J’ai retenu des résultats de la médiation de
la CEDEAO que les institutions de la transition doivent être remises en place
et je remercie les chefs d’Etats pour cela. J’entends par là KAFANDO et son
gouvernement ainsi que le CNT. Pour la suite des points que la CEDEAO avait
énumérés au Burkina, selon ce que j’ai compris, ces points doivent être discutés
entre burkinabé. À mon avis, si les institutions sont remises à leur place,
elles doivent tout simplement continuer ce qu’elles avaient commencé. On ne
peut pas faire revenir en arrière la cour constitutionnelle et personne d’autre
non plus ne peut décider à sa place. Quant au CNT dans lequel tout le monde est
représenté, lui non plus ne peut pas revenir sur ses décisions d’avant. Le
comité de réconciliation également qui est une structure d’hommes respectés avait
aussi terminé son travail. La CENI également doit continuer son travail.
Quant à l’amnistie demandé par le RSP, dans notre tradition africaine,
celui qui demande pardon non seulement ne peut pas faire une pression mais ne
peut non plus donner une date à laquelle on doit le pardonner car le pardon
nécessite un changement de comportement.
Dans cette société africaine, celui qui demande pardon était prêt à accepter
les sanctions ou les amandes. Si j’avais un conseil à donner au RSP, c’était de
se remettre à la disposition du chef d’état-major général des armées sans
condition et avec tout son matériel. La discipline vis-à-vis de la hiérarchie
est la plus partagée chez les militaires dans le monde. Dans l’histoire du
Burkina, des militaires ont été jugés et condamnés parce qu’ils ont voulu faire
un coup d’état. En 2011, après la mutinerie, il y’a eu des sanctions très
lourdes. Le Burkina veut finir avec toute cette manière de faire. En tant que
partisan de la non-violence, je salue le fait que nos troupes loyalistes et le
RSP ne se sont pas affrontées mais pour l’intérêt de la nation, force doit rester
à la hiérarchie militaire du Burkina Faso pour rassurer la population que
l’armée est leur armée.
Ouagadougou, le 23 septembre 2015
TRAORÉ B. François,
Président d’honneur du
Syndicat National des Agriculteurs
Du Burkina (SYNA-B)
Docteur honoris causa de
l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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