Du 25 au 26 février 2013, j’ai été invité
par le PR-PICA comme personne ressource, ancien président de
l’AProCA, à la conférence sur la lutte intégrée contre les
ravageurs du cotonnier en Afrique. L’objectif global de la conférence
était de favoriser le partage d’expériences en matière de lutte
intégrée (acquis et perspectives) contre les ravageurs en vue de contribuer de
façon durable à l’amélioration de la productivité et de la qualité du coton en
Afrique de l'Ouest et du Centre.
Cette conférence financée par la
Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a connu
la participation des représentants des sociétés cotonnières, des organisations
interprofessionnelles, des structures de recherche et des Organisations de
Producteurs de Coton des pays membres du PR-PICA (Bénin, Burkina Faso, Mali,
Sénégal, Côte d’Ivoire et Togo), de la Guinée, du Cameroun et de l’UEMOA.
Ont pris part également aux travaux, les
représentants des Firmes Agro-pharmaceutiques, des structures techniques du
Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural de la République du Sénégal,
de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et des chercheurs
intervenants sur le niébé, les cultures maraichères, les mangues et des
agrumes.
Après l’ouverture de cette
conférence, l’assemblée a échangé sur les thèmes suivants :
ü Lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier, vulgarisée en Afrique de
l’Ouest :
contributions, enjeux et perspectives ;
ü Lutte chimique raisonnée contre les ravageurs du cotonnier en Afrique de
l’Ouest ;
ü La lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier au Tchad ;
ü Expérience de lutte intégrée contre les insectes ravageurs du niébé en
Afrique de l’Ouest ;
ü La lutte intégrée contre les ravageurs de la mangue et des agrumes en
Afrique de l’Ouest ;
ü La lutte intégrée contre les ravageurs des cultures maraichères en Afrique
de l’ouest ;
ü Place du cotonnier génétiquement modifié (CGM) dans la lutte intégrée
contre
les ravageurs du cotonnier, expérience du Burkina.
Au Burkina, environ 56% du coton
cultivé en 2012 est CGM. Il y a donc plus de 380 000 tonnes de CGM sur
environ 600 000 tonnes de coton pour la campagne 2012-2013. Selon les
paysans qui l’on produit, si on arrête le CGM, ils arrêteront la production du
coton.
Les échanges sur ces thèmes ont permis de
mettre en exergue les acquis, les défis et les perspectives en matière de lutte
intégrée contre les ravageurs du cotonnier et des cultures maraichères en
Afrique de l’ouest.
Au regard des défis et des perspectives,
les participants ont formulé les recommandations suivantes:
ü Renforcer les capacités au niveau de la recherche, du développement et des
producteurs sur les acquis de la lutte intégrée ;
ü Elaborer des outils de vulgarisation des innovations disponibles au niveau
des
acquis du PR-PICA et des autres cultures;
ü Elargir le PR-PICA à l’ensemble des autres disciplines de la production
cotonnière
En tant que producteur, j’ai toujours
soutenue l’initiative du PR-PICA. Il s’agit d’acteurs du coton africain qui ont
décidé de réfléchir ensemble pour la destiné du coton en matière de
parasitisme. Les américains et les indiens font la même chose pour mieux
décider. Le monde est devenu un village ; les acquis des uns peuvent aider
les autres dans le partage mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut
s’approprier des expériences des autres car les acteurs du PR-PICA
sont tous nés dans le coton.
Pour certains, le coton a payé leurs
études, s’ils deviennent docteurs aujourd’hui, ce n’est pas leur doctorat que
la population va manger, c’est plutôt le service rendu dans un esprit
professionnel et patriote que bénéficie la population. Ce sont des structures
de ce genre que les gouvernements et les partenaires doivent
écouter et accompagner. Nul ne doit être le détenteur de la destinée
de l’autre.
Je crois au coton africain et
l’agriculture africaine dans cette façon de faire.
Ouagadougou, le 31 mars 2013
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président
d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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