J’ai
effectué une mission de l’AProCA du 14 au 20 mai 2014 à Paris. Après les
séances de travaux, j’ai eu une promenade qui m’a amené devant l’hôtel de ville
de Paris. Mon premier constat et ma stupéfaction fut l’édifice construite. Je
me suis alors demandé combien de temps a été mis pour réaliser cette œuvre. Un
parisien m’a dit que ce qui est important à savoir, c’est de connaître que
c’est une œuvre commune des savants qui se sont succédés pour obtenir ce résultat. J’ai bien observé l’édifice
et j’ai vu que tous les héros qui se sont battus pour la souveraineté et le développement
de la France ont leur monument érigé en leur mémoire sur le mur de l’hôtel de
ville (de Paris). Pour un africain comme moi, ces sculptures sont très
importantes, car dans nos traditions les enfants étaient éduqués à partir des
réussites de nos ancêtres ; ce qui leur donnait plus du courage pour
affronter la vie.
Des
photos de la mairie de Paris présentant
quelques héros de la France
C’est
autour des années 60 que les pays africains ont commencé à accéder à leur
indépendance. Or depuis lors, l’Afrique a eu des Hommes qui se sont battus pour
la liberté, l’épanouissement de l’africain et pour son développement. Mais très
souvent, selon les différents changements de pouvoir ces hommes sont mis dans
des oubliettes forcées. En Guinée Bissau, j’ai découvert un exemple palpable,
le monument du héros Amilcar Lopes CABRAL a été confectionné par un pays ami,
mais le chef de l’Etat l’a caché et c’est après sa mort que son successeur l’a
exposé. Ce monument est aujourd’hui une grande référence pour la jeunesse du
pays. Il constitue un élément important qui attire les touristes.
Au
Burkina Faso, nous pouvons citer l’exemple de Daniel Ouezzin COULIBALY et de
Thomas SANKARA pour ne citer que ceux-ci. Ce sont des citoyens dont nous entendons
tous parler et louer à l’extérieur. Ceux qui ont édifiés les monuments des
héros sur l’hôtel de ville de Paris ne devraient pas comprendre que ces Héros
burkinabè n’aient pas leurs monuments dans les lieux importants du pays des
Hommes intègres. Je demande pourquoi ne valorisons-nous pas nos héros pour
galvaniser nos enfants ? L’effort est plutôt fait pour qu’on les oublie.
Tout récemment le tribunal burkinabé s’est déclaré incompétent pour exhumer la tombe du président Thomas SANKARA pour une autopsie ; ce qui pourrait faire la lumière sur l’authenticité de sa tombe et compléter son histoire. Cela me pousse à ne pas comprendre quelques mots dans la juridiction burkinabé: incompétent, non-lieu, irrecevable. Tous ces faits ne permettent pas à ce que l’histoire soit bien utilisée. Si le capitaine SANOGO du Mali était un burkinabè, on aurait trouvé les mots pour l’acquitter.
Tout récemment le tribunal burkinabé s’est déclaré incompétent pour exhumer la tombe du président Thomas SANKARA pour une autopsie ; ce qui pourrait faire la lumière sur l’authenticité de sa tombe et compléter son histoire. Cela me pousse à ne pas comprendre quelques mots dans la juridiction burkinabé: incompétent, non-lieu, irrecevable. Tous ces faits ne permettent pas à ce que l’histoire soit bien utilisée. Si le capitaine SANOGO du Mali était un burkinabè, on aurait trouvé les mots pour l’acquitter.
Au
Burkina Faso, c’est le refus de reconnaître l’effort fourni, la qualité des Hommes,
qui a abouti à la création du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Le
Burkina Faso doit reconnaître ses héros et valoriser les compétences.
Ouagadougou, le 17 juin 2014
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabè,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
Skype:dadilotbf52
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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