Au Burkina Faso, pendant plusieurs années, il y a eu des événements qui n'ont pas permis au Burkina d'avancer comme il se devait. Il y a eu plusieurs querelles entre des groupes d'individus, entre des partis politiques et au sein même des partis politiques. Cette année 2020 il y a des élections au Burkina Faso, et je vois que un des thèmes principaux que tout le monde utilise, c'est la réconciliation. Le terme en lui-même n'est pas mauvais, mais entre qui et qui. Moi je sais que deux partis politiques qui n'ont pas la même philosophie seront toujours opposés. Au Burkina Faso, la majorité des partis ont eu des départs. La réconciliation entre ceux-ci ne peut être laissée qu'à eux. Nous avons des conflits communautaires qui sont souvent aggravés par les mésententes entre les partis politiques ou les hommes politiques. Alors, à mon avis, ce serait du cinéma de penser qu'on peut arranger cela d'un coup de baguette magique. Nous sommes en train de faire des élections couplées. Et si on met les hommes qu'il faut aux places qu'il faut, nous aurons une assemblée capable. En plus de cela, nous avons des institutions, à mon avis, nous avons de quoi instaurer des lois et des règles qui permettent à la société de fonctionner.
Notre société africaine fonctionnait ainsi, dans chaque village il y avait des notables qui s'asseyaient et qui décidaient des règles du village. Et quand on les transgressait, il y avait un jugement, et il y avait des sanctions. Le problème de notre monde moderne est que nous avons des règles mais elles ne sont souvent pas appliquées. Une règle appliquée à la tête du client crée forcément une société de désordre. Les États-Unis c'est un grand pays, mais si le pays est à ce niveau de développement, c'est qu'il y a eu des lois qui l'ont permis, et ils ont des structures qui les réadaptent à chaque foi que cela est nécessaire. Moi je veux donc que nous parlions de développement, si tout le monde aime ce pays, il n'y a pas de raison qu'on ne se complète pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire