Le
16 septembre 2015 dans l’après midi nous avons appris que le RSP avait pris le
gouvernement en otage pendant le conseil des ministres. La première raison
avancée était que ce conseil de ministre s’apprêtait à prendre une décision
pour destituer le RSP. Par la suite nous avons entendu dans leur revendication
qu’ils n’étaient pas contents que certains candidats aux élections soient
recalés. La réaction du deuxième vice président du CDP nous a obligés à penser
à une complicité. Nous pensons pourtant que le RSP et le CDP sont deux structures
différentes : le CDP est un parti politique qui appartient à ses militants
et le RSP c’est une partie de notre armée qui appartient à nous tous. Pour ce
qui est de la décision de la cour constitutionnelle qui a recalé des candidats
ya également pas de confusion entre RSP et cour constitutionnelle, la cour
constitutionnelle travaille sur des lois que l’assemblée nationale a votées. Et
dans sa décision n’y avait pas de menace de mort. La commission de
réconciliation qui venait de remettre le résultat de leur réflexion au
gouvernement et à l’assemblée je n’ai pas également entendu une condamnation à
mort. Alors que depuis le 16 tous les jours ya des morts dans la rue la
population est opposé au coup d’état. Malgré que ça tire partout dans la ville,
la population continue à s’interposer à leur acte et le couvre feu n’est
respecté qu’à Ouagadougou par la puissance des armes du RSP. C’est l’occasion
pour moi de remercier tous les partenaires qui ont condamné ce coup d’état. La
population burkinabé est pacifique mais elle est contre un système qui tue. Quand
elle n’est pas contente elle réagi, elle a fait enlevé deux ministres de la
transition parce qu’elle pense qu’ils ne reflétaient pas ce qu’elle voulait et
ces ministres par la suite n’ont pas été inquiétés. Cela fait plusieurs années
que la population burkinabé a un joug sur les épaules car le système de
l’ancien régime quand il n’est pas content il tue, ya eu même des condamnés à
mort qui ont été fusillés. Ce sont les événements de 2014 qui ont opposé le
peuple à ce système et cela ne s’est pas fait sans mort du coté du peuple. Je
demande donc au médiateur de la CEDEAO de sauver le peuple burkinabé, que le
RSP retourne dans ses casernes, que le gouvernement de la transition soit
restitué ainsi que le CNT et que les élections se déroulent comme prévu. Ce qui
reste négociable est la réconciliation entre le peuple et les éléments du RSP.
Les éléments du RSP ce sont des burkinabé ce sont nos frères et nous ne pouvons
pas ne pas nous entendre pour que le Burkina avance. Le RSP c’est un corps
d’élite bien formé qui peut et doit défendre la cause juste du Burkina.
Les agriculteurs français viennent de se révolter pour défendre
leur cause, dans un de mes documents je les ai même soutenus. Le gouvernement
français a répondu à leur appel et a amené même le dossier à l’Union Européenne.
Et c’est cela un gouvernement qui travaille pour sa population. Nous, les
agriculteurs burkinabés nous faisons partie de notre population et dans cette
brouille notre situation ne fait que s’empirer. La justice sénégalaise vient de
condamner Karim WADE pour avoir pris ce qui appartient au peuple ; malgré
ses partisans, la peine va être exécutée. Le président Macky Sall qui est le
président de la CEDEAO et le président Yayi Boni ont tous été élu
démocratiquement, ils n’ont pas eu besoin de coup de force pour arriver au
pouvoir. Nous ne doutons pas alors qu’ils vont écouter le peuple burkinabé et
essuyer leurs larmes et fait vaincre la démocratie. Que Dieu protège le Burkina
Faso pour que l’Afrique avance.
Ouagadougou,
le 19 septembre 2015
TRAORÉ B. François,
Président d’honneur du
Syndicat National des Agriculteurs
Du Burkina (SYNA-B)
Docteur honoris causa de
l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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