Le
1er Juin 2017, nous avons appris le désengagement du Président TRUMP
concernant l’accord obtenu des échanges sur le changement climatique au COP 21
à Paris. En tant qu’agriculteur burkinabé, cela m’a déçu. Un des arguments du président
TRUMP que j’ai saisis est que le changement climatique n’est pas due à l’action
de l’homme, chose qui est en partie vraie ; sauf que les changements dues
à la nature qui se répercutent sur le climat, dans le passé, étaient suivis par
les êtres vivants et leur ingéniosité étaient de se déplacer et d’aller où la
situation leur était favorable. C’est ainsi que dans l’histoire de l’humanité,
les êtres vivants ont toujours bougé d’une zone écologique à l’autre. Ce qui
est paradoxal dans cette analyse de TRUMP est qu’il refuse des Hommes venants
d’ailleurs sur le territoire américain dans une période d’un monde civilisé. Au
début de cette civilisation, des indiens ont été envahis sur leur territoire, des
noirs ont été déportés au États-Unis comme esclaves ouvriers. Aujourd’hui, il
n’y a aucune règle comptable qui puisse mesurer ces dommages causés à des
humains. C’est pour cela, à mon avis que les résultats du COP 21 montrent une
civilisation à visage humain. Le premier déplacement de TRUMP hors des États-Unis
après son élection a été un long périple. On sentait dans ce déplacement que
l’Amérique a également besoin des autres.
Les
résultats du COP 21 ont été acceptés par les dirigeants de près de 200 pays.
Ces résultats sont dus à la conviction de ces leaders que les connaissances et
les moyens que possède l’humanité peuvent permettre de préserver notre planète terre
pour que l’Homme se porte mieux malgré le réchauffement climatique. Il a aussi été
décidé de limiter les actions de l’homme qui ont fortement influencé le climat.
Cela a rehaussé l’image de la civilisation moderne. Les injustices dans le
monde, il y en a eu ; les actions de l’humain à impacts négatifs sur la
nature, il y en a eu également ; ce sont les conséquences de ces dérives
que nous vivons sans les accepter et la migration massive est un exemple. La
perturbation de la pluviométrie, la désertification, les ouragans sont
également des conséquences qui sont aussi dues en partie à la recherche souvent
démesurée de l’intérêt des Hommes. Je reste donc convaincu que la décision de
TRUMP ne pourra pas perturber ces leaders convaincus. Même aux États-Unis, la
maturité de la démocratie fait que tous les américains n’acceptent pas les
décisions d’un Président quand cela ne leur plait pas. J’ose donc croire que
d’une manière ou d’une autre, l’Amérique rejoindra le groupe parce qu’il s’agit
du bien de l’humanité et l’Amérique en fait partie.
En tant que Agriculteur Burkinabé
Ouagadougou, le 03 juin 2017
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur
honoris causa de l’Université de Gembloux,
www.francoistraore.blogspot.com
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