alors qu’à mon avis pour faire de l’aliment bétail il faut des produits végétaux venant de l’agriculture,  produits professionnellement pour bien ravitailler ces usines et c’est cela qui peut rendre fonctionnelle et permanente cette usine de transformation aliment bétail. La disponibilité de l’aliment bétail peut aider à la modernisation de l’élevage pour faire de l’élevage une activité rentable et surtout que les mêmes structures parlent également de laiterie alors qu’a mon avis l’animal qui n’est nourrit que par la nature ne peut pas approvisionner continuellement une usine de laiterie alors on voit tout de suite donc la complémentarité entre l’usine d’aliment bétail et la laiterie. Voilà donc deux activités, l’agriculture et l’élevage qui si elles sont bien organisées donnent de l’emploi à la jeunesse et rentabilisent également le Liptako-Gourman.  
           Tout cela ne peut être possible que quand il y a la bonne gouvernance. L’homme politique doit avoir la volonté de travailler pour le développement et pour cela il doit être à l’écoute de la population sans la diviser. Nous constatons souvent qu’avec la multitude de parti, certains représentants politiques au moment  des campagnes promettent des choses qu’ils n’accomplissent pas. Ils doivent arrêter d’utiliser la misère de la population, de la diviser pour avoir leur pouvoir. Pour certains hommes politiques, l’idéologie du développement c’est par rapport à leur propre personne et  leur entourage. Les hommes politiques doivent travailler à rendre complémentaires les zones excédentaires en produits céréaliers avec le Liptako-Gourman et faciliter cette transaction en réduisant fortement les tracasseries. Cette bonne gouvernance doit également être prise en compte par les structures professionnelles des acteurs, les associations et même certaines ONG. Les difficultés dans le sahel ne sont pas une fatalité, car l’humain conscient est capable de surmonter les difficultés. Il y a plusieurs années, dans certains pays de l’occident, la neige tuait les humains et la famine aussi. Aujourd’hui cela est une vielle histoire. Nous pouvons également rentabiliser les potentialités du désert. Les ressources énergétiques et naturelles existent et leur exploitation en prenant en compte l’intérêt de la population peut contribuer fortement à l’acquisition d’emplois et de revenus. Je sais que le monde moderne a besoin de tout cela. Un monde sans faim est bien possible. Je remercie Madame Awa CISSE, la coordinatrice du projet sur le Liptako-Gourman basé au Mali, son partenaire basé au Burkina monsieur Alidou BANCE et la fondation Konrad- Adenauer- Stiftung qui a toujours lutté pour qu’il y ait un monde sans faim. J’ai une reconnaissance particulière à tous les participants de cet atelier qui ont tous contribué sincèrement pour la réussite de cet atelier et qui ont donné une vision possible de la collaboration, et je souhaite que cet engagement ne soit pas un feu de paille mais une détermination à faire le changement dans le Liptako-Gourman.
En tant que citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 09 Avril 2017

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,

www.francoistraore.blogspot.com


dimanche 2 avril 2017

CE QUE JE PENSE DE LA SESSION DU 29 MARS 2017 TENUE PAR LE CONSEIL REGIONAL DE LA BOUCLE DU MOUHOUN A DEDOUGOU

J’ai été choisi par le président du conseil régional Aboubacar Sanou qui, selon lui, a obtenu l’accord du conseil pour que je sois désormais un conseillé au président. Ainsi, on m’autorise à participer aux différentes sessions du conseil régional. Le 29 mars 2017, j’ai donc assisté à un conseil régional dont l’ordre du jour était :

-Examen et adoption du procès-verbal de la 4ème session 2016 ;
-Présentation du rapport spécial du Président du Conseil Régional ;
-Adoption de délibérations sur des activités prévues ou à prévoir ;
-Divers.

Ce que j’ai d’abord apprécié était que toutes les couches de la société étaient représentées dans ce conseil : les paysans, les retraités et les fonctionnaires. Tout en sachant qu’il y a plusieurs partis politiques qui étaient représentés dans ce conseil je n’ai pas du tout senti de divergences politiques dans le débat. Chaque conseillé mettait à profit sa capacité dans son domaine pour éclairer le débat. On sentait également la liberté dans la prise de parole et dans l’argumentation.

Pour ce qui est de la présentation du rapport du président, deux sujets ont attiré mon attention. Le premier était par rapport à sa mission au Maroc. Invité au COP22 au Maroc, il a pu lier un partenariat avec une région marocaine qui souhaitait également un partenariat avec la région de la Boucle du Mouhoun. Selon lui, cette région a une détermination pour le développement locale si bien que de nos jours dans leurs productions, ils exportent  beaucoup de choses en Europe. Ils ont mis l’accent sur la productivité et la qualité de leurs produits. Il a été surtout surpris que ce soit environ le tiers de la pluviométrie que nous avons ici au Burkina Faso qu’ils ont. Si malgré cela ils produisent bien, cela veut dire qu’ils ont mieux valorisé la recherche en mettant en valeur la gestion de l’eau, la semence et la technologie moderne. Le président attend donc beaucoup de cette collaboration ou il est prévu des missions de part et d’autre pour que l’expérience des marocain soit utile pour la Boucle du Mouhoun et au Burkina. Le compte rendu de cette mission a suscité quelques questions des conseillers pour mieux comprendre et c’est dans l’unanimité que les conseillés acceptent et attendent cette collaboration.

Le deuxième sujet est par rapport aux lenteurs administratives de services financiers au niveau national. Selon le président, à titre d’exemple, une ambulance avait été prévue dans le budget passé et c’est à cause de la lenteur administrative qu’on n’a pas pu acquérir l’ambulance. Et si cela ne change pas, vous pouvez avoir par le biais de l’état une promesse d’argent que vous n’arrivez pas à consommer et c’est la population qui va en pâtir. Il y a donc eu un long débat autour de ce sujet. Les paysans eux ne peuvent pas comprendre qu’on leur donne de l’argent et que c’est à cause de la procédure qu’ils n’arrivent pas à le consommer. Certains conseillers fonctionnaires ont contribué sur la maîtrise des procédures donc ils reconnaissent la lourdeur. Mon avis par rapport à cela est que je suis pour la bonne gestion des hommes et des finances mais l’intellectualisme d’un homme ou d’un service se mesure par les services rendus et plus ce service met du temps face à un problème, plus le problème s’aggrave. Nous avions des retraités parmi les conseillers, ce qui veut dire que ces financiers pourront également se retrouver parmi nous en tant citoyens. Les problèmes créés par la lenteur administrative, ils viendront les subir avec nous. Et l’exemple type de l’ambulance, pour un retraité qui est souvent maladif doit être une leçon. Nous les agriculteurs, quand la pluie commence à tomber, nous ne pouvons pas avoir de la lenteur. Il faut aussitôt semer et si tu ne sème pas à la bonne date tu ne vas pas bien récolter et si cela se répète par plusieurs paysans cela peut entraîner la famine. Je souhaite donc que les financiers revoient leurs procédures pour ne pas être la source de notre malheur.
En tant que citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 02 Avril 2017

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,

www.francoistraore.blogspot.com


mercredi 22 mars 2017

CE QUE JE PENSE DE L’INSÉCURITÉ CRÉÉE PAR LES TERRORISTES AU BURKINA FASO

Cela fait près de deux ans que les terroristes créent une psychose au Burkina Faso. Ces terroristes viennent essentiellement du Sahel où ils mènent la plus part de leurs attaques. Dans le passé, ils ont déjà mené des attaques un peu partout même à Ouagadougou. Ces attaques terroristes sont quand même nouvelles au Burkina Faso. Elles ont essentiellement commencé après 2014. Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous souvenir des liens qu’avait l’ancien régime avec certains de ces terroristes. À un moment donné, des rumeurs couraient que des camions citernes destinés au transport de carburant mais souvent bourrés d’armes, passaient par le Burkina. Lors de la dissolution du RSP, des rumeurs ont couru même en disant que certaines armes qui étaient au siège des RSP n’étaient pas pour le Burkina. Les burkinabé qui ont suivi les événements savaient que depuis 1987, l’armée burkinabé a arrêté d’être une armée républicaine. Elle était plus acquise à une cause qui était dictée par la famille présidentielle et son entourage. Les grands officiers de cette armée étaient les mieux positionnés pour savoir que ce qui ne va pas au sein l’armée burkinabé. La logique aurait aimé qu’ils profitent de l’occasion que le peuple insurgé les avait offert pour redynamiser cette armée afin qu’elle redevienne républicaine. Le constat  a été  que certains généraux de l’armée étaient plutôt que des candidats aux élections présidentielles. Mais pourquoi faire ? Le patriotisme que le peuple a montré devrait plutôt mettre ces généraux au service du peuple.  Qu’à cela ne tienne, le peuple a continué son combat et a atteint son objectif d’instituer la démocratie.

Depuis l’avènement du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, il y’a eu une alliance qui s’est créée entre le peuple burkinabé et son armée où toutes les garnissions ont convergé vers Ouagadougou en disant « trop c’est trop ». Les soldats ont préféré écouter le peuple que d’écouter certains chefs. À mon avis, c’est cette symbiose entre le peuple et les forces de défense et de sécurité qui doit continuer. Nous devons faire confiance à notre armée et aux officiers actuels. Je suis sûr que si nous soutenons notre armée, en sachant que dans le passé elle aussi elle a subit et que des patriotes existent toujours dans cette armée, nous allons également vaincre cette étape de la démocratie qui est la paix et la sécurité. Les conséquences de la mauvaise gestion antérieure dans le développement ne facilitent pas la tâche à nos vaillants militaires en matière d’infrastructures. La population qui également se sentait délaisser, a souvent du mal à comprendre un Etat démocratique qui met tout le monde sur le même pied d’égalité. Mais nous savons que dans le Sahel, il y’a des patriotes éveillés qui ont très bien compris ; avec lesquels nous devons compter pour cette victoire.

Lors des événements de 2014, les partenaires sociaux ont joué un rôle très important pour le changement. Les élections présidentielles, législatives et municipales de 2015 ont montré que ce même peuple sait choisir. C’est pour cela qu’il y’a eu qu’un seul tour aux présidentielles. Nous avons élu un Président, une Assemblée et des Maires. Permettons à ces élus de travailler pour nous en leur soutenant par notre détermination au travail ; ce qui n’empêche pas qu’on discute après avoir travaillé, de comment on reparti les revenus. A mon avis les grèves incessantes ne sont pas faites pour des pays en voie de développement. Les pays asiatiques ont des exemples à nous montrer dans ce sens. Leur détermination au travail fait de ceux-ci aujourd’hui une puissance inégalée. Quand je vais à l’extérieur du pays, le constat est que tout le monde s’accorde à dire que le burkinabé est un grand travailleur. Cela constitue un avantage qu’on doit exploiter positivement. Avec l’ancien régime, nous savons que les partenaires sociaux ont aussi subit. Cela ne doit que nous servir de leçons parce que nous avons fini par avoir le dessus. J’ai toujours dit que c’est le travail que nous faisons bien ensemble aujourd’hui qui créera l’emploi pour nos enfants de demain. Dans ce sens, un pays comme le Rwanda l’a bien compris. Je suis convaincu que le Burkinabé peut aussi le faire. L’intégrité et le patriotisme sont des gaz de fierté pour le burkinabé. Cela ne doit pas être dans la bouche mais dans les faits et nous allons gagner.

En tant que citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 22 Mars 2017

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,

www.francoistraore.blogspot.com

jeudi 16 mars 2017

CE QUE JE PENSE DU 2ème CONGRES DU MPP TENU DU 10 AU 12 MARS 2017



Le 2ème congrès du parti politique, le Mouvement pour le Peuple et le Progrès (MPP) s’est tenu dans la salle omnisport de Ouaga 2000. Une salle qu’on nous avait refusée à la création du MPP. A l’époque, même les rues de Ouaga 2000 nous étaient interdites lors d’une de nos marches. Heureusement que le sacrifice de la population pour la démocratie a triomphé et c’est cela qui a conduit le MPP au pouvoir. Au 2e congrès, près de 5000 militants venant du territoire national et de la diaspora du MPP étaient présents. Les partis alliés de la mouvance présidentielle étaient aussi présents ; de même que le chef de fil de l’opposition.  Nos alliés de la sociale démocratie de plusieurs pays y étaient également. Nous avons aussi reçu à ce congrès les représentants de la sociale démocratie au niveau international, une structure dans laquelle le MPP est déjà admis. Loin de moi l’idée de faire le bilan de ce congrès, je me contente d’en citer quelques aspects importants que j’ai pu retenir. En effet, dans les interventions de nos partenaires au niveau international, l’exemple du MPP a été cité comme une lumière qui va éclairer l’Afrique en termes de modèle de cohésion et de combattivité pour la démocratie.
            Pour ce qui est du déroulement des travaux, le passage du premier ministre Paul Kaba TIEBA au congrès et son intervention ont retenu l’attention des militants. Selon lui, le PNDES est l’outil de développement du MPP. Il a souhaité l’implication et la clairvoyance de tous les militants pour sa réussite sur le terrain. Si les financements du PNDES ont été acquis, cela est dû à la crédibilité du gouvernement vis-à-vis des partenaires car l’avènement du MPP a montré à tout le monde entier que c’est le peuple qui a choisi. Et le souhait du premier ministre est que ce financement ait réellement un impact sur l’amélioration des conditions de vie du peuple burkinabé, la réduction de la pauvreté et le développement  du pays. Selon le premier ministre, le peuple burkinabé est un peuple battant et si le financement et les activités sont bien suivis par tous les militants, l’impact sera forcément positif et c’est cela le souhait du Président du Faso Roch Marc Christian KABORE. Par la suite, le président par intérim du MPP, Salifou DIALLO a été porté à la tête du parti par les militants. Ce combattant infatigable dont la détermination pour la réussite du parti est reconnue par tous les militants a félicité tous les militants pour les acquis engrangés. Il a par ailleurs demandé leur engagement dans la cohésion pour le développement. Selon lui, les militants du MPP doivent être des exemples dans la société et c’est grâce à cette cohésion de cet engagement que nous allons engranger des victoires pour le Burkina Faso. Ce congrès a également permis la restructuration et l’élargissement du membership du bureau national. Après ce congrès, nous sentons que le MPP est encore parti pour des victoires. Que Dieu bénisse le Burkina Faso.  

En tant que militant MPP
Ouagadougou, le 16 mars  2017

TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com