lundi 12 octobre 2015

Ce que je pense de la pression subit par la presse après l’évènement du 16 septembre 2015

Depuis que le gouvernement a été pris en otage le 16 septembre 2015, nous avons commencé à avoir des difficultés d’information par le canal de la presse. En effet, nous avons constaté que la presse, dans sa généralité, était une cible qu’il fallait faire taire. Les radios et des télévisions n’émettaient plus. Les militaires du RSP avaient très bien planifié le blocage de l’information. Des attaques matérielles et humaines ont eu lieu. Ils sont allés jusqu’à la destruction de certains medias. Cela veut dire que le système de l’ancien régime avait sorti vraiment ses dernières cartouches. La manipulation de certaines presses par l’argent ne suffisait plus et il fallait tout simplement les détruire physiquement. Malheureusement pour eux, le système Norbert ZONGO n’avait pas disparu et que des hommes de presses intègres pour accompagner la démocratie pour le développement pour tous, existaient toujours. C’est l’occasion pour moi de saluer tout le travail abattu par les réseaux sociaux. Avec l’anéantissement des médias, il y’a eu une accélération de l’utilisation des réseaux sociaux  accompagner par les communications téléphoniques; ce qui fait que même dans le milieu rural les gens étaient informés. Quand le RSP a compris cela, il a également attaqué une société téléphonique de la place. Mais c’était difficile de tout anéantir.

            Dans l’histoire de la démocratie, le système de l’information juste et vraie reste incontournable. Les grands pays de démocratie ont compris que la liberté de la presse est un des meilleurs baromètres pour veiller sur la démocratie. Aux États-Unis comme en Europe la presse reste un pouvoir que la démocratie doit accepter subir. L’histoire de Dominique Strauss Kahn avec la guinéenne dans un hôtel à New York est une histoire qu’on trouverait banale en Afrique. Or elle a créé un scandale qui a eu un impact sur la carrière de ce grand homme politique. C’est pourquoi j’encourage la presse africaine à avoir un principe qui la permet d’accompagner notre démocratie à son rythme.
Sur la situation politique du Burkina, il m’arrive d’entendre certaines presses affirmées que c’est parce qu’il y a eu exclusion de candidature pour les élections au Burkina, qu’il ya eu le putsch du 16 septembre 2015. Alors que c’est des individus dont on reproche leur contribution aux évènements du 30 et 31 octobre 2014, qui ont été recalés. A titre d’information pour ce qui est des députés de l’ancienne mouvance présidentielle,exceptionnellement, ils avaient été logés et nourris dans un hôtel de la place.Les rumeurs disent qu’ils avaient même été payés pour voter la loi. Et ceux-ci savaient pertinemment que si on les avait exceptionnellement mis dans ces conditions, c’était pour faire ce que le peuple ne voulait pas. Je pense que si des actions de ce genre étaient menées en Europe ou aux États-Unis, ces gens seraient obligés de mettre fin à leur carrière politique. J’ai été heureux d’entendre que le gouvernement de transition envisage aller au secours de tous ces hommes de media qui ont été offensés parce qu’ils veulent dire la vérité.

En tant que Président d'honneur du syndicat des agriculteurs burkinabé (SYNIA-B)

Ouagadougou, le 12 Octobre 2015

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr  
Skype:dadilotbf52   
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 (+226) 78 50 16 25
 BURKINA FASO

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