La
population du Burkina Faso est à plus de 60% jeune ; près de la moitié de
cette jeunesse n’a pas eu la chance d’aller à l’école. Ceux qui ont pu aller à
l’école ont été souvent mal formés, et ceux qui sont bien formés ont des difficultés
à avoir du travail. Certains se trouvent dans l’obligation de se marier, de créer
un foyer sans revenu sûr. Malgré toutes ces difficultés, cette jeunesse
demeure combative mais souvent sans espoir. C’est ainsi qu’une bonne partie de
la jeunesse du milieu rural vient gonfler le nombre de celle de la ville. Les
sites d’orpaillage sont envahis par ces
jeunes filles et garçons, en abandonnant l’école. Cette situation et le courage
les obligent à traverser les frontières en comptant sur leur capacité de
travail. Quelques-uns parmi eux réussissent et d’autres y périssent. C’est dans
ce contexte qu’il y a eu l’insurrection de 2014. Ce mouvement populaire, nous pouvons
le comparer à la révolution française ; quand le peuple français voulait
la liberté, la démocratie et le développement pour toute sa population.
La
France a réussi sa révolution et cela a fait d’elle une puissance économique.
La jeunesse Burkinabé s’est trouvée dans une situation l’obligeant à se
révolter. L’objectif étant la liberté d’entreprendre et l’égalité des chances
en ayant un régime démocratiquement élu. La jeunesse et la population Burkinabé
ont réussi les différentes étapes en réussissant sa révolution et en
réussissant les élections présidentielle et législative. Dans une
mondialisation où on prône la démocratie et la liberté, mon souhait est que
tous les pays épris de paix, de liberté, de justice et de démocratie
collaborent avec notre gouvernement afin qu’il puisse travailler librement pour
satisfaire la jeunesse et la population burkinabé en général. La jeunesse attend
qu’on lui facilite l’obtention du boulot, qu’on l’aide à satisfaire les besoins
primordiaux de la famille car chez nous, on réussit la retraite par la réussite
de la jeunesse. J’ai 64 ans ; j’ai de grands enfants, jeunes filles et
garçons qui n’ont pas peur de travailler. Ils ont tout simplement besoin d’être
accompagnés par une administration responsable qui leur facilite la tâche. Et
toutes les familles du Burkina sont comme la mienne. Je souhaite donc que les
Burkinabé gardent leur cohésion, une cohésion qui permet de mettre nos partenaires
en confiance. Que Dieu nous donne la paix et accompagne cette cohésion.
En tant que Président d’honneur du
Syndicat des Agriculteurs du Burkina (SYNA-B)
Ouagadougou, le 04 février 2016
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
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BURKINA FASO
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