Le
soulèvement populaire des burkinabés en 2014 visait une vrai liberté de la
population vis-à-vis de sa destinée. La population a fait le choix de la
démocratie et voudrait désormais être dirigée par celui qui veut et qui peut
les accompagner vers le développement pour tous. Après donc l’élection du Président
du Burkina Faso et des députés à l’Assemblée Nationale, le 22 mai 2016, ont eu
lieu les élections municipales avec la participation de plusieurs partis
politiques. Le constat est que les élections se sont bien passées ; des
conseillers ont été élus. Après ces élections, on est passé aux élections des maires
des différentes communes. De nos jours, en dehors de quelques communes exceptionnelles,
toutes ces structures de gouvernance locale ont été mises en place.
Comme
l’arbre ne doit pas cacher la forêt, je me permets d’interpeller tous les partis
politiques confondus, à travailler pour la cohésion sociale dans toutes les communes.
Une commune pour moi, c’est un bus de transport dans lequel est montée toute la
population communale. Le souhait est que le bus soit conduit à bon port. Sinon
en cas d’accident, c’est toute la commune qui est en péril. La devise de tout
homme politique doit être basée sur le patriotisme. En effet, quand on est
patriote, l’intérêt de la population est précieux. Dans les communes, les
populations vivent dans un climat social apaisé. La démocratie dans la
décentralisation ne doit pas mettre ces populations en conflit. Tout conflit
dans ce milieu est généralement créé par ceux qui s’appellent « leadeurs »
politiques.
Ce
qui vient de se passer en Angleterre m’a donné une bonne leçon. Ne connaissant
pas la situation politique en Angleterre, je ne peux qu’analyser l’apparence. Le
peuple anglais a dit majoritairement « non » à l’Union européenne. Le
premier ministre qui était pour le « oui » a démissionné aussitôt parce
que c’est le peuple qui compte. Par la suite, il y a eu cinq candidats au poste
de premier ministre. En l’espace d’une dizaine de jours, tous les quatre sont
tombés et il reste une femme. Theresa MAY devient première ministre pas parce
qu’elle est femme mais parce que la population estime qu’elle est capable. Ce
qui m’intéresse dans tout cela, c’est le pouvoir pour le peuple et par le
peuple ; le fait qu’une nation fasse ses règles pour ses intérêts. Dans la
situation actuelle de la politique en Afrique, une situation de ce genre
pourrait faire dix ans sans être réglée car très souvent, c’est l’intérêt des
individus qui compte au détriment de celui de la population. Travaillons alors
pour nos populations.
En tant que
citoyen burkinabé
Ouagadougou, le 13 juillet 2016
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
Docteur
honoris causa de l’Université de Gembloux
www.francoistraore.blogspot.com
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