L’OMC
vient d’avoir un nouveau directeur. Il s’agit du brésilien Roberto Azevedo. Depuis
Cancun en 2003, l’OMC a des problèmes à
prendre sa place. Par rapport aux
engagements de Doha, le dossier du coton fait partie des sujets qui ont influencé
les débats de l’OMC. Nous savons que sur ce même dossier coton le Brésil a déposé
plainte contre les américains. La revendication des cotonculteurs africains est
une pilule qui n’a été avaler ni rejeter. Cela me pousse à poser les questions
« que fait l’OMC ? A quoi doit-elle servir?».
J’ai
toujours été pour l’existence d’une structure comme l’OMC. Pour moi, elle doit permettre
de réguler le commerce pour que l’homme ne soit pas l’outil du commerce mais
que le commerce soit l’outil qui lui permet de s’épanouir après ses efforts.
Les grands pays ont souvent tiré la couverture de leur côté pendant les
négociations mais, cela n’a pas empêché la crise financière aux Etats-Unis comme
en Europe ; même pendant que le président de la Banque Mondiale est américain
et celui du FMI européen. Cela veut donc dire que le secret de l’économie n’est
pas dans la main de quelqu’un.
C’est
pourquoi je pense qu’il est temps que les pays développés acceptent que le
commerce soit utile pour les pays en voie de développement parce que ces pays
constituent un marché ne serait ce que pour l’industrie et le machinisme. Mais,
il faut que ces pays en voie de développement vendent et gagnent pour acheter. Aujourd’hui,
l’achat des avions par les pays émergents est un exemple.
Sur
le sujet du coton, les négociateurs africains ont montré leur solidarité. Je
souhaite que cette solidarité continue dans le dossier coton et sur toutes les
matières premières en Afrique. L’Afrique doit avoir le bénéfice de sa matière
première. C’est de cette manière que l’Afrique peut émerger. Dans ce sens, à ce
que je sache, beaucoup de pays émergents à l’image du Brésil ont toujours
soutenu l’Afrique.
C’est
l’occasion pour moi de souhaiter courage et détermination au nouveau Directeur
de l’OMC. L’histoire retiendra toujours les grands hommes qui ont toujours su gérer
les grandes situations. Je sais que le
Brésil n’a pas soutenu sa candidature pour qu’il échoue. Je souhaite donc le
dénouement sur les engagements de Doha et que le commerce permette à l’humanité
d’être prospère.
Ouagadougou, le 11 Mai
2013
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président
d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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