Avocat
de formation, Nelson Mandela a passé une grande partie de sa vie dans la lutte pour
une justice sociale en Afrique du Sud. L’Afrique du sud regorge beaucoup de
ressources naturelles très riches. Cela a attiré d’autres populations. Ces
expatriés blancs savaient ce que valait cette richesse et savaient comment
l’exploiter. Quant à la population autochtone noire qui vivait sur ce
territoire sud africain, elle ne profitait pas de cette richesse. Au fur et à
mesure que ces migrants s’enrichissaient, l’autochtone était devenu gênant
parce qu’il n’est pas civilisé et aussi parce qu’il ne doit rien réclamer des
profits qui sont tirés de son terroir.
Nelson
Mandela, fils de chef traditionnel, dont le père a subi cette injustice, s’est
donné comme mission d’enrayer ce fléau. Il s’agissait de lutter pour le respect
et de l’égalité entre le peuple noir et le peuple blanc. Cette lutte lui a
couté 27 ans de prison. Les sud africains autochtones ont continué la lutte et
cette lutte a été supportée par tous ceux qui voulaient la justice dans le
monde. Milliam Makeba, une artiste, s’est vue empêcher de vivre à l’époque en
Afrique du sud parce qu’elle défendait cette cause juste. Le monde entier a
fini par accepter cette vérité et cette égalité entre les sud africains,
autochtones et expatriés.
Nelson
Mandela a été libéré et les noirs ont eu le droit de vote. Ainsi, le respect de
la liberté d’expression et d’action du peuple noir majoritaire a amené leur
leader Nelson Mandela le premier président noir en Afrique du sud. La lutte des
noirs sud africains a payé ; cependant l’injustice et l’inégalité ne sont
pas totalement enraillées en Afrique du Sud. Mais, je suis sûr qu’avec l’évolution
des choses cette injustice finira un jour.
Le
constat que moi je fais de l’histoire de Nelson
Mandela, de celle de Gandhi en Inde, et de Martin Luther King aux Etats-Unis,
qui ont tous lutter pour l’égalité entre les hommes, pour une justice qui doit
permettre aux hommes de cette planète de vivre dignement en symbiose, est que
les africains comme les occidentaux, malgré les différences d’origine, de
religion et de race , sont tous fier de parler de l’histoire de ces grands
hommes si bien que ces derniers sont considérés comme des idoles. Je suis
parfaitement d’accord pour cette considération pour ces grandes figures de la
planète. C’est pourquoi des grandes fêtes sont organisées lors de leur
anniversaire comme celle qui se prépare en Afrique du sud pour Nelson Mandela.
Cet anniversaire attire l’attention du monde entier parce que c’est un grand
homme.
Alors, la question que je me pose à l’endroit
de toutes les personnes qui les considèrent, c’est quelle est leur engagement à
poursuivre cette justice humanitaire? C’est bien beau de fêter pour eux, mais
je sais pertinemment que le souci qu’avait ces grands hommes, c’est qui est-ce
qui s’engage à poursuivre leurs grands œuvres ? Des œuvres dans lesquelles
personne ne perd.
Mon
appel serait qu’à cet anniversaire de Nelson Mandela, que chaque homme qui le
considère cède quelque chose dans son comportement quotidien pour l’humanité.
J’ai toujours dit que l’homme est son meilleur juge. Mon père m’avait toujours
dit que quand tu te caches dans un coin où personne ne te voit, au moins
toi-même tu te vois et tu sais ce que tu as fait de bien et ou de mal à ton
entourage. Pensons donc à changer ce mal pour les idéaux de ces grands hommes.
Ces hommes avant de penser d’abord à l’humain et à l’humanité, ont tous été des
patriotes, des nationalistes, des hommes intègres dans leur terroir. Ils
savaient la situation de pauvreté dans laquelle les opprimés vivaient. Ils
savaient également que ceux-ci n’avaient pas choisi de vivre dans ces
conditions. C’est parce qu’il y avait plus fort qu’eux et ils ne faisaient que
survivre chez eux. Voilà ce qu’ils ont d’abord refusé.
L’Afrique
a besoin de plusieurs Nelson Mandela. Il y a un proverbe malien qui dit : « quand
tu reconnais que quelqu’un est bien, toi-même, qu’est-ce que toi tu es? Je
soutiens la reconnaissance de Bien de ces grands hommes et surtout leur esprit
de tolérance et de non violence. Avec l’esprit de patriotisme et de
nationalisme chacun peut être tolérant et non violent. J’ai suivi une émission
sur une chaine internationale où on disait qu’il y a 700 milliards de dollars
qui étaient destiné au développement de l’Afrique et qui se retrouve dans les
banques occidentales selon la BAD. L’histoire nous a montré que la plus part
des propriétaires de ces sommes meurent même sans en consommer une bonne partie
alors que leur population est pauvre et a faim. Pour être des Mandela, il faut
que nos dirigeants mettent fin à cette situation et que cet argent revienne
pour le développement.
Ouagadougou, le 04 juin 2012
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa de l’université
de
GEMBLOUX.
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