La
majorité des burkinabés ont trouvé que cette loi est juste. Dans cette loi, les
anciens dignitaires qui étaient aux décisions lors de l’insurrection ne peuvent
pas être candidat aux prochaines élections, pour la mémoire de nos martyrs il
fallait ça. J’ai par la suite écouté le professeur Etienne TRAORÉ sur RFI et ce
que j’ai compris selon lui ces dignitaires ne savent pas à quel niveau le
peuple est fâché contre eux et ils ne mesurent pas la gravité de leur position.
Quand j’ai suivi Jean Baptiste PLACCA sur la même radio, il a abordé le sujet
dans le même sens. Selon ce que j’ai compris de lui, celui qui ne veut pas
subir ce sort dans cette décision aurait dû démissionner avant l’insurrection
pour avec peuple. Et comme la démission n’est pas dans l’habitude des
dirigeants africains, certains ont cru se taire. N’oubliant que même le silence
à l’époque est condamnable.
Les
dirigeants du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) en commençant par son
Président Rock Marc Christian KABORÉ, Salif DIALLO, Simon COMPAORÉ et le Larlé NAABA
dès leur démission du CDP étaient permanemment menacés de mort, tout burkinabé
qui suivait les informations était au courant de cela. Mais comme ils savaient que
le peuple avait l’espoir en eux, ils ont pris le risque. Ensemble avec les
autres partis de l’opposition, ils ont crée le CFOP et le peuple les a suivis.
Ils ont fini par avoir raison et je trouve que c’est cela le patriotisme.
Toutes les structures qui doivent accompagner la transition sont actuellement
mises en place. Je souhaite donc le bon fonctionnement de ces structures pour
nous amener à de bonnes élections.
Nous
avons tous prôné le changement, tous les partis politiques de l’ex- opposition pour
nous amener à une cohérence de comportement pour le changement. Il existe plus
d’une centaine de partis politiques au Burkina Faso, mais il n’y a qu’un seul
Burkina à développer. En tant qu’agriculteur, le langage politique politicienne
qui n’est pas basé sur le bon comportement de l’homme politique, doit être
proscrit. Quand je suis sorti sur le terrain, les agriculteurs m’ont dit qu’ils
sont contents que je sois dans la politique mais, ils ont quand même émis des
inquiétudes en me disant « toi on te connaît, tu n’aimes pas le mensonge
alors que la plupart des hommes politiques nous ont toujours menti, est-ce que
la politique ne va pas te transformer en menteur?». Je leur ai dit que si j’ai adhéré
au MPP, c’est parce qu’il est arrivé en sauveur et je me suis donné le devoir
de contribuer en tant qu’agriculteur et je leur ai rassuré que dans le MPP je
suis écouté. Le MPP est de la sociale démocratie et celle-ci doit se préoccuper
des intérêts du peuple et les ruraux sont majoritaires dans la population
burkinabé.
Moi,
je pense que pour le développement du Burkina Faso, on ne devrait pas avoir
plus de deux tendances politiques. Tous ceux qui se réclament de la vrai sociale
démocratie doivent pouvoir se mettre ensemble même s’ils sont dans des partis
différents. Le vrai progrès de notre société ne se fera que quand les penseurs
du même bord seront capables de se mettre ensemble. Ce n’est pas pour rien
qu’aux États-Unis on a que deux grandes tendances malgré le nombre des partis
politiques, en France on a également deux tendances. La multiplicité des
tendances n’est faite que par des gens qui veulent leur intérêt individuel. Et
cet intérêt individuel n’amène nulle part. Nelson Mandela a passé toute sa vie
à travailler pour toute la nation sud-africaine, tout le monde entier a reconnu
cela. Nous avons vu que même mort, il a été utile. C’est lors de la cérémonie
de son décès que Barack OBAMA, l’actuel président des USA et Raoul KASTRO, l’actuel
président de Cuba se sont serré la main pour la première fois et cela a ouvert
une nouvelle ère entre les deux nations. Je souhaite donc que nous soyons
capables de nous mettre ensemble pour sauver notre nation.
Ouagadougou,
le 13 avril 2015
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de
l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34
45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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