En
Afrique du Sud, sur la déclaration d’un chef traditionnel contre les migrants,
la population sud-africaine s’est mise à combattre des africains qu’ils appellent
migrants. Lorsque, je suivais ces évènements à la télévision, ils étaient tous
noirs. La seule différence est que certains étaient débout et d’autres couchés
à terre et sont en train d’être battus. Après sept (7) morts, le même chef sort
et dit qu’il n’a pas été compris. Pour la mémoire de Nelson Mandela, cela est
une honte pour l’Afrique. En plus, l’Afrique du Sud est l’une des grandes
puissances africaines. Elle devrait aujourd’hui être un donneur de leçons en
matière de démocratie et de droit de l’homme. C’est elle qui devrait dénoncer
ces discriminations, ces violences et dire que cela ne doit pas se faire en
Afrique. Toute l’Afrique a soutenu les noirs sud-africains dans leur lutte
contre l’apartheid, ce n’est pas ainsi qu’elle devrait être récompensée. Or
aujourd’hui, la présidente de l’union africaine est une sud-africaine. Nous
attendons fermement sa réaction.
L’Afrique
doit se battre pour son avenir et ce, la main dans la main. Après, les
évènements en Afrique du sud, voilà encore plus de huit cent (800) jeunes qui
ont péri dans les eaux en voulant migrer. Cet accident amène l’Europe
présentement à de grandes rencontres pour trouver une solution à la migration
des africains vers elle. Je dis à l’Europe que la solution n’est pas sur la mer
mais plutôt en Afrique. Les ressources naturelles africaines sont comme un bœuf
que l’on a tué et l’Europe est la première à avoir le couteau pour le dépecer.
Elle est en train d’enlever toute la viande et ne laisser que les os à
l’Afrique (propriétaire du bœuf). Et pour que les africains ne disent rien, les
mauvais chefs d’États sont souvent soutenus par les européens. La preuve est
qu’après leur règne au pouvoir, ils terminent tout le reste de leur vie en
Europe afin de mieux savourer ensemble leurs butins. Alors pour arrêter le
départ des africains en Europe, c’est cette façon de travailler avec Afrique
qu’il faut arrêter.
Outre,
pour la situation actuelle du Burkina, l’UEMOA vient d’envoyer des émissaires
pour essayer de faire une médiation entre les structures politiques et la
société civile à propos du nouveau code électoral voté par les députés
burkinabé. Selon eux, le code prône l’exclusion. Je dis non, parce qu’aucun parti
politique n’est exclu. L’inéligibilité concerne des individus qui ont fauté
contre le peuple burkinabé et qui ont amené les évènements des 30 et 31 octobre
qui a coûté la vie à de nombreux burkinabé. Comment comprendre que ces jours-ci,
on est en train de juger en Allemagne une personne âgée de quatre-vingt-treize (93)
ans pour connivence au nazisme et demander au Burkina de laisser tranquille les
complices des malheurs du peuple ?
Voilà
autant de problèmes, discriminations qui tuent, migrants qui meurent dans les
eaux, mal gouvernance économique et social qui tuent, auxquels l’Union
africaine, la CDEAO et l’UEMOA devraient s’attaquer. Nous devrions être au
temps de changement, de prise en compte des intérêts des africains et de la
défense des droits humains.
Citoyen burkinabé
Ouagadougou,
le 23 avril 2015
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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